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Seren d'Alsir, votre humble duchesse

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Invité

Seren d'Alsir


« Délicieusement détestable. »


Informations



Prénoms : Seren
Nom : d'Alsir
Age : 246 ans, transformée à son vingt-quatrième anniversaire
Clan : Iona
Groupe : Vampire
Métier : Duchesse d’Iona, Intendante du Joyau rouge
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Situation familiale : Fille du Prince de Iona, mère de plusieurs vampires et sœur de plusieurs autres. Aucun conjoint.
Familier : Aucun pour le moment

Pseudo : Seren/Althiel
Comment avez vous connu le forum ? Scroll sur google
Avez vous signé le règlement ? Yes
Un dernier mot ? Du calme, je viens d’arriver



Physique

 Avachie de flanc sur la pléthore de coussins de soie de ses appartements, bretelle gauche tombant sur son épaule, sa crinière épaisse blanchâtre aux reflets dorés s’étend sur le corps de cette femme aux yeux clos. Vantait-on jadis cette chevelure aux éloges du Soleil par leur couleur vive, une conviction renforcée par le teint hâlé de la jeune femme rappelant les représentations coutumières du culte de la Vie. L’intervention de la mort l’a faite toute autre. Désormais d’une pâleur chaude, l’épiderme de l’Intendante dessine les marques cicatrisées aux lames présumément tranchantes. Deux majeures sont à distinguer : l’une trouve sa source au centre du dos de sa main droite et s’écoule droitement jusqu’en l’avant-bras dont elle en surplombe une bonne moitié, la seconde, plus discrète, se dissimule d’abord sous le sein gauche de l’Alsir et retombe maladroitement sur les côtes du flanc de ce même côté. Menton logé au sein de sa paume, bouche entrouverte, ses ongles longs et sombres caressent méticuleusement ses propres lèvres carmines en quelques gestes lents et répétitifs. Son souffle froid vient épouser les formes de ses doigts à l’image de sa robe épousant les formes de son corps. Une longue robe, bien plus longue que sa taille ne le laisserait penser, à la soie cramoisie si fine qu’elle serait davantage apprêtée au sommeil qu’à quelconque activité nocturne. L’extrémité de sa robe surplombe le sol aux teints charbonnés, la soie chutant des coussins pour s’étendre au sol à l’image d’un vin renversé de sa coupe. De sa dextre libre, paume vers le ciel, elle effectue un mouvement souple dont les attentes provoquent la mise en mouvement d’un esclave disposé non-loin.

Silencieux, l’humain laisse à sa maîtresse le temps de se repositionner. Une fois mise sur le ventre, le buste maintenu sur ses coudes, l’esclave glisse la seconde bretelle pour dévoiler le dos dénudé du vampire et adresse un massage maîtrisé. La maestria dont il fait preuve arrache un bref soupir d’aise à l’Alsir tant elle sent chacun de ses muscles – travaillés par souci d’élégance et de finesse – être caressés par l’esclave expert. Les paupières de Seren se soulèvent et dévoilent un regard lourd aux pupilles grisonnantes, presque livides. Satisfaction est le terme le plus adapté à son faciès. Une expression tirée par une satisfaction fière, une certaine lassitude reflétée dans ses prunelles maquillées ainsi qu’un orgueil si permanent qu’il devint l’une de ses signatures. Sa tranquillité ternit au rythme des pas d’arrivants. Au nombre de trois, et après avoir annoncé leur arrivé, un humain en escorte deux autres presque totalement dévêtis. L’immortelle soupire par déplaisir de son nez concave avant de couvrir son buste convenablement par les tissus de soie. Les esclaves appréhendent, quoi de plus naturel pour deux humains s’offrant au bon vouloir d’une pareille femme ? Ils la voient se redresser et les contempler d’un regard las et habitué. S’avançant vers eux, le plus fébrile se mit à trembler. Sans-doute sont-ils tous deux effrayés, sans-doute sont-ils inégaux dans leur capacité à le dissimuler, mais le charisme surnaturel de la vampire demeure. Malgré leur dérangement, ils sont incapables de quitter leur geôlière livide du regard.


