La Mélodie de Lilith [Terminé]
Invité
Lilith
« Je joue les notes telles qu'elles sont écrites, mais mes mains, mes doigts et l'instrument ne sont que les vecteurs de mes sentiments. »
Informations
Prénoms : Lilith
Nom :
Age : 158 ans (Transformée à 29)
Clan :Miranna
Groupe :Vampire
Métier :Musicienne
Orientation sexuelle :Bisexuelle
Situation familiale :Célibataire
Familier :Un faucon gerfaut du nom d'Elezen
Pseudo :Erhis
Comment avez vous connu le forum ?DC
Avez vous signé le règlement ?Oui
Un dernier mot ?Dzefoizehfizuegf
Physique
Aimez-vous les Roses ? Des fleurs si communes, et pourtant, elles restent magnifiques à observer. Je ne peux pas être juge de mon propre aspect physique. Si de mon humanité je n'y ai jamais vraiment attaché d'importance, je dois avouer que depuis que je suis devenue vampire...J'ai développé un côté coquet. Si certaines parmi les Mirannas ont un physique de bûcheron, je prends bien soin de garder une silhouette féminine. Après tout, même si les combats sont passionnants, la musique l'est tout autant, et s'il faut de la force pour les premiers, la seconde demande de la grâce et de la souplesse. Et puis, la nature m'a énormément gâtée pour ce qui concerne la musique, alors je suis peut-être moins performante que d'autres pour ce qui est des combats.En tout cas, j'ai beaucoup changé depuis que j'ai abandonné cette humanité pesante. Les deux traits les plus distinctifs que je possédais ont été modifiés lors de ma transformation. Sans compter le fait que ma peau soit devenue pâle, chose relativement commune pour un vampire, vous en conviendrez (C'est ça que d'être un cadavre ambulant), ma chevelure autrefois de flammes s'est étouffée, devenant aussi blanche que neige, quoiqu'avec des reflets gris parfois. Chose qui me dérange.
En outre, mes iris ont également changés. D'un azur chatoyant, ils sont passés à un écarlate saisissant, que je prends bien soin de souligner grâce à un peu de maquillage.
J'y attache beaucoup d'importance, à ce maquillage, et de temps. Et tout tourne autour de mon regard, pour le rendre le plus saisissant possible. Du noir, et du rouge. Du rouge pour mes lèvres, qui font écho à mes yeux. Et au niveau de ces derniers, le plus important. Des contours noirs qui capturent le rouge de mes iris, que je souligne encore plus d'un autre trait écarlate. Simple, et pourtant si efficace.
Oh, pour ce qui est des vêtements, je fais très attention également. Je porte très souvent, voire tout le temps, des robes serrées à la taille, avec les bras et les épaules à nu, rapport à mon pouvoir. Dans les teintes rouges, avec de l'or, parfois un peu de noir, d'argent et un peu de marron. J'apprécie également porter des cuissardes, ou simplement des bottines. N'étant pas des plus grandes, les talons sont les bienvenues pour mesurer quelques pouces de plus.
Pour ce qui est des accessoires, j'apprécie tout particulièrement porter des roses dans mes cheveux. Mais les véritables roses me dérangent, alors je privilégie les bijoux.
En parlant de bijoux, il y en a un que je porte tout le temps, excepté quand je joue du piano, bien entendu. Ce n'est pas un bijou à proprement parler cependant. Voyez cela comme des griffes, que je porte à chaque doigt, maintenues par des petites chaînes à un brassard que je porte au poignet.
Psychée
Je suis une femme très émotive. On pourrait presque me prendre pour une personne bipolaire. En réalité, ils n'ont pas tout à fait tort. Mais ce n'est pas ma faute. Je ne l'ai jamais dit à personne, mais...Je ne suis pas vraiment seule, dans ma tête. Suite à la torture, j'ai commencé à entendre une petite voix. Elle prenait de plus en plus d'ampleur, jusqu'à devenir une personne à part entière, toujours présente. Nous ne sommes pas toujours d'accord, mais je l'écoute, je lui parle. Elle m'aide, me conseille. Je sais qu'elle ne veut que mon bien. Et dans les moments où je suis perdue, elle est là pour me montrer le chemin.C'est elle qui m'a fait comprendre que je devais devenir quelqu'un d'important. C'est grâce à elle que j'ai tant d'ambition. Grâce à elle que j'ai réussi à renier mon humanité, comprenant qu'ils n'étaient que de faibles êtres qui n'arrivaient même pas à s'élever à la condition de vampire, comme moi j'avais réussi à le faire.
Lorsque j'étais humaine, je rêvais de découvrir de nouvelles terres, de nouveaux peuples. De découvrir les mystères de ce monde, et de vivre des aventures palpitantes, comme les histoires que me racontait cette pauvre créature qui m'avait engendré. Mais elle m'a fait comprendre qu'il fallait voir plus loin. Plutôt que de découvrir, pourquoi ne pas plutôt conquérir ?
Bien que pour le moment, je ne sois pas quelqu'un d'important et que je me contente de suivre loyalement notre Princesse, elle me pousse à avoir de l'ambition, sans jamais tomber dans la trahison.
Malgré tout cela, il m'arrive parfois d'en avoir assez de l'entendre gémir à mes oreilles tout le temps. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est frustrant d'avoir toujours quelqu'un derrière soi, quoi que l'on fasse, où que l'on soit. Mais j'ai réussi à trouver un moyen de la faire taire au moins un temps. La musique. Étrange n'est-ce pas ? Cela semble l'apaiser, la rendre moins virulente, et surtout, ça la rend silencieuse. J'ai une grande passion pour le piano, et l'orgue. Deux instruments que j'affectionne. On peut s'asseoir, fermer les yeux, et laisser nos doigts glisser sur les touches pour faire résonner une vibrante mélodie. Et pour le piano, on peut même accompagner la mélodie d'un chant.
Pour ce qui est du chant, je ne peux pas dire que je sois douée. En fait, si. Je suis très douée, mais uniquement lorsque je suis vraiment prise par la musique. Sinon, ma voix déraille. En bref, je ne peux pas me forcer à bien chanter. Ça vient quand ça veut. C'est...instinctif.
Pouvoir
Le destin m'a accordé un pouvoir aussi brûlant que mes désirs. Des flammes. Un feu violent. Un feu qui prend racine sur mes bras, mes mains et qui peut jaillir de mes paumes à mon bon vouloir. Néanmoins, tout le monde le sait. Le feu est dangereux, et jouer avec n'est jamais conseillé. Lorsque mes flammes s'allument, mes bras prennent une vilaine couleur noir, cendrés, comme s'ils étaient calcinés, tout comme les veines de mes bras, jusqu'à mon cou. Si cet aspect est plus visuel qu'autre chose, et disparaît quelques minutes après avoir éteint les flammes, la douleur, elle, est bien réelle.Et la douleur provoquée par la chair qui brûle est sans doute l'une des douleurs les plus atroces que je connaisse. Depuis le temps, j'ai réussi à m'en faire une amie, à la maîtriser. Cela ne m'incommode plus comme au début. Mais on ne se fait jamais vraiment à cette douleur...
Histoire
Certains fuient leurs rêves comme on fuit la guerre. Au petit matin on se réveille, et on prend un verre. On se regarde dans le miroir, et on se demande si tout cela en valait la peine. La vérité, même si on l'oublie, c'est que la réponse à cette question est vaine. Est-ce que je regrette l'époque où j'étais une humaine ? En cela, j'en suis sûre, ce n'est pas le cas. Ma transformation m'a fait monter sur scène. Et jamais, au grand jamais, je ne reviendrai sur mes pas.Néanmoins, oublier d'où on vient est une grave erreur. Si je ne souhaite pas y revenir, je ne peux nier que ma vie humaine est celle qui m'a permis d'arriver là aujourd'hui. Malgré mon aversion, elle n'a pas été si mauvaise, si on la compare à d'autres. J'ai pu avoir des maîtres très respectueux, tout autant que d'autres l'ont moins été.
