Le Deal du moment : -37%
Promo : radiateur électrique d’appoint ...
Voir le deal
76.99 €

Ansa ; Poétesse aveugle

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

avatar
Invité

Ansa


« Aux ongles perdus sur les cercueils grattés »


Informations



Prénoms : Ansa
Nom : -
Age : 25 ans
Clan : Aucun
Groupe : Esclave
Métier : Sanguine poétesse et conteuse.
Orientation sexuelle : Pansexuelle, à la tendance féminine.
Situation familiale : Qu'est-ce.
Familier : Aucun


Pseudo : Eshie / Esheah
Comment avez vous connu le forum ? Par une certaine Skadi
Avez vous signé le règlement ?  Oui
Un dernier mot ? Nop



Physique



Aux abords dune fenêtre, elle observait d'un air absent, les passants, libres ou non, qui traversaient les rues. Assise sur cette chaise peu confortable, elle gardait un port altier, alors que les lueurs du soleil couchant, rougoyantes, glissait dans ses cheveux blonds, presque blancs quand ce dernier était au plus froid. Coupés  relativement court, ils offraient à tous les regards son cou, souvent occupé par un collier, ou bien, par une chaîne lourde.

Elle gardait son menton haut, dans cet air toujours presque noble, quoi qu'oxymore pour quelqu'un de son statut. Et ses lèvres bien dessinées, promptes à articuler quelques vers aux sens variés, à la poésie choisie, se gardaient bien d sourire pour le moment, comme si elles en avaient perdu l'habitude, ou la force. Elle avait un nez à l’arrête douce. Presque plus révélateur de ses pensées que ses lèvres, il se plissait si facilement, pour divers sens. Ses yeux, eux, cérulescents, étaient fixes, complètement aveugles à tout ce qui pouvait l'entourer.

Ses petits pieds, nus, grattèrent le plancher de bois à la recherche de quelques éraflures qui donneraient une vision d'une histoire passée, alors que ses mains, soignés, montraient un manque d'habitude à toute activité physique des champs. Et si elle se portait de façon convenable, pour une esclave, aux seuls intérêts sanguins et d'esprits ou de savoirs, elle n'était pas la plus vaillante, ni la plus grande, glissant au mètre soixante-cinq, selon les estimations les plus agréables.

Quant à ses habits, outre la chaîne qu'elle portait désormais au cou, ceux-là n'étaient jamais choisis par elle. Les couleurs ne lui disaient rien, comme un concept trop abstrait pour lui être accessible. Alors, elle ne pouvait faire que confiance, dans les autres esclaves, chargés de choisir pour elle, ou sur les caprices des Maîtres et Maîtresses qu'elle aurait.



Psychée



Servir.

C'était par ce fait qu'elle se rendait vivante. Aveugle, elle ne se faisait guère d'illusions, sur ses possibilités à s'élever dans la société : elle n'avait jamais entendu parler d'un vampire aveugle. Alors, quand les uns tournaient autour de cet espoir pour continuer à vivre et à avancer, écrasant les uns et les autres dans leur quête d'élévation, Ansa trouvait son plaisir dans le service même. Et comme elle le pensait, le service n’entraîne rien d'autre que le service. Et c'était parfait ainsi.

Sa liberté, dans le même temps, se trouvait aussi dans ce service. Quand on était assez dépendant des autres, au delà de la norme, à cause -ou grâce- à la cécité, il fallait trouver d'autres moyens de s'affirmer, de se créer, de s'exprimer. Et si son talent pour les mots était apprécié, que ce soit pour de la simple flatterie, des échanges sur des œuvres qu'on lui avait lues, c'était aussi par les sens dévoyés, discrètement placés, qu'elle plaçait sa personnalité. Un jeu étrange, entre les Vampires et humains, et elle, à qui découvrirait l'autre. Quand les premiers appréciaient ou non, les paroles soufflées par sa douce voix, ils tentaient surtout d'y trouver les sens qu'elle avait pu y cacher. Et de l'autre côté, elle tentait d'y laisser ses véritables avis, sans pour autant qu'ils ne soient remarqués. Un jeu risqué qu'elle avait souvent perdu, mais qu'elle tenait toujours proche de son coeur.

Son plaisir, dévoyé, au delà des mots, traversaient les maux. Peut-être était-ce l'habitude, ou bien ses sens affinés par sa cécité. Le touché prenait un sens que ceux qui voyaient ne pouvaient pas ressentir, et ainsi en allaient des autres sensations. Mordue tant et plus, pour un sang qualifié de digne de Serena, dans une comparaison que seule son ancien Maître s'autorisait, elle en avait trouvé son goût. A l'activité qu'on ne pouvait éviter, autant en attraper les bons ôtés après tout.

Pour autant, si elle n'avait pas d'espérance de grimper des échelons inaccessibles, elle n'était pas forcément dénuée d'ambitions : qui ses mots, qui ses chants pouvaient atteindre. Qui ses oreilles pouvaient écouter. Qui ses lèvres, pouvaient goûter.

Le service, après tout, attirait le service. Ne dépendait que du qui, ensuite, et jusqu'où.


Pouvoir

Aucun.


Histoire


Le Maître est mort, vive le Maître.