Psychée

« Sommes-nous à votre goût ? » interroge l’un deux en un sanglot. L’immortelle n’a jamais apprécié cette façon de briser le silence, mais n’y est-elle pas habituée ? De nombreuses lunes se sont succédé depuis la transformation, autant de lunes que de silences brisés par ces mêmes sanglots, en ce même lieu. La longévité représente aussi l’accoutumance inévitable et de fait une forme de lassitude. C’était attendu par la vampire, mais à quel point ? Chaque année s’écoule désormais comme une journée, chaque instant devenu plus insignifiant que le précédent. Aux yeux de l’éternité : passé, présent et futur finissent inévitablement par ne faire qu’un. Seren découvre malencontreusement le revers de la pièce. Fort heureusement pour elle, elle demeure très joueuse, et son goût du risque ne s’éteignit pas du même coup que sa vie. Si elle est parvenue à s’adapter à la routine, c’est aussi grâce aux sensations particulières d’une parieuse innée en elle. Ce trait d’esprit devenu vital l’a conduite à bâtir sa propre richesse dont elle connaît désormais le revers de chaque pièce, et goûte à leur préciosité au moment où elle manque de les perdre. Comment détester ainsi le don de l’éternité où chaque instant se renouvelle ? Une vie humaine ne suffirait pas pour le comprendre.

Et qu’en est-il de deux ? Celles dressées face à la morte n’ont pas conscience de l’honneur leur étant fait. Ces mâles nourrissent une perfection froide par l’ardeur de leur déficience. Ces êtres pourtant simples portent autant de lettres de noblesse que leur supérieure sans en avoir conscience. L’Humanité est nécessaire et contribue à l’harmonie du royaume, et même de ce monde. Seren ne méprise pas l’humain, mais la bêtise. C’est en ce sens qu’elle se désintéresse du sanglot du fébrile, se contentant d’observer scrupuleusement les traits de son frère. Le faciès vampirique empreint de neutralité voit pourtant l’esquisse d’une satisfaction se dessiner sur ses lèvres colorées. Elle apprécie le corps des spécimens mâles, mais aussi leur dominance, la tester et la confronter. Celui-ci semble suffisamment fier pour la regarder dans les yeux. Aussi calme soit-elle d’apparence, l’Iona déborde d’une passion dévorante enfouie par des décennies de contrôle sur soi. La connait-on à la fois séductrice et froide, sévère et indulgente, bonne et cruelle… Pour autant de visages qu’elle n’a d’anniversaires.  Sa polyvalence rend l’immortelle imprévisible, parfois même inquiétante. N’attend-t-on pas naturellement telle compétence d’une femme de la Cour ? Cela semble évident, mais celle-ci en a la nécessité. A chaque cycle sa perte d’humanité, ainsi qu’un gain de contrôle de soi. Comment taire les passions à l’heure où la morale faiblit ? La vampire s’approche de l’humain le plus apeuré, caresse sa joue du pouce puis une mèche de cheveux qu’elle tord entre ses doigts. Son regard se veut bienveillant, presque réconfortant.


Pouvoir

« Silence, insecte. Sois doux avec ton destin. » Dit-elle régulièrement d’un ton sévère aux esclaves les plus dégoûtés dont elle a la charge. Ici, l’humain vit un frisson parcourir son échine. Si l’immortelle a la capacité de les envoûter par sa simple présence, c’est sans compter sur les intonations ensorcelées de sa voix gravant de profondes émotions dans la chaire. D’un charisme surnaturel initial dont la simple plastique provoque le sentiment mixte d’attirance et de méfiance, sa voix porte les tons d’un manipulateur des émotions. Par de simples mots, elle éveille chez ses victimes les tares de ressentis s’adaptant uniquement aux désirs de la vampire. Le plaisir, la douleur, la peur et le désir n’ont aucun secret pour ses lèvres.


Histoire

Les quelques mots de la Duchesse suffirent à insuffler chez l’homme un sentiment réconfortant. Sont-ils seulement suffisants ? Sur le court terme c’est évident, mais ses craintes les plus primaires demeurent. Il n’est en ce sens pas éligible au service du Joyau. C’est bien plus qu’une forteresse, mais bien une véritable industrie de l’esclave, et le temps d’adaptation est une ressource tout aussi précieuse que l’or. L’enjeu ici est de lui trouver une utilité convenable, adaptée à ce qu’il est par nature.