Le dernier à avoir été mon maître était un Miranna. Il était sans doute le plus sévère de tous ceux que j'avais eu, mais il n'en restait pas moins celui que je préférais. Il reconnaissait ma passion et mon talent pour la musique, et se plaisait à m'écouter jouer quand le cœur lui en disait. Si je jouais faux, je me faisais taper sur les doigts. Plutôt que de m'en plaindre, j'appréciais ce geste. Car au fond, je savais qu'il ne faisait pas par méchanceté. Il souhaitait que je devienne la meilleure. Peut-être pour pouvoir s'en vanter, mais peu m'importais. En un temps record, j'étais devenue une véritable petite perle musicale, et il me demandait régulièrement de jouer pour lui, ou des invités. Sous son regard dur, je sentais une pointe de fierté. Que je partageais.
C'était l'époque la plus heureuse dont je me souvienne en tant qu'humaine. Et tout s'était arrêté si brutalement...
Un soir, au coin du feu, il m'avait demandé de jouer, pour lui et ses quelques invités, avec qui il discutait tranquillement. J'avais vraiment bien joué. Peut-être trop. Au point d'avoir attiré une convoitise mal placée d'un autre vampire.
Je ne me souviens plus de comment c'est arrivé exactement, car ce fut très rapide. Un jour où j'étais sortie, non loin du domicile, on m'avait enlevé. Ça avait été si brutal que j'en avais perdu connaissance rapidement.
Je ne me souviens plus de son nom, non plus. Celui de mon ravisseur. En fait, je ne me souviens presque de rien le concernant. Presque. Si il y a bien une chose dont je me souviens, ce sont les horreurs que j'ai vécue, dans la pénombre de sa salle, au sous-sol. Une salle qui contrairement à son propriétaire aura bien du mal à s'effacer de ma mémoire. D'autant plus que c'est dans cette pièce que je l'ai rencontrée. Qu'Elle m'a parlé, pour la toute première fois.
À peine une semaine après avoir été enlevée, je m'étais réveillée un beau matin au milieu de cette fameuse pièce, pieds et poings liés sur une grande chaise en fer. Il ne m'avait laissé que quelques haillons, à peine de quoi voiler les parties les plus intimes de mon corps. Ce n'était pas ça qui l'intéressait, bien au contraire. Tout était si froid. L'acier de mon support, l'air, l'ambiance...Et la pierre humide qui tenait lieu de mur. Où que je regarde autour de moi, il n'y avait rien. C'était vide, à l'exception d'une petite table dans un coin, sur laquelle était déposée quelques outils que j'avais du mal à distinguer, et d'autres qui devaient sans doute être rangés dans les tiroirs.
Une journée entière passa sans que personne ne pointe le bout de son nez. Les questions s'étaient bousculés dans mon esprit. Où étais-je, qui m'avait attachée ici, pourquoi ? Mon maître était-il au courant ? Ou était-ce lui, justement ? Je n'allais pas tarder à obtenir les réponses à ces questions, mais les choses commençaient déjà. Il le savait. La paranoïa du premier jour, bien que légère, était importante pour la mise en place de sa scène. Et la nuit qui suivit était sans doute l'une des pires que j'ai jamais passée. L'angoisse, l'ignorance. Ça me rongeait et m'empêchait de dormir.
Le lendemain, enfin, j'entendis des pas. Quelqu'un descendait les marches une à une. Une démarche lourde. Qui était-ce ? Mon maître ? Mon kidnappeur ? L'espoir se mêlait à la crainte, alors que je remarquais finalement que la réponse à mes questions était simple. C'était le deuxième choix. Il était apparu devant moi dans une tenue de noir et de rouge, un sourire sadique accroché sur son visage buriné. Sa voix grave, que j'allais apprendre à bien connaître, me semblait atrocement froide en ce premier jour.
"Alors, très chère Rose. Comment trouves-tu ce petit nid douillet ? À ta convenance, j'espère. Sache que j'ai préparé cette décoration uniquement pour toi. J'y ai mis tout mon cœur."
