Physique

Le sol gronde sous ses pieds, l’air devient grave et rocailleux quand il le soumet à ses cordes vocales, il cache votre soleil quand il passe devant vous : à 33 ans, Gùnar est une brute, un géant à la musculature démesurée. Du premier regard, on comprend. Le vampire est une véritable machine à tuer ; des mains si grandes qu’il pourrait vous broyer avec, sans parler de la hache qu’il porte toujours à la ceinture… Son corps de colosse est parfaitement dessiné, forgé par une activité physique constante, ses muscles puissants soulignés par de nombreuses veines.

Du haut de ses deux mètres, Gùnar vous toise de son regard implacable. L’azur de ses iris vous transperce par sa froideur. Le regard du géant est difficilement supportable : on y lit une colère constante, une assurance totale, une volonté de fer et peut-être même une once de folie meurtrière.
Une longue tresse tombe dans son dos, les côtés de son crâne sont rasés et laissent apparaître des tatouages aux significations inconnues.

Gùnar s’habille toujours de manière efficace, souvent d’une armure en cuir par-dessus des vêtements amples et chauds.

Psychée

Gùnar est loin, très loin d’être la brute que son corps laisse supposer. Mieux que ça, une intelligence presque sournoise se diffuse sous la montagne de muscles. Le vampire se fait volontairement passer pour quelqu’un d’idiot, n’hésitant pas à parler comme un imbécile, mais sous ses airs simples et primaires, il analyse, réfléchit, joue. Le jeu est l’une des grandes motivations de Gùnar, il prend un plaisir presque malsain à contrôler les gens à leur insu, à leur donner de fausses libertés, pour mieux les dominer psychologiquement, en particulier avec les esclaves.
Gùnar est également animé par de sombres pulsions et il arrive souvent que sa brutalité ne dépasse son intelligence et son contrôle. Pour un rien, il peut entrer dans une colère noire et se mettre à frapper tout ce qui se trouve sur son chemin, êtres et objets. Son goût pour la violence le conduit bien souvent à causer des actes qu’il regrette par la suite, mais qu’il ne peut pas maîtriser.
Le géant déteste qu’un de ses plans ne fonctionne pas, et en général, les situations qu’il ne contrôle pas le rendent fou.
Néanmoins, une bonne connaissance de Gùnar permet souvent de le manipuler ; sensible aux charmes, il veut conserver à tous prix ses acquis et perd souvent sa lucidité en compagnie des femmes.

La loyauté est extrêmement importante pour Gùnar, il ne supporte pas les trahisons.

Pouvoir

Gùnar a une influence sur l'élément du vent, il est capable de le faire souffler de manière très violente et d'abaisser considérablement sa température.

Histoire

L’histoire de Gùnar n’est pas toute rose, loin de là.
Tout jeune, il fut arraché à sa famille en raison de sa stature déjà peu commune, repéré par un vampire du clan Miranna. À 10 ans, il se retrouva, seul, dans les montagnes glacées de Mistrallin, entouré de visages inconnus.
Ce fut l’une des seules fois où Gùnar éprouva de la peur. Mais immédiatement après, même la plus simple des angoisses n’eut plus le temps de s’exprimer.

D’abord, son maître voulut connaître les limites physiques du jeune garçon, le soumettant à divers exercices plus qu’éprouvants, qui aurait mis à bas n’importe quel humain de constitution normale. Mais Gùnar ne l’était pas, une vraie force de la nature, même pour son âge. Partout où il va, dans tout ce qu’il fait, Gùnar se souvient de l’étonnement, la surprise, dans les yeux du maître lorsqu’il réussissait une épreuve. C’est le premier motif de fierté qu’il a acquis dans sa vie. Tous les soirs, Gùnar allait se coucher épuisé, tous les muscles perclus de douleurs, poussés à leur limite : course dans les montagnes, transport de rochers, apprentissage du combat…

Cependant, ce n’était là qu’une première étape, qu’il considère comme le moment le plus doux de sa vie d’esclave. En effet, une fois que son maître fut certain de sa valeur, il voulut tester un autre genre de limite. Très vite, le vampire soumis son jeune esclave à des épisodes de torture, dans le but de noter sa résistance à la douleur. Gùnar, s’il était résistant, perdait souvent connaissance, son corps lacéré de part en part par le fouet, le bâton, la pierre. Il en garde de très nombreuses cicatrices. Pendant des mois, Gùnar fut torturé, le maître y prenant un plaisir sadique.
Après cet épisode, le jeune homme ne fut plus jamais le même . Un goût pour la violence s’était développé chez lui, et même sa parole se faisait plus rare. Il était devenu parfaitement obéissant à son maître, un instrument.

Et très tôt, le vampire révéla à Gùnar la raison de son esclavage : il voulait en faire un combattant, un guerrier tout particulier, chargé de sa protection. Aussi, le jeune homme fut soumis à un entraînement éprouvant, toute la journée. Pendant des années, Gùnar fut initié aux différentes formes de combat. À 15 ans, il tua son premier esclave, le massacrant à mains nues, sous ordre du maître. Plusieurs « accidents » du même genre arrivèrent de plus en plus souvent, déclenchant chez Gùnar une véritable soif de sang.
À l’âge adulte, la brute demanda à son maître son accord pour le servir dans sa garde personnelle, ce qu’il refusa net, lui expliquant qu’il devait encore faire ses preuves.

Gùnar fut donc envoyé aux arènes, où à chaque combat, il risque sa vie. Une détermination de fer l’habitait sans cesse, dans l’arène, il pouvait laisser libre cours à ses pulsions, massacrer allègrement ses adversaires, déchaîner sa fureur. Les opposants sérieux à Gùnar étaient rares, et jamais à la hauteur. Le jeune homme se fit rapidement une réputation dans les arènes, jusqu’à ce que son maître le rappelle, lorsqu’il eut 25 ans.

Fier de sa réussite, il fut enfin admis dans la garde de son maître et très rapidement, devint un favori, le mieux placé auprès du vampire. Gùnar était maintenant complètement transformé : une brute suffisamment intelligente pour se hisser au plus haut rang.
Le jour venu, après de longues années de service, Gùnar fut enfin transformé en vampire. Il avait 33 ans à l’époque de sa transformation, celle-ci se passa très mal. Incontrôlable, il commit un massacre. Une dizaine d’esclaves tués, dont il se gorgea avidement du sang.

Sa soif de sang diminua, les années passant, et Gùnar put enfin jouir de toute sa condition de vampire, achetant nombre d’esclaves. Il acquit rapidement une certaine fortune, en tant qu’homme de main de son maître et entraîneur de jeunes esclaves promis au même destin que lui.
La réputation de Gùnar, déjà très noire, s’obscurcit encore davantage : chacun sait dans son clan, qu’il n’hésite pas à tuer les esclaves. Mais il préfère, avant d’en arriver à là, qu’elles donnent naissance à un enfant après avoir côtoyé d’autres esclaves. Aujourd’hui, Gùnar admet chez lui trois jeunes garçons, qu’il considère comme ses fils, âgés tous de 4 à 8 ans, dont les parents ont été tués de ses mains, sans qu’ils n’en sachent rien.