Physique

1m80 - 70kg - Blonde - Yeux pâles - silhouette masculine - travestie

De longs cheveux blonds cendrés entourent mon visage anguleux aux traits masculins, et dissimulent des oreilles de petites tailles. Mes joues sont creuses, mes pommettes saillantes, mon nez long et un peu trop large à mon goût. On ne peut pas dire qu'il y a quoique ce soit de féminin dans mon visage... A part peut-être les longs cils qui ourlent mes paupières et adoucissent mon regard acéré. Mes iris sont aussi pâles que ma peau laiteuse, difficile de définir leur couleur entre le miel terne et l'acier délavé.
Ma bouche est peut-être l'élément le plus féminin de cette face blafarde qui est la mienne : mes lèvres épaisses sont bien dessinées et bien remplies et j'ai parfois la mauvaise habitude de les mordiller lorsque je suis soucieuse.
Je suis de carrure classique, ni fine, ni épaisse, et je frôle le mètre quatre-vingt pour soixante-dix kilos environ. Je suis assez longiligne quand on arrive à me surprendre sans armure.
Ma poitrine presque inexistante et bandée à chaque instant de mes jours comme de mes nuits ne laisse pas deviner ma nature féminine.
Ma voix est grave, cassée, parfois éraillée, complétant la supercherie de mon travestissement.
Des cicatrices parsèment ma peau cendrée ça et là, sans aucune importance.

Psychée

Entêtée – Pudique – Téméraire – Sans peur – Charismatique – Détachée – Droite – Loyale

D’aucun vous dirons que je suis aussi bête que l’animal qui me sert de totem. Et, même si c’est loin d’être le cas, je peux comprendre la raison de ce jugement sommaire.
Je suis de ceux et celles qui foncent sciemment dans la bataille et qui réfléchissent après. Ou ainsi pourrait-on le croire car dans mon cas je suis capable de savoir que je fonce droit dans un piège et d’y aller quand même. Pourquoi me demanderez-vous ? Pour le sport, pour l’adrénaline, pour le fun… Parce que je me fiche de vivre ou de mourir et la peur n’a pas d’emprise sur moi.
Je suis celle que l’on place en première ligne et qui tremble d’excitation.
Oui, je suis un peu timbrée, je dois bien le reconnaître et alors ? Si ça vous pose un problème vous n’avez qu’à vous en aller je ne vais pas vous retenir.

Je vis sans attache. Ma créatrice et le prince Mihall de Newind sont peut-être les deux seules personnes qui comptent un tant soit peu pour moi… Mais sauf sur leur ordre je ne cesserais pas de mettre mon immortalité en jeu pour autant. Et pourtant je leur suis d’une fidélité qui ne connait aucune limite.
Contrairement à la majorité de mes semblables je ne vis pas dans le faste ni l’abondance. Je suis peu sexuée et me contente facilement de plaisirs solitaires anecdotiques. Je ne l’avouerai jamais mais ce corps androgyne qui est le mien me pose problème et je ne veux le montrer à personne.
Pourtant, au fond de moi, j’aimerais que l’on m’aime pour ce que je suis. Est-ce seulement possible ? Je ne me pose pas la question, je ne m’attarde même pas sur ces pensées vagabondes.
Il paraitrait pourtant que je suis charismatique, que je dégage quelque chose d’attirant malgré le détachement et le sérieux qui caractérisent mon attitude générale… Des bruits de couloir certainement.

Je suis particulièrement entêtée, il est très difficile de me faire revenir sur ma décision, quand bien même on me prouve qu’elle est mauvaise. Il vous faudra tous vos talents de diplomate et toute votre patience pour arriver à me manipuler et me faire changer de direction.
Je vous souhaite bien du courage dans cette entreprise d’ailleurs !
Ma volonté est inébranlable et ma résistance à la douleur importante si bien qu’il n’est pas non plus envisageable de me faire plier sous la torture.
Et mon esprit vous restera définitivement fermé quoique vous tentiez, sachez-le.
On peu me trouver abrupte et froide car je suis d’une honnêteté mordante. Si j’ai quelque chose à dire je ne fais pas de détour, c’est l’un de mes nombreux principes.

Quant à la question des esclaves je ne suis pas maltraitante tant qu’ils font leur travail correctement. Je sais cependant me montrer intransigeante à la moindre faute mais juste et mesurée dans mes punitions.