Du haut des corps, il l'avait cartographiée tant de fois, les douleurs, leurs régions, leurs climats, leurs milliers d’aiguilles qui glissaient sur ses bras, sur son crâne et ses joues. Et ses crocs qui avaient tant de fois volé ses mots pour gagner son sang. C'était d'abord une caresse, un chatouillis qui se transformait, aux abords des oreilles. Elles craquaient sous la pression jusqu'à sa mâchoire. Puis, ses yeux tentaient de s'échapper, pour survivre aux lumières, aux tumultes internes, où se mêlaient douleur et plaisir indicible, qui les poussaient dehors.

Mais ses larmes creusaient la chair, insupportables. Le coeur s'affolait s'agitant partout sur ses côtes ou dans sa tête, comme des vagues désordonnées s'écrasant sur ses os. Il y avait tant de bruit alors, que plus rien n'avait de sens ; les tympans se distordaient, mais son sang hurlait trop fort.

Le Maître est mort, vive le Maître.

Il avait apprécié ses mots. Cette intelligence qui était chère à son clan. Sa capacité à flatter, trouver les bonnes tournures, tout en insultant allègrement en sous-texte. Alors, pendant plus de six ans, elle avait trainé sa peau, dans ces couloirs d’inexistences, le cœur exsangué d'émotions, les veines pleines de brouillard. Six ans, qu'elle n'était là que pour enchaîner les mots, comme il enchaînait ses veines.

Il avait apprécié son sang, au goût particulier, puissant, qui le ravissait à chaque fois qu'il y puisait. Six ans, où entre mots et maux, entre plaies et plaisirs, elle pensait attendre la mort, les yeux fixés sur les portes renforcés qui ceignaient les murs d'où elle était souvent consignée. Sorte de cercueil où elle ne rentrait jamais entière. Elle avait marché sans volonté, vers l'office du redresseur, les yeux éteints et les doigts vides, de servir de repas. Elle avait trébuché dans les tempêtes du coeur qui s'écrasait pour envoyer quelques gouttes supplémentaires dans lesquelles, elle avait cru se noyer mille fois. Et puis, dans son siège inconfortable d'humaine, ce corps trop bien formé, trop lisse, elle avait retrouvé la vie.

Le Maître était mort, vive le Maître.

Mais le nouveau n'avait pas l'envie de s'encombrer, avec ces êtres qui n'avait d'intérêt que leur goût. Déjà, les mains étaient prises, et les crocs trempaient suffisamment dans cette liqueur pourprée. Alors, avec les autres esclaves de son Maître, louée soit sa mort définitive autant que ses griffes traçant des sillons aussitôt refermés, elle avait été posée dans ce chariot, dont les volets de tissus claquaient tranquillement au vent.

Et toujours elle gardait son menton droit, haut. Son regard bleu perçant fixé sur les paysages qui naissaient sous ses yeux, glissant dans son esprit enfin abreuvé correctement, de nouvelles sensations pour raviver la flamme de l'envie. Les jours passant, le chariot tiré arriva enfin à destination, Carmin. Vérification faites à l'entrée, de l'éventuelle marchandise, des colliers et bracelets échangés par une chaîne lourde, inhabituelle, ils entrèrent.

Le chariot fut alors remplacé par un bâtiment plutôt agréable d'un marchands d'esclave, qui faisait régulièrement étal de ses marchandises tandis que les autres jours semblaient plutôt être du négoce de personne à personne, sur ce qu'il connaissait des recherches d'esclaves venant d'autres Vampires. Déployant ses jambes endolories par le long voyage, prostrée, Ansa s'extirpa du chariot, la chaîne entourant son cou venant d'être tirée d'un petit coup sec pour la faire se dépêcher. Mais toujours, elle gardait cette étrange noblesse, qui pouvait être si bien déplacée, à son statut.

Droite, examinée sur toutes les coutures par l'équipe humaine du tenancier vampire qui laissait quelques remarques s'échapper par moments, le transporteur détailla son origine, son histoire, vu qu'elle n'appartenait plus vraiment, par essence à l'humaine. Née de parents entre deux clans, le savant avait remporté l'enfant, pour l'élever dans ce domaine amusant. Et si celle-ci avait su plaire, et se complaire dans maintes disciplines liant les mots sous diverses formes, appréciant les maux sous diverses tournures, c'était d'abord sa capacité à faire parfois oublier sa cécité, par sa mémoire, par son attention développée, que le voyageur choisit de mettre en avant.

Ce qui était considéré comme une faiblesse par beaucoup, était soudainement tourné à son honneur. A la vue manquante, sa mémoire avait été travaillée et son oreille de même. A la vue absente, ses sens s'étaient affinés, tout comme son sang, avait-il dit. A la vue inexistante, enfin, le jeu du plaisir vicié prenait un autre sens.

On la tira sur le côté, les descriptions terminées, les histoires développées. A l'esclave suivante de faire son entrée.

Pour elle, au moins son Maître était mort. Vive le nouveau Maître à venir.


Crédits Avatar


Code:
Less - - → Ansa


Message par Invité Dim 23 Fév - 23:20
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Félicitations ! Ansa ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des esclaves !

Vu que tu voulais un message personnalisé : je trouve la fiche très belle, mais attention car ce collier risque franchement de te jouer des tours !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande de maître et commencer à rp, sachant que tu en dois obligatoirement un à Arthuros pour ta validation (sisi c'est les règles)

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Tu es déjà sur le discord, donc fais un gros poutoux à toux !
Message par La Matriarche Dim 23 Fév - 23:59

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum