Physique

Avant de n'être qu'une simple paysanne, Maia était une magnifique esclave dont la beauté séduit de nombreux vampires.

Ses cheveux d'un blond clair, presque blanc, faisaient sa fierté et son charme. Chaque jour, l'humaine pouvait passer des heures à en prendre soin, à les cajoler pour que leur éclat ressorte. Mais... Sa déchéance ne lui permit plus de s'en occuper ainsi. Elle dût pendant un temps les laisser à l'abandon, devenant presque des broussailles. Puis avec le temps, elle trouva de nouveaux moyens de s'occuper à nouveau. Le seul soucis qu'elle rencontra, qu'elle rencontre toujours, était que les herbes et fruits utilisés donnaient quelques reflets rosés à sa chevelure. Malgré ses quelques râles, l'esclave semblerait s'y habituer, presque apprécier cet ajout.

Son visage, quant à lui, possédait une forme ovale, aux traits délicats. Sa peau était bronzée par l'ardent astre et ne possédait que de rares imperfections que l'esclave s'empressait toujours de corriger. D'ailleurs, la plupart du temps, elle portait un chapeau pour se protéger de la vile étoile. Ses yeux quant à eux, n'avaient rien à envier à une autre dame. D'un marron chocolat, ils s'ornaient toujours d'une pointe de malice. Puis, son nez était sans doute, la partie la plus détestée, en raison de cette pointe, à peine pointue. Il ne se remarquaient peu mais Maia ne pouvait en voir que les défauts. Pour terminer, ses lèvres étaient cajolés et appréciés. Pulpeuses, fines, l'esclave se plaisait à les peindre avec le nectar de quelques fruits rouges.

Son corps, lui, était parfaitement conservé, mis à part ses mains rendues caleuses par le travail. Le sport quotidien que représentait l'harassant travail de la terre, lui avait donné une taille marquée, des muscles fins et discrets. Or, pour certains vampires, elle paraissait maigrichonne au vu de la maigre alimentation dont elle faisait preuve. En effet, au-delà de ce qui était versé au contremaître, l'humaine mangeait de ses récoltes et souffrait facilement des aléas climatiques. Enfin, cela ne semblait la déranger, pour autant. Seule sa bonne santé et son corps entretenu possédaient une importante à ses yeux. Pour sa peau, il lui arrivait souvent de trouver des mélanges d'herbe. Élaborée elle-même, elle avait du temps à trouver les herbes adéquates. Quelques marques restaient éparpillées de ses échecs.

Or, là n'était les seuls cicatrices que l'humaine portait. En effet, un de ses anciens maîtres avait toujours fait preuve de beaucoup d'autorité et de violence, par la même occasion. Fouettée, brûlée, son dos était un témoignage de sa brutalité. Les cicatrices n'étaient pourtant pas nombreuses, par chance, et effacée, disparate,  elles ne représentait que de long très, blanchis, au longueur et au relief variable. Des marques similaires se retrouvaient aussi, à l'arrière de ses cuisses, juste en dessous de ses fesses épargnées.

En ce qui concernaient son style vestimentaire, Maia utilisait principalement des vieux habits fournis par son contremaître. Il s'agissait de tissus troués, vieux, sales dont elle tentait de s’accommoder au mieux. Majoritairement masculin, elle obtenait parfois des robes, qui finissait la plupart du temps en chiffon. Le tissu était précieux et de tels vêtements ne servaient à rien dans son quotidien. Ainsi, elle avait appris à laisser sa féminité de côté, à porter de larges chemises, des pantalons munis d'une corde pour qu'ils ne tombent de sa fine taille. Ses chaussures, se trouvaient être des bottes usagées, rarement à sa taille. Malgré cette apparence négligée et inconsciemment, Maia avait conservé une certaine grâce dans son allure, héritée de ses vies passées.

De plus, dans les très très rares moments où l'esclave sortait du terrain octroyé, elle se munissait toujours d'une longue et immense cape rouge. Les bordures étaient élaborées. L'ouvrage était soigné, le tissu de bonne facture. Il s'agissait d'un lointain cadeau de son premier maître que tous lui avait laissé, se fichant royalement de ce pauvre morceau de tissu. Il était un véritable trésor pour l'esclave qu'elle ne revêtait que dans de rares occasions digne de sa présence, notamment le simple fait d'aller en ville. Cet habit lui permettait aussi de pas passer pour une vulgaire paysanne dans ces moments, la mettait en valeur et s'accompagnait toujours de gants pour masquer ses vilaines mains, victime d'un harassant labeur.

Psychée

Maia est ambigüe.
Elle aime sa liberté mais déteste la solitude.
Elle désire le luxe mais apprécie travailler de ses mains.
Elle veut un maître mais a peur de quitter sa maison.

Cette vie lui convient, sans que ce soit le cas.
La superstition hante ses nuits. Elle ne veut de mal à personne.

Maia est une esclave douce, docile et affectueuse. Mais perdre ses maîtres a développé un certain traumatisme. Elle ne se lie pas facilement, rejette l'attachement même s'il finit souvent par arriver. Elle ne peut s'empêcher d'éprouver de l'affection pour les gens. La culpabilité l'assaillit chaque fois qu'un malheur arrive.

Ainsi, afin de combler sa solitude, Maia sort, rencontre, discute, couche pour le temps d'une journée et d'une nuit. Les bras d'un autre la réconforte, la réchauffe. Mais elle s'en détache le lendemain, pour ne pas s'attacher.

Amitié, amour, tout se résume à l'histoire d'une journée, à une brève rencontre. Pourtant, elle se souvient de tous les visages (où presque). Il se grave dans sa mémoire alors qu'elle aimerait juste oublier la personne et que seul l'étreinte ne reste.
A une exception près.

Elle fait tout pour la préserver, pour la protéger comme il se doit. Cela indépendament de sa race. L'humaine ne les voit pas quand il s'agit d'amitié. Elle est loyale, dévouée à son ami, mais cruellement anxieuse, victime de ses cauchemars. Alors, elle hésite à s'éloigner mais n'y arrive jamais. C'est un constant va et viens que sa volonté fait, indécise.

Pouvoir

Aucun.

Histoire

« Pourquoi la regardez-vous d'aussi loin, maître?
-Elle porte malheur. Tu as l'interdiction de l'approcher ! »

Le contremaître partit. Son esclave personnel porta un dernier regard à l'humaine dans le champ avant de tourner les talons à son tour.  Un soupir traversa les lèvres de la paysanne. Sa main essuya son front, laissant une traînée de terre. Le soleil ardant n'aidait son corps dans cette tâche pénible qu'était le labour. Encore une fois, l'homme n'osait l'approcher. La solitude accompagnait ses coups de pioche.

Elle l'accompagnait partout, à tout instant dans cette vie misérable qu'était devenu la sienne. Elle avait tout de même des avantages. Aucun vampire ne la dérangeait, aucun vampire ne s'en servait comme garde-manger. Tant que son travail était bien fait, la tranquillité se perpétuait. De plus, l'esclave avait acquis de nombreux talents; elle savait cultiver les terres, les labourer d'elle-même, récolter les grains, dont une part servait à son alimentation.

Mais là, ses nouvelles capacités ne s'arrêtaient. Sa cabane, délabrée, tenait debout grâce à ses coups de marteaux, à son ingéniosité qui lui permettait d'avoir un toit sur la tête, un intérieur qui ne cessait de s'embellir, de refléter un certain confort, qui n'était pourtant l'égal du faste de ses précédents maîtres. Elle faisait avec les moyens du bord. Et ces petites choses la poussaient à tenir bon, à combattra sa solitude.

Car nul ne passait dans ce champ isolé de tout. Même les animaux, à l'exception de Néron, semblaient la fuir. Peut-être exagérait-elle un peu, trop. Il existait bien une compagnie, une visiteuse qui ravissait toujours la paysanne: Cintra. Elle amenait un peu de joie dans le quotidien de l'humaine et était toujours d'excellents conseils en matière d'agriculture. Sa seule présence était une bénédiction, un rempart à la folie qui s'approchait parfois un peu trop de l'esclave.

Mais comment avait-elle pu finir ainsi?

Là se trouve une longue histoire qui remonte à son premier maître, premier d'une longue liste. Sa vie avant n'a guère d'intérêt. Elle a vécu avec ses parents et leur maître. A dix-huit ans, un vampire l'a désiré, elle l'a été vendu. Son premier maître était donc un homme très simple, adorable, doux et aimant. Maia s'est éprise de lui, l'a aimé, l'aime encore. Une tendre et douce histoire d'amour.

Dont la brutale fin vint en plein jour. Une esclave jalouse l'avait poignardé, à 30 reprises. Délaissé, la passion s'était exprimé dans cette tragédie, mettant fin aux jours heureux du vampire et au bonheur de l'humain. Sa haine, sa rancœur envers le monde se développa si vite, l'envahit si brutalement. La rendant, peu docile.

Son second maître dût faire face à cette nouvelle férocité. Mais jamais, étrangement, il ne leva la main sur son esclave, tentant de préserver sa beauté. Au contraire, il se montra plutôt conciliant, la renconforta, l'amadoua. Par la confiance, il la rendit à nouveau servile, douce comme un agneau mais au cœur toujours brisé. Quant à lui, il décéda dans un tragique accident en mer. Le bateau ne revint jamais au port.

Passée entre les mains d'un marchand, elle ne meit qu'un mois à trouver un nouveau maître. La cruauté du nouveau vampire était douloureuse. Et pour la première fois, Maia subit des violences physiques, laissa le fouet marquer sa fragile peau. Il avait ses penchants parfois dégoûtant pour l'esclave, et elle ne lui servit exclusivement dobjet sexuel et de garde-manger. Sa haine et sa malice lui attirerent les foudres de ses congénères et quand il denonca ouvertement un complot de vampire contre son prince, un rare survivant l'assassina sauvagement, sans un acte désespéré.

Le quatrième était un vieux vampire qui semblait, physiquement, toujours malade. La paresse et la gourmandise avaient eu raison de son corps. Et Maïa comme les autres esclaves, n'était la que pour nettoyer sa maison, ne s'egarant presque jamais dans son lit. D'une part l'homme la dégoûtait et d'une autre, elle avait réussi à monter un stratagème pour l'éviter. Lui, contrairement aux autres, ne décéda pas. Mais il revendit après un deux semaines l'esclave. Hurlant à qui voulait l'entendre, qu'elle était maudite, que ses précédents maîtres étaient morts par sa faute et qu'il avait revendu avant que la faucheuse ne tape à sa porte.

Il paraissait même que son état s'était aggravé lors des deux semaines. Et l'homme qui l'achata, fut un Clirwelle, intéressé par la superstition. Avec lui, les beaux jours revinrent. Mais, malheureusement, il disparut un an après son adoption lors d'un voyage dans les Mont. Seul son bras et la moitié d'une jambe, laissant croire à sa mort, fut amené par un messager.

C'est ainsi que Maia se retrouva aux mains d'un contremaître. Celui s'en fichait d'elle et la laissa moisir dans sa maison pendant quatre ans. Il faisait croire que la superstition ne l'intéressait guère. Et pourtant, il l'a laissait vivre isolé de tout, sans la moindre aide. Il ramassait à peine la part du terrain, la revendant aussi tôt, n'osant garder quelques choses touchés par l'humaine.

Cette méfiance se transforma, récemment. Elle s'accentua alors que l'homme frola la mort dans la forêt, pris de cours par un alpha désireux de savoir son goût. A partir ce moment, il se mit avec beaucoup de volonté, d'entrain à chercher un achateur... Et propose, même, paraît-il d'offrir de l'argent pour qui voudra lui en débarrasser.