Physique

Sibylle possède de long cheveux noir qu’elle attache généralement en chignon pour se donner l’air sérieux. Son visage aussi est souvent emprunt d’une sereine importance incarnant parfaitement la condescendance tranquille des Clirwelle qui agace tant les autres vampires, d’ailleurs elle rehausse cette élégance par de nombreux bijoux en argent qu’elle met en collier, dans ses cheveux, à ses poignets et même à ses chevilles.
Grande, élancée mais dotée de formes voluptueuses, ce qui est saisissant chez Sibylle ce sont ses yeux d’un bleu pale et tranquille qui évoque la surface d’un lac. Son regard est si profond que les rumeurs les plus mystiques courent au sujet de ses iris, certains prétendent même que si on fixe trop longtemps ses prunelles on voit le moment de sa mort…

Psyché

Ce qui marque le plus quand on rencontre Sibylle, c’est sa sérénité. Rien ne semble pouvoir la troubler tant elle reste toujours calme en toute circonstance. Doté d’une certaine sagesse et d’un orgueil plus que développé, elle se place au-dessus des tracas, des insultes et des provocations. Rien ne saurait l’atteindre tant elle s’estime supérieure et sa patience est presque sans limite, au point que personne ne l’a jamais vu élever la voix, tant sa sérénité semble inébranlable. La seule chose qui l’agace profondément c'est les reliquats de sexisme qui subsistent parfois dans la société et qui parfois arriveraient presque à la faire sortir de ses gonds.

Souvent, cette douce tranquillité est prise pour de la froideur, et pourtant tous les membres de son clan savent bien à quel point elle peut être tendre et affectueuse, pouvant se montrer très tactile dans l’intimité. Sibylle est également très attentionnée, utilisant sa très bonne mémoire pour se souvenir des goûts des gens en faisant de son mieux pour les satisfaire. C’est d’autant plus vrai qu’elle a un sens aiguisé de l’observation, ses dons lui ayant enseigné l’importance des détails qu’elle scrute toujours chez les individus autant que dans son environnement.

Certaine que les vampires sont destinés à un avenir encore plus grand que celui qu’ils ont déjà construit, Sibylle méprise les petites intrigues dont les membres du clan Iona raffolent et œuvre en secret pour la réalisation du « Grand Futur » en tentant d’influencer les individus et les circonstances pour l’accomplissement de ce destin. Après tout, comme beaucoup des siens, elle est persuadée que rien n’est inéluctable, que le libre-arbitre et leur grandeur est supérieur à tout… ainsi les mauvaises prédictions se combattent et les bonnes doivent être chéries et préservées.

D’un tempérament réfléchis, Sibylle n’agit jamais de façon impulsive et aime cette vie alanguie d’oisiveté, car la précipitation mène à l’erreur. Ainsi, elle n’hésite pas à prendre du temps pour elle, étant amatrice d’art et de littérature et de tantrisme davantage que de combats sanglants et de Jeux qu’elle estime primitifs. Sa bibliothèque est l’une des plus grandes du monde et elle la chérie avec beaucoup de soin, dépensant des fortunes pour l’enrichir avec d’autres curiosités, telles que des bijoux dont elle se plaît à écrire l’histoire. Aimant, toutes les belles choses pleine d'élégance et de finesse, Sibylle accumule également les humains qu'elle estime avoir suffisamment d'esprit et de grâce - ou bien d'utilité pour son Grand Futur - pour mérité de faire partie de ses collections.

Pouvoir

En tant que princesse vampire, Sibylle n’est pas très puissante en soit, mais elle est versatile, incarnant à elle seul l’esprit de la Clairvoyance.

- Rêves prémonitoires. Beaucoup de ses rêves sont en fait des prémonitions, mais malheureusement elle n’a aucun moyen de distinguer un rêve normal d’une prémonition, et même si elle a le pressentiment que c’est un présage encore faut-il qu’elle interprète les signes qui sont généralement plus symboliques. Depuis toujours elle note donc tous ses rêves dans un cahier dès son réveil et elle note ceux qu’elle a compris et vu réalisé, et ceux qu’elle pense avoir pu empêché.

-Clairsentience. Lorsqu’elle touche avec ses doigts un objet d’origine non organique (pierre, métal, verre...), elle a des visions du passé lié au passé de cet objet. Encore une fois, elle ne contrôle pas le déclenchement  de son pouvoir, c’est pourquoi elle porte généralement des gants pour éviter les visions intempestives en plein milieu d’une conversation parce qu’elle a attrapé un verre.

- Vision phasée. Sibylle peut voir à travers les yeux des gens avec qui elle a un lien (dont elle est proche). Il n’y a pas de limite de distance mais la personne doit être consentante, et elle n’a que la vision, nullement le son ou les sensations. Ce pouvoir marche aussi avec son corbeau vu le lien qui les unis… quand il est bien disposé.  

