Physique

Si Thedis n’est pas forcément dans les canons de beauté du royaume, nul ne vous dira qu’il est laid, bien au contraire.

On dit souvent de lui qu’il dégage un certain charme. Son crâne rasé de près mais parfaitement dessiné lui donne l’air d’un moine ou d’un sage, tandis que son bouc impeccablement dessiné en carré et sa petite moustache lui donne l’air un mage espiègle et rieur. Ses petits yeux noisettes ornent son visage parfaitement ovale, ce qui donne à Thedis un air… Calme et sage.

Thedis à la chance d’avoir un corps bien fait par la nature. Il est grand, mesurant un mètre quatre-vingts, et s’il n’est pas musclé, son allure svelte lui donne quand même beaucoup de charme. Il porte régulièrement des vêtements amples, comme de larges tuniques, ou des robes descendantes, souvent très ouvertes sur son torse légèrement velu pour exposer la seule partie de son anatomie qui s’est un tant sois peu dessinée.

Thedis à cela dit des jambes assez frêles, qu’il n’aime pas spécialement. Il possède également deux imperfections : Ses pieds sont légèrement atrophiés, et ses auriculaires et ses annulaires sont presque collés. Un détail vous dite ? Pas quand il faut être le meilleur pour devenir favori. Quand il faut être parfait.

Son corps est également marqué de nombreuses marques. Pas de fouet, ou de mauvais traitements, mais des marques de domination. Certains points blancs sur sa peau rappellent d’anciennes morsures, ses poignets et ses pieds sont creusés à cause des menottes et des liens, et de nombreuses griffures marquent son dos.

De nombreuses rumeurs circulent sur la virilité du jeune homme. Après tout, vu toutes ses conquêtes, comment est il équipé ?

« Eh bien ma foi mesdames, de telles choses ne peuvent pas décemment s’écrire ici.

Il vous faudra aller vérifier par vous-même. »

Psychée

Thedis aime se donner l’air mystérieux et compliqué… Mais en réalité il est très simple à comprendre.

Thedis est soumis. Il ne l’avouera jamais, pas même à sa maîtresse, mais il l’est. Et ce n’est pas qu’une question de sexe, Thedis à besoin de l‘autorité de quelqu’un. Autant qu’il la déteste, c’est ce qui lui sert de socle, de protection, de sens dans sa vie. Ainsi, Thedis voue une véritable adoration pour sa maîtresse, qu’il n’admet jamais, ou très rarement. Cette adoration est réciproque, et très nocive, tant pour l’un que pour l’autre. Lui est son poison, son électron libre qui l’agace et la frustre au plus au point et qui la couvre de honte,  et elle est sa tortionnaire, celle qui contrôle ses désirs et son coeur. Pour autant chacun a physiquement besoin de l’autre pour survivre.

Thedis est pour autant rebelle. Il ne peut s’empêcher de désobéir, de pousser les limites de ceux à qui il doit obéir dans leurs derniers retranchements. Non pas qu’il se rebellera totalement un jour, non, mais…

Il faut dire que Thedis est taquin. Terriblement même. Habile de ses mots, et fin observateur, l’homme aime mettre les autres dans l’embarras.

Thedis n’est pas seulement taquin, il est orgueilleux. Il aime rabaisser les autres pour se sentir plus haut que les autres. Et pas seulement les humains.

Thedis à tout de même un certain bagou. Il a toujours la bonne excuse, improvise des histoires à dormir debout, est capable de se sortir des situations les plus rocambolesques, et surtout de faire des choses complètement risquées pour sa vie, avec un certain panache.

Thedis est un grand charmeur. Il aime les plaisirs de la chair, mais lui-même vous le dira, le sexe n’est qu’une cerise sur un bien plus grand gâteau qu’est la séduction. Thedis aime plaire et aime séduire, et il prendra même davantage son pied à séduire quelqu’un pendant des semaines qu’a couché avec une nuit.

Thedis est d’ailleurs fidèle. A sa manière. Ne lui demandez pas une fidélité de corps, ni même de coeur. La véritable fidélité de Thedis est dans son honnêteté. Jamais Thedis ne triche pour séduire quelqu’un. Jamais Thedis ne ments pour obtenir ses faveurs. Thedis peut être beaucoup de choses à la fois, mais jamais il n’est-ce qu’il n’est pas. Si vous êtes important pour lui, vous l’êtes à jamais.

Mais s’il aime la femme, Thedis est surtout misandre. Son passé le dégoûte des hommes. Il les méprise, plus que tout. Et pour lui humain et vampire sont dans le même sac. Ainsi, même s’il drague beaucoup les femmes, il cherche souvent chez elles des mères, des sœurs, des amies, des confidentes… Tout ce qu’il n’a jamais pu trouver chez les hommes.


« Ma Maîtresse ? Et bien, c'est une sadique, hautaine, peau de vache, qui m'a toujours traité comme un moins que rien, qui n'hésite pas à m'utiliser comme le plus abject des objets pour évacuer sa frustration. Je la hais. Je la hais car le premier qui lui fera du mal un jour, je n'aurais de cesse de le poursuivre et de le tuer. Et le savoir me dégoutte. »

Histoire

Thedis naquit dans les marais de Pestenoire, et ne vous en dira jamais plus. Pourquoi ? Car jusqu’a ses 14 ans sa vie fut un enfer. Et contrairement aux histoires qu’on conte habituellement, ce fut ses semblables, les humains qui détruisirent sa vie.

Quand il eut 6 ans, ses parents moururent tous les deux d’une grave infection transmise par les moustiques des marais. Il fut alors recueilli par un contremaître, et fut envoyé a l’exploitation des marais salant. Sauf que le contremaître avait laissé la gestion de ces salières à un humain : Harron.

Et Harron était tout ce qui pouvait se faire de pire dans l’humanité. Violent et sadique, il profitait de cette place privilégiée pour exploiter les humains des marais salants, et leur faire faire le sale boulot, tout en violant les filles et les femmes de ceux qui désiraient rester en vie. Cette enflure avait en plus sa petite milice à lui, des hommes qui jouissait des mêmes dérives que lui en échange de lui servir de gros bras.

C’est ainsi que Thedis devint rapidement un de ses souffre douleur, jusqu’a apprendre, a ses 11 ans, que parmi les nombreux vices de Harron il y avait aussi la pédophilie. Ce n’était pas tous les jours. Et parfois il se contentait de le frapper. Ou le donner à ses hommes.

A cet instant, le petit garçon pensait simplement mourir.

Mais, trois ans plus tard, les marais salants furent rachetés au contremaître par une seigneure d’Atlach qui faisait croître son domaine. Maeva de Mortevoile. Cette vampire n’eut pas confiance en Harron qui semblait bien trop confiant. Elle invoqua alors… Cette créature… la bête… celle qui émanait de son pouvoir… Cette créature qui espionna les activités du marais. Sa sentence fut sans appel, et cette créature horrible dévora 90 % de l’exploitation.

Profondément choqué par ce qu’il venait de voir… Mais incroyablement heureux d’avoir été vengé, il ne protesta pas quand Maeva le prit sous son aile.

La relation entre Maeva et Thedis ne se firent pas sans heurts. Adoptant l’esclave comme une sorte de fils et d’esclave personnel, elle fut intransigeante avec lui. Il apprit à lire, a écrire, à devenir savant et à manier la rhétorique aussi bien qu’elle. Le jeune homme développa une proximité, voir une dépendance pour sa maîtresse, alors que elle le façonnait à son image, et faisait de lui la plus parfaite des créatures.

Mais les conflits éclatèrent. Quand elle estima qu’il eut un âge suffisant, elle fit de lui son esclave sexuel, pour ses déviances toutes plus taboues les unes que les autres. Elle devint de plus en plus exigeante. Lui, ne cessait de la provoquer, et en conséquence subissait toutes ses punitions, mais continuait  à toujours pousser le bouchon plus loin.

En même temps que leur affection pour l’autre grandissait, leur haine de l’autre se développait. Et tous deux conscients de cette attraction dont ils ne pouvaient se défaire, chacun essaye désespérément d’avoir le pas sur l’autre.

Aujourd’hui, cela fait 3 ans que Thedis est devenu un favori des Atlach. Ayant appris à lire et à écrire, à danser et à manier les mots avec habileté, le petit garçon cassé des marais avait laissé place à un jeune homme avide de pouvoir, de richesse, et d’une prochaine vie ou il pourrait prendre sa revanche.

Sa réputation le précédait. On l’appelait même le coureur de reine, car la rumeur disait qu’une princesse l’avait mis dans son lit… Mais on ne comptait même plus toutes ses conquêtes tant elles étaient nombreuses.

Mais il ne lui restait que peu de temps pour continuer à faire tourner en bourrique sa chère Maeva bien haïe. Alors il comptait bien en profiter.