« Sucré. » finit-elle par entonner avec satisfaction. Ses jugements sont généralement les plus adaptées aux situations. Cet humain ne servira pas un unique transformé mais plusieurs. Il allait être éduqué et nourrit de sorte à tirer le meilleur de lui-même : un goût sachant ravir les plus délicats. Il sera sucré, puis vendu aux services les plus offrants. Au fil des siècles, le Joyau rouge a su s’illustrer pour sa qualité dans l’éducation des jeunes humains. Beaucoup sont envoyés à Exenis et exposés sur le marché réputé pour ses esclaves, mais aussi pour ses prix. En accord avec la juridiction de Shil, Seren fut l’une des premières à revendre ses esclaves en tant que denrée de luxe et a su jouer de cette réputation pour améliorer encore et toujours la qualité de ses services. Le Joyau rouge était devenu, avec le temps, la garantie d’une qualité rarement atteinte. Le contrat est simple, elle enrichit la cité en achetant les esclaves par dizaine puis les éduque avant de les revendre à prix d’or. Cette dynamique a su l’élever au sein des plus grandes fortunes du Cap du Croissant. C’est en ce sens une chance pour l’esclave, il sera bien plus prisé que d’autres. Alors qu’il quitte la pièce, accompagné par un domestique du Joyau, la vampire porte son attention sur son frère.

Celui-ci est bien plus prometteur, il peut incarner ce qu’il y a de plus luxueux et désirable. Faut-il le garder ? Probablement pas, Seren dispose déjà de tout ce qu’elle souhaite, il faut cependant juger adroitement la façon de l’éduquer. C’est pourquoi elle l’accompagne d’elle-même dans une pièce adjacente à la première et l’y enferme silencieusement. L’humain, à la fois désireux et craintif, ne put s’empêcher d’effectuer un pas de recul au moment où l’Alsir crocha son bras. Il manque d’éducation, la fougue de la jeunesse lui donnant l’illusion qu’une manœuvre quelconque aurait pu dissuader la vampire, qui peut lui en vouloir ? Il ignore l’excellence de l’éducation qu’il va recevoir. Après tout, c’est nécessaire pour être exposé aux ventes les plus privées du domaines, réservées à quelques clients d’élite souvent associés au clan Iona. Ces clients ne sont pas triés sur le volet puisqu’ils souscrivent à l’offre la plus discrète du domaine : la sécurisation de leurs biens. Comme dit plus tôt, l’endroit est une forteresse, et certaines fortunes viennent confier une partie ou la totalité de leurs fonds au Joyau pour qu’il les protège et leur assure un certain rendement annuel. En plus d’être gage de sécurité et d’apports monétaires, cette confiance leur octroie une invitation aux ventes privées mensuelles où les meilleurs esclaves du domaine sont revendus. Il n’est pas rare en telle occasion d’organiser de grands banquets ou toute autre festivité accompagnant les ventes. La spécialité du domaine est d’ailleurs basée sur les jeux d’argent.

« Valarn a-t-il été informé ?
- Il l’a été, votre Joyau.
- Dans ce cas inutile de le faire attendre. »

Ce sobriquet peut en surprendre plus d’un, et pourtant ! Nombreux sont les titres – autoproclamés ou non – acquis par l’immortelle au fil des âges : Joyau rouge, à l’image de sa propriété, Duchesse de la tentation ou encore Geôlière aux cages d’or pour ne citer qu’eux. D’abord enjouée à l’idée d’accumuler tels titres, elle finit par s’y accoutumer et les considérer comme normalité. S’enorgueillir de telles appellations est pareil au port de bijoux, ils sont dispensables mais assurent d’être remarquée et plus important encore, ne de pas être oubliée.