Mon regard s'était planté dans le sien. Et il pouvait y lire la crainte. Quelle décoration ? Quel cœur...? Peu à peu, la situation prenait tout son sens. J'étais tombée sur un sadique. Un fou. Peut-être les deux à la fois. Et j'allais sûrement passer de très, très mauvais moments avec lui. Peut-être jusqu'à la mort.
Son rire avait percé le silence de la pièce comme seule réponse à sa question.
"Tu sais, je pense que nous allons devenir de très bons amis. Je vais venir te voir tous les jours, et je tiens à apprendre à te connaître. C'est important, de te connaître jusque dans les moindres détails. Alors commençons sans plus tarder, je suis vraiment impatient. Je connais ton prénom, mais as-tu de la famille ?"
Tout en parlant, il s'était dirigé vers la table et ses outils, mon regard le suivant. Je tremblais. De froid, mais également de peur. Je n'étais pas dupe, et je savais ce qui allait se passer. Détachant finalement mon regard de son dos, je pris le partie de lui répondre. Ma voix était faible, vibrante, craintive.
"Oui...Mes parents...Et une sœur."
"Je vois. Ils te manquent ?"
"Oui..."
"Je comprends, ma pauvre petite. Malheureusement, je ne peux rien y faire. Mais rassures-toi, ajouta-t-il en se tournant vers moi, un petit couteau et un marteau en main, je vais tellement prendre soin de toi que tu ne pensera même plus à eux. Tu as des passions ?"
Je le regardais s'approcher de moi.
"Oui...J'aime...la musique."
"Quelle coïncidence. Moi aussi, figures-toi. Et je t'ai trouvée vraiment très douée, tu sais ? De quels instruments joues-tu, dis moi ? Mis à part le piano, bien entendu."
"On m'a appris à jouer...de l'orgue."
"Deux instruments fascinants. Ils peuvent produire des mélodies remarquables. Je suis aussi musicien. Et mes instruments, ce sont que tu peux voir sur cette petite table. Eux aussi peuvent produire de douces mélodies. Laisse moi t'en faire la démonstration."
Sur ces mots...Le calvaire avait commencé.
"J'ai besoin de ta participation. Vois-tu, je suis tellement pris par la mélodie que j'en oublie de compter les notes. Alors, avec ce couteau, je vais le marquer. Mais je n'ai pas de parchemin, alors si tu le permets, je vais prendre ton corps."
Sous mon regard horrifié, il approchait la lame du couteau de mon poignet, taillant finement une première marque sur ma peau. Tout mon corps tendu, l'expectative de l'acte avait sans doute amplifié la douleur. Ce petit rituel pouvait semblait innocent, surtout qu'il ne m'entaillait pas assez profondément pour que je me vide de mon sang. Mais c'était ce petit rituel qui au fur et à mesure des jours s'ancrait dans mon esprit.
Après avoir marqué une première fois mon corps, il afficha une mine réjouie.
"Une première note. Permet moi de la jouer..."
En se redressant, sa poigne s'était affermie sur son marteau, alors que son regard parcourait mon corps en se demandant quelle partie était la plus intéressante. Ayant fait son choix, il avait armé son bras, avant d'abattre son outil sur mon bras gauche. Sous la force du coup, je sentis mes veines éclater, et mes os se briser aussi facilement que des fétus de paille. Mon hurlement ne tarda pas plus. Il était aussi fort que la douleur, faisant à la fois grimacer et jubiler mon tortionnaire, qui avait explosé de rire.
Le coup avait été net, la douleur tout autant. Je grinçais des dents, le souffle court, les larmes aux yeux.
"N'est-ce pas plaisant ? Cette mélodie qui résonne encore dans la pièce après ton hurlement...Ahahah...Et je vais l'entendre tous les jours à partir de maintenant...Allez, compte avec moi. Un !"
Je n'eus pas la force de compter avec lui. La tête baissée, je couinais. Bien entendu, ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait m'entendre prononcer ce premier chiffre. Une gifle me ramena à l'ordre, ouvrant ma lèvre. Je tremblais plus que je n'avais jamais tremblé, mais je me forçais à articuler.