Histoire

Lorsqu’elle était humaine, Sibylle était pleine de frustration et de rêves de grandeur. Fille de l’archiviste royale, elle a grandi toute sa vie auprès de vieux grimoires poussiéreux qu’elle aimait pourtant davantage que son propre père. Le vieil homme, aigris et particulièrement sexiste n’avait jamais pu combattre le goût de sa fille pour la lecture, mais il estimait que là n’était pas sa place. Elle avait appris d’elle-même en espionnant les leçons particulières qu’il donnait aux fils de seigneurs et en s’entraînant ensuite sur les lettres soigneusement dessinées par les copistes.
Elle rêvait de prendre un jour la suite de son père, mais pour une fille de l’époque, c’était inconcevable et cela l’énervait au plus haut point. Tous les hommes qu’on lui présentait lui semblaient rustres et incultes, elle qui rêvait de grand poètes capable de lui faire la sérénade… Elle était très romantique à l’époque en dépit de son désir de s’élever au-delà de sa condition… Elle finit par être mariée contre son grès à un homme, un petit seigneur local qui l’emmena dans sa demeure à la campagne dans les plaines fertile de Vertgrisson loin de ses précieux livres. Un individu ennuyeux qui aimait davantage la chasse que les livres et qui se lassa rapidement de cette femme qu’il trouvait frigide, tombant dans le bras de Maîtresse pour qui elle n’avait aucune animosité. Même si elle détestait cette vie de châtelaine, elle était soigneuse et elle s’occupait donc de la demeure avec beaucoup de rigueur, trouvant un peu de réconfort dans l’organisation de bal et dans l’invitation de troubadours qui venaient chanter les nouvelles de la capitale qui lui manquait tant.

C’est l’un de ses chanteurs qui lui conta l’existence de la Matriarche et des vampires suite à cette sublime lune noire qui avait plongé le royaume dans les ténèbres. Bien entendu, l’histoire de cette femme qui s’était élevée au-delà de sa condition et qui marchait désormais à la tête d’une armée sanguinaire lui plu, et elle se prit à rêver d’être elle même capable de lutter contre ce système ridicule, elle se prit à imaginer un monde où plus aucun homme ne pourrait décidé de sa vie, elle qui se savait plus sage et plus cultivée que la plupart de ceux qui décidait de son destin.

Quelques jours plus tard, alors que les vampires se rapprochaient de leur position et que lâchement le château était abandonné, contemplant son mari au bras d’une prostituée Sibylle décida qu’elle voulait être maître de son avenir. Qu’elle refusait de passer sa vie ainsi, quitte à mourir pour son audace. Alors, tandis que le château était abandonné, elle se faufila hors de la caravane, et retourna dans ce qui était sa demeure, auprès de ses livres qu’on avait jugé trop encombrant pour sauver. Et elle attendue, la venue des vampires, la venue de la Matriarche. Elle contempla la sanguinaire dans les yeux, impressionnée par cette beauté féroce, par ce charisme qu’elle dégageait bien supérieur à n’importe quel homme. Sans crainte, sans hésitation, comme si elle parlait à une amie autour d’un thé, elle lui demanda de rejoindre ses rangs, de devenir comme elle, prête à faire face à la sauvagerie que ce nouveau rang impliqué, elle avait bien trop foi en sa raison et à son esprit raisonné pour se croire incontrôlable.

Si la soif de sang fut plus violente qu’elle ne l’aurait cru, elle retrouva quand même ses esprits rapidement, et comme promis, reconnaissante envers cette Mère qui l’était davantage que celle - absente - de son enfance, elle l’aida de son mieux à gagner la guerre. Elle espionna à travers les yeux de son corbeau les mouvements des troupes ennemis, elle rêva de leur victoire et conseilla les actions en fonction de ces présages auxquels elle croyait dur comme fer. Elle se servit de ses connaissances de son enfance au château pour guider les troupes, vampires à l’intérieur du palais et mettre fin à ce conflit d’usure dont elle savait d’avance l’issu.

Son ancienne vie lui importait si peu qu’elle ne sut jamais ce qui était arrivé à son précédent mari, elle en oublia jusqu’à son nom heureuse de sa nouvelle grandeur alors qu’elle occupait désormais en tant que princesse les plaines verdoyantes qui avaient été si longtemps source de son malheur.

Déterminée  à conduire encore davantage les vampires dans une ère de grandeur et de prospérité, elle a fait construire sur sa demeure une des plus grandes bibliothèque du pays, et elle œuvre désormais pour accomplir son tout premier rêve qu’elle pense préminoire : le Grand Futur, celle où leur mère – et elle à ses côtés – ne régnerait pas seulement sur Haut-Levant mais sur le monde tout entier.