La transfigurée avance à pas lents dans la forteresse, adressant quelques regards aux peintures familiales disposées sur ces murs avant la guerre. Chacun de ces portraits sait lui rappeler son enfance privilégiée au sein de la noblesse humaine. Fille du Marquis d’Alsir, la jeune Seren voyait sa vie se tracer face à elle sans qu’elle ait quoi que ce soit à prouver, si ce n’est son éloquence et sa capacité à former une épouse acceptable. En avait-elle seulement le choix ? Elle était l’ainée, mais n’allait hériter de rien. Sa préciosité se comptait au nombre de ses nobles prétendants. Son frère, Valarn d’Alsir, lui était proche mais n’aurait jamais pu comprendre sa place au sein de la dynastie, tout comme elle n’aurait jamais pu comprendre la sienne. Sa vie était un fin mélange d’excès et de contraintes, le tout mesuré pour qu’elle puisse s’épanouir juste suffisamment tout en assurant son rôle. Elle ne consentait pas à son impuissance, mais a su se forger la façade parfaite s’adaptant aux attentes familiales. Seren contemplait de longues heures les soldats en formation depuis le balcon de ses appartements, la Forteresse du Lion servant principalement de base militaire au service du royaume. Elle s’interrogeait, comment la considéraient-elle ? Sa prison dorée présentait le portrait d’une vie simple et d’un destin glorieux. Et pour ainsi dire, ses seules contraintes ne semblaient pas suffisantes pour s’apitoyer sur le sort de la jeune Dame. C’est bien sûr sans prendre en compte les excès de son oncle, abusant périodiquement d’elle dans l’ignorance totale de ses pairs. Les vices les plus impitoyables s’agitaient sous couvert des étendards cramoisis du Lion d’or vacillant sur les remparts de la Forteresse.

À fortiori, ces suppliques auraient eu raison de cette jeune noble au bout de quelques années seulement. Elle comptait les jours avant un mariage arrangé qui, à défaut de la libérer, saurait lui présenter une prison plus décente. L’avenir sait parfois se montrer ironique, qui aurait cru que la mort serait effectivement son salut ?

Les génocides provoqués par la Matriarche se firent de plus en plus nombreux et bruyants. Aucune région n’échappait aux vindictes des forces ténébreuses dépeintes comme des monstres sanguinaires dotés d’un fragment de raison humaine. L’Alsir eût de précises descriptions du fait des rapports adressés au Marquis, son père. L’effort de guerre mobilisait proportionnellement les effectifs et ressources de la Forteresse. Elle était réputée comme imprenable, et avait derrière elle suffisamment de vivres pour plusieurs mois ainsi qu’une position stratégique isolée au Cap du Croissant. La formation rapide de nouvelles troupes animait la bâtisse plus rapidement encore qu’une tempête n’agite le peuple lorsqu’elle se déverse sur les côtes du Cap. Qui plus est, la rapide avancée vampirique se heurtait rapidement aux portes de la construction militaire. Ne décrit-on pas l’œil du cyclone comme d’un calme absolu ? C’est précisément d’où vint la menace. Au cœur de la Forteresse, terrée dans des appartements surprotégés, la jeune Seren fit parvenir par un coursier une information au fils le plus passionné de la Matriarche, j’ai nommé Imshael. Elle lui indiquait qu’en échange d’une garantie de passage dans la Forteresse, il devait simplement lui laisser le droit de vie sur son oncle et sur son frère. L’acceptation du Prince à en devenir débuta une brève entente entre vampire et humaine. Seren envoya de nouveaux coursiers ça et là dans la Forteresse, connaissant précisément qui est apte à la corruption ou non, et promit richesse et gloire à de nombreux militaires s’ils quittaient leur poste pour quelques heures. Si tous ne répondirent pas, certains acceptèrent et récupérèrent leur dû, ce qui entraina une réaction en chaine au point d’en ébranler les défenses solides du bastion. Certains allaient même jusqu’à assommer ou assassiner certains de leurs confrères par simple souci du gain. Ils craignaient tous la famine qui ne saurait tarder, et pensaient tous agir de façon individuelle sans réelle conséquences sur l’issue de la bataille. Ils souhaitaient simplement être favoris lorsque la faim se ferait ressentir. Seren avait compris et expérimenté une chose cruciale : la nourriture et l’or sont les véritables maîtres d’un royaume. La Forteresse du Lion s’en vit si affaiblie qu’elle en perdit ses portes sous un assaut vampirique décisif. Les vents sanguinaires dévastaient le bastion désorganisé et balayaient les dernières poches de résistance. Seren observait ce spectacle funèbre depuis son balcon, le visage sévère et le regard perlé de quelques larmes.

Les mains de l’humaine tremblaient alors qu’elle entendit le vacarme des meurtres par-delà ses portes. Le temps était venu pour elle de payer pour sa traitrise. Alors que les portes s’ouvraient, le fils de la Matriarche se dérobait de la pénombre pour finalement se présenter à Seren. Celle-ci n’eût pas besoin de se retourner pour savoir que si elle était encore en vie, c’est qu’il s’agissait de l’homme avec qui elle avait pactisé.

« Respecterez-vous notre accord ?
- Bien évidemment ma chère, lui souffla-t-il d’une voix suave. Une forteresse en échange de ton oncle et de ton frère, je pense que c’est un marché que je peux honorer sans sourciller. Que compte-tu faire d’eux ?
- Mon frère vivra, en bonne santé et en sécurité derrière nos remparts. Quant à mon oncle... Je le tuerai moi-même. La traîtresse fait finalement volte-face et plonge son regard dans celui du vampire puis déglutit brièvement d’intimidation. Vous pourrez ensuite me tuer comme il vous plaira.
- Te tuer ? Oh non, soupire-t-il en prenant son menton entre ses doigts, non je ne pense pas… J’ai comme l’impression que ce serait du gâchis. J’ai d’autres projets pour toi, délicieuse traîtresse… »

Délicieuse traîtresse. Ces mots provoquent un fin sourire aux lèvres de l’immortelle. Elle a traversé cet immense couloir de réminiscences pour conclure sur sa trahison. C’était il y a plus de deux-cents cycles, pourtant les fantômes de ce génocide demeurent accrochés aux murs. Elle aurait pu décider de les l’y ôter, mais ce couloir menant à ses appartements est pour elle une sorte de pénitence.

« Hâtez-vous, je suis attendue. » entonne-t-elle en passant les portes de ses appartements. Deux humains s’agitent alors et commencent à proposer plusieurs tissus, accessoires et paires de chaussures à la Duchesse avant de l’aider à s’apprêter. Celle-ci profite de ce moment pour plonger plus profondément dans ses souvenirs, pour continuer sa pénitence. Cette délicieuse traîtresse pensait s’échapper de sa prison humaine en réduisant les efforts de son père à néant, en détruisant chaque barreau doré constituant la superbe de sa cage. C’était une erreur. Elle n’allait pas goûter à une liberté quelconque mais à un emprisonnement d’une toute autre nature. Si jadis les vices étaient sous couverts d’or, désormais ils allaient être exposés et assumés. N’y voit-on pas une forme de sincérité ?

Seren devint favorite du Prince Imshael alors que la guerre faisait rage. Elle siégeait sur des coussins de soie à quelques centimètres du trône du pouvoir de la Forteresse. Ledit siège était occupé par le Prince la plupart du temps, et demeurait vide lors de son absence. Lorsqu’elle n’était pas conviée, la favorite demeurait dans cette pièce et administrait les esclaves qui jadis furent les sujets de sa famille. Certains étaient même devenus vampires et dévisageaient l’Alsir sans même pouvoir y toucher. Si sa nouvelle condition présentait un avantage, c’est qu’elle état l’exclusivité totale du Prince, et qu’à ce titre elle était devenue intouchable. Finalement, la sincérité dans le vice et la prise d’autorité sur les esclaves lui donnèrent un semblant de complaisance et de pouvoir décisionnaire. Elle était soumise aux bons vouloirs du Prince certes, mais le contemplait avec de moins en moins de rancune. Elle en devint même presque reconnaissante. Il n’était pas mauvais mais joueur, il n’était qu’un vicieux s’assumant sans réelle haine ou complexe à compenser. Sa captivité n’a duré qu’une année, mais elle suffit pour Seren à découvrir la complaisance dans le vice, dans l’excès. Elle suffit à voir toute la beauté d’un excessif assumé en contraste avec la laideur d’un prude complexé. Finalement, ce n’est pas en devenant vampire qu’elle apprit à être une Iona, mais bien en devenant leur favorite. Cependant, les bonnes choses n’ont-elles pas toujours une fin ?