"U...Un..."
"C'est bien. Laisse moi remettre tout en ordre."
Il se dirigea vers la table pour y déposer ses outils avant de revenir vers moi. Saisissant mon bras entre ses grosses mains, il remit mon os en place d'un coup aussi sec que celui qui l'avait brisé, m'arrachant un nouveau hurlement de douleur. Néanmoins, cette fois, c'était un mal pour un bien.
"Ah, Rose. J'ai adoré ce petit moment passé avec toi, mais d'autres affaires m'attendent dehors. J'ai vraiment hâte d'être demain pour continuer."
Saisissant mon menton entre deux doigts, il m'obligea à redresser la tête pour lui faire face. Il observa ma mine déconfite avec jubilation avant de me relâcher et de partir. Pour me laisser une nouvelle fois seule dans cette pièce qui me semblait de plus en plus sombre.
Et ainsi commença une longue, très longue année. Une année entière à ne connaître qu'une pièce. Une année entière à ne voir qu'une seule personne. Et une année entière à ne connaître qu'une chose...La douleur. Chaque jour, il me brisait un os. Chaque jour, il me faisait compter. Une de plus. Il prenait grand soin de moi, et faisait tout pour que je guérisse correctement, le plus rapidement possible. Pour recommencer, encore, et encore, et encore. Lorsqu'il me donnait à manger, il avait l'air si amicale, si attentionné. Une façade qui ne servait à rien. C'était simplement encore plus glauque.
Mais le pire dans tous ça. C'était que je ne savais pas ce qu'il en était de mon maître. Est-ce qu'il m'avait cherché ? Ou m'avait-il simplement abandonné ? Je rêvais de le voir descendre les escaliers, et qu'il me dise vouloir m'écouter jouer. Il m'aurait alors emmené dans son salon, je me serais installée devant le piano, et j'aurais joué...Un espoir futile.
Ce compte que mon tortionnaire me faisait tenir chaque jour était la seule chose qui me rattachait encore à la réalité. La seule chose qui me faisait garder la raison. Et pourtant, ça n'a pas suffit. Elle était apparue.
"Pitoyable..."
Comment pourrais-je jamais décrire ce qu'Elle est pour moi ? La première fois que je l'avais entendue, j'avais cherché tout autour de moi pour comprendre qui me parlait ? Mais il n'y avait personne autour de moi. Après quelques instants néanmoins, j'avais compris. C'était mes chaînes qui me parlaient !
"Qui...es-tu ?"
"Qui je suis ? Quelle question ridicule, n'essaye pas de détourner la conversation. Tu comptes vraiment rester son jouet pour le restant de ta vie ? Ma pauvre, j'ai honte pour toi. Tu es si molle. Si...Pathétique."
Ces paroles, prononcées avec une sincérité frappante, furent ma voie de sortie. Un élément qui avait bouleversé mon quotidien.
"Je...Comment ?"
"Comment ça, comment ? Tu le sais très bien ma pauvre. Je ne suis qu'une voix dans ta tête. Tu commences à être folle. Et ça, c'est le résultat de ton année ici. Mais est-ce que c'est vraiment important ? Non, ce qui est important, c'est que tu vas te sortir d'ici et faire payer à ce sagouin ce que tu as vécu ici. Compris ?"
Elle avait réussi à m'énerver. Je ne m'en serais pas cru capable dans mon état, mais je m'étais énervée et mon visage avait viré au rouge alors que je hurlais à plein poumon.
"Et comment pourrais-je me sortir d'ici ?! Je suis attachée ! Torturée ! À bout de force !"
"C'est pas faux... Alors tant pis pour toi. Bonne chance !"
L'idée que cette voix puisse me laisser seule me faisait paniquer.
"Non, attends ! Je t'en supplie ne t'en vas pas !"
"Et comment veux-tu que je m'en aille ? Je suis dans ta tête."
"Alors continue à parler..."
"Non mais vraiment, ma pauvre, tu es pathétique. Mais très bien. Parlons."
Et nous avons parlé un long moment. C'était sans doute la première fois que je parlais à un objet inanimé. Même si la voix venait de ma tête, elle sortait de mes chaînes.
Si quelqu'un m'avait vue, à ce moment là, il m'aurait pris pour une folle...
Et ça tombe bien, c'est ce que j'étais ! Et je le suis toujours.
Elle m'avait aidé à tenir. Je n'étais plus murée dans la solitude après ces séances de torture. Et discuter avec elle me faisait parfois sourire, parfois rire. Elle était devenue mon compagnon. Nous étions inséparables. Littéralement, d'ailleurs.
Mais la situation allait encore s'améliorer. Quelques jours plus tard, mon tortionnaire avait commencé à sauter des séances. Il ne descendait plus que quelques jours à peine par semaine. Quatre, trois, deux et puis seulement une fois par semaine. Il semblait de plus en plus inquiet, et prenait visiblement beaucoup moins de plaisir à m'entendre hurler de douleur.
Une semaine entière passa finalement, sans qu'il ne vienne me torturer. Il passait de temps en temps pour me jeter de la nourriture et de l'eau, avant de repartir aussi tôt. Quelque chose n'allait pas.
Et ce quelque chose, c'était mon maître. Durant tout cette année, il n'avait pas cessé de me chercher. Et il avait finalement remonté la piste jusqu'à mon tortionnaire. Quelle surprise ce fut de le voir descendre les escaliers pour se précipiter à ma rescousse.
J'en avais pleuré de joie. Ce regard si sévère que je lui connaissais avait disparu à ma vue. Il semblait...terriblement soulagé. Tenait-il à moi à ce point ? C'était touchant...
Ainsi prit fin, subitement, cette année de souffrance. Mon maître s'était occupé de moi, pour me remettre sur pieds. S'il pouvait se montrer attentionné, il reprit son caractère sévère une fois que je fus de nouveau en forme. Et ça me plaisait tellement. Mais, les choses ne s'arrêtaient pas là.
Car une ordalie allait avoir lieu. Mon tortionnaire devait payer. Néanmoins, mon maître me laissa le choix. Le choix de participer de moi-même à ce combat. De me venger. Qui aurait hésité ? Franchement. Bien entendu, tout le monde savait très bien que me laissait combattre un vampire, surtout dans mon état, c'était de la folie pure. Un suicide. Aussi, d'un accord commun, un favori a été choisi pour être mon adversaire, et pour représenter mon tortionnaire. Ne me demandez pas son nom, je n'en ai pas le moindre souvenir. Je ne sais même pas si on me l'avait jamais donné.
Si je vous parle encore aujourd'hui, vous vous doutez bien de l'issue finale de ce combat. J'ai gagné. Je l'ai tué, et j'y ai pris du plaisir, poussée par cette voix. Suite à ce merveilleux combat, on m'a accordé le titre de favorite, avant d'être transformée en vampire quelques mois plus tard.
Ainsi est née la nouvelle moi. Lilith. Je ne tenais pas à garder mon prénom d'humaine, alors j'ai changé. Et l’immortalité s'ouvrant à moi, j'ai pas m'engager dans mes passions. La musique, et nouvellement, le combat.
Et me voilà, aujourd'hui. Je suis vraiment désolée d'avoir accéléré sur la fin, mais j'ai un concert privé à donner.
À une prochaine fois, peut-être ?
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Invité
Toujours en cours, mais en ce moment j'ai beaucoup beaucoup de mal à écrire, que ce soit ma fiche ou mes Rps
La Matriarche
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Date d'inscription : 13/07/2019
Pas de soucis t'es loin de la date limite et si besoin t'as ta rallonge XD
Invité
Et après plus d'un mois, j'ai enfin réussi à la terminer ! J'ai rush un peu la fin de l'histoire, mais sinon j'allais partir pour faire un roman, et c'est pas le but. Surtout que la fin n'est pas la plus importante.
Invité
Et toute petite modification effectuée sur la fin de l'histoire, comme demandé.
La Matriarche
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Date d'inscription : 13/07/2019
Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des vampires !
Bonne chance dans cette nouvelle vie !
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