La guerre entre les hommes et les vampires faisait rage depuis plusieurs années maintenant, et les forces humaines – bien que données perdantes – arrachaient à la Matriarche plus de transformés chaque jour. Renouveler les troupes n’était pas toujours chose aisée, il était devenu nécessaire pour tous de faire des concessions. Probablement à contre cœur, le Prince dût se détacher de sa favorite en plantant ses crocs dans la chaire de Seren. C’était désormais l’heure de sa délivrance. Alors qu’elle se sublimait par la mort, ses cheveux blanchirent progressivement et sa peau pâlissait à vue d’œil. Ses canines s’affinaient et s’allongeaient alors que son corps s’épuisait de toute énergie. En quelques instants seulement, la jeune femme s’éteignit au profit d’une créature plus puissante, plus désirable, moins humaine. La Duchesse d’Alsir naquit du sang d’Imshael et porta son ses iris grenat sur son nouveau Père. Sa transformation avait fait taire toute retenue, ses passions se déchainaient en elle avec une force croissante. Il lui fallait les assouvir.

C’est ainsi qu’elle servit l’armée vampire, déchainant ses pulsions sur les soldats humains. D’abord elle agissait de façon brutale, puis avec de plus en plus de finesse. Elle infiltrait un bastion, causant par la suite le désordre en son sein avant d’en offrir les portes aux armées vampiriques. Ces subtilités ont su éveiller en elle de nouvelles capacités surnaturelles. En plus d’être de plus en plus désirable, charismatique et intimidante, l’Alsir concentrait la magie dans les sons de sa voix et parvenait à faire jaillir de profondes émotions à ceux qui eurent la bêtise de l’écouter. La vampire était passionnée, mais plus le temps passait, plus elle parvint à assouvir sa soif et à se calmer. Ses iris redevinrent d’un noir d’encre. Elle perturba ainsi les armées humaines, offrant le corps de plusieurs Lieutenants à son Prince avant de finalement participer aux efforts de guerre contre la Carmin. La guerre se solda alors d’une victoire des forces non-vivantes à la chute du roi Belmont III. Le territoire était conquis, désormais il était temps de l’administrer.

Elle soutenait l’idée de conserver le système féodal humain. Après tout, une hiérarchie était nécessaire et la familiarité de tous face au système faciliterait l’adaptation. Seren participait alors à la gestion des terres du Cap et à la fondation du Clan Iona. Étrangement attachée à ses terres natales, elle parvint à reprendre la Forteresse du Lion et la renomma Joyau rouge quelques temps plus tard. Elle n’allait pas demeurer passive, cette fois-ci, le nom d’Alsir ne servira plus la guerre mais la paix. Désormais, la Duchesse Seren d’Alsir serait reconnue, seule décisionnaire de son domaine, enviée et qui sait, à nouveau favorisée ? N’oublions pas que deux choses gouvernent un royaume : l’or et les denrées. Elle aspirait à imposer sa suprématie sur ces domaines afin de garantir la paix entre les clans, faire croître l’influence de sa nouvelle dynastie et surtout faire parler d’elle. Elle participait alors activement aux activités du clan, oscillant entre le Palais des Plaisirs et son propre Joyau pour croître son influence.

« Vous êtes sublime. » entonne l’esclave satisfait de son propre travail à l’égard de l’Alsir. Elle est apprêtée et désormais extirpée de ses songes. La vampire adresse un bref sourire à l’esclave avant de se diriger vers ses balcons pour contempler une fois encore la cour de la Forteresse. Des vampires en formation se figent entre les remparts alors que, proche des grandes portes, son feu frère l’attend non-loin d’une calèche. Valarn lève les yeux vers sa Duchesse et entonne quelques mots inaudibles, lus sur ses lèvres.

« Le Palais nous attend, ma sœur. »

Les lèvres de la tentatrice trahirent un sourire alors qu’elle coule la mire de son attention sur les pointes du Palais des Plaisir, au loin. L’heure est aux festivités.


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Message par Invité Jeu 27 Fév - 20:29
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des vampires !

Bonne chance dans cette nouvelle vie !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande d'esclave et commencer à rp !

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Je t'invite aussi à nous rejoindre sur notre serveur discord/CB pour participer à la communauté !
Message par La Matriarche Ven 28 Fév - 12:44
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Bonjour,

Suite au recensement fait sur le forum entre mai et juin 2020, le personnage est passé dans le groupe mort.

S'il s'avère qu'il ne s'agit que d'un oubli de recensement, merci de contacter le compte "La Matriarche" par MP pour annuler la mise en Mort.

Cordialement,
Message par La Matriarche Lun 22 Juin - 12:05
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