Pouvoir

Totem bélier.
Oui, je suis une femme et mon totem a toutes les caractéristiques masculines de son espèce. Ca vous pose un problème ? Parce que moi non… Et je me fiche de ce que vous pensez d’ailleurs.
Sous forme animale je suis une belle bête à la laine brune et à la peau noire d’environ quatre-vingt dix centimètres au garrot pour cent quarante kilos, avec de belles cornes enroulées de chaque côté de mon front.
Il m’arrive parfois d’avoir ces mêmes orifices poussant dans mes cheveux sous forme humaine, quand je ressens une émotion trop forte que je peine à contenir.
J’ai une affinité particulière avec le bétail et les proies en général, même si je ne peux communiquer qu’avec les moutons et leurs cousins.

Histoire

Quand on a vécu si longtemps, le temps de l’enfance est souvent loin et flou. Je n’échappe pas à la règle. Mes souvenirs de cette époque sont vagues, je ne me souviens que de cette nuit venteuse où le contremaitre Klaus m’a trouvée, errante et couverte de sang, avec pour seul compagnon mon familier.
Je suis même incapable de me souvenir du jour de notre rencontre et la mémoire de Diego est aussi performante que la mienne, alors… Ne nous attardons pas sur ce point sans importance.
Le sang qui poissait mes vêtements cette nuit-là n’était pas le mien ou si peu et je reste persuadée que c’est ce qui a attiré le vampire jusqu’à moi, enfant débraillée ensanglantée de frais, grelotant dans la nuit noir, mais n’éprouvant pas de peur. Je garde de cette époque des cordes vocales abimées qui me donnent une voix grave, cassée, un peu éraillée par moment. Si j’ai haï ce petit détail pendant un temps, j’en suis bien contente aujourd’hui.
Le contremaître était un être étrange, pour ne pas dire qu’il était fou. Totalement fou même. Inconstant et changeant, aucun de nous ne savait sur quel pied danser en sa compagnie. Il ne nous traitait pas mal, quand il n’oubliait pas de nous nourrir. Il nous fallait alors nous battre pour le moindre bout de pain rassis et je dois bien avouer ne jamais avoir été la dernière à jouer du poing pour étouffer ma faim… Mais que voulez vous, j’avais survécu à une boucherie, ce n’était pas pour mourir affamée sous le joug d’un longues-dents !
Et ne pensez pas qu’avoir un loup pour familier était un avantage dans cette entreprise car le mien avait bien assez d’années à son actif pour regarder nos querelles d’humains d’un œil absent… Quand il ne vaquait pas à ses propres occupations dans les bois proches du domaine de Sören !

Je n’avais jamais été très élégante en tant que fille et les traits grossiers, pour ne pas dire anguleux,  de mon visage, ma grande taille, ma carrure robuste et ma propension à toujours crotter mes vêtements en m’occupant des bêtes me valurent le rapide surnom de « la sauvageonne ». J’avais pourtant un fort joli prénom, Maximilienne, mais il sembla vite tomber au fond du fond d’un des puits du domaine…
Je ne restais pas longtemps en ces lieux, fort heureusement. Mes talents innés avec les bêtes ainsi que mon ardeur à la tâche me donnèrent la réputation d’être une bonne bergère. On loua rapidement mes services au contremaître malgré mon jeune âge. Puis l’achat ne tarda pas à suivre la location.
Le vampire qui fit mon acquisition était un seigneur travaillant pour une duchesse du nom de Myriam, elle-même fille et proche du prince Mihall de Newind.
Pour l’enfant que j’étais cela n’avait aucune importance, j’avais un lit où dormir, de la nourriture pour apaiser ma faim, de l’eau pour apaiser ma soif et de quoi occuper mes journées.
Je ne me fis pas beaucoup d’amis parmi mes pairs, j’étais une étrangère, une concurrente  de plus dans la course au favoritisme, une bouche de plus à nourrir… Et par-dessus tout, je n’avais pas grand-chose d’une « fille » à leurs yeux.
De « la sauvageonne » je passais à « la laide ». C’était cruel et gratuit et j’en vins à me battre plus d’une fois pour ces mots avilissants qu’on me crachait un peu trop souvent au visage. Ce qui me valut de nombreuses punitions.
Je ne semblais pas apprendre de mes erreurs et on me décréta stupide.
C’est à cette période que je pris la décision de ne plus être une fille, de ne pas devenir une femme… Ils pouvaient bien jacasser autant qu’ils le voudraient et me traiter de sotte, à partir de maintenant je ferais tout pour devenir un homme.
Je commençais par me procurer de quoi couper mes cheveux et donnait une nouvelle raison à mon maître de me réprimander. Pourtant, je recommençais encore et encore, ne bronchant jamais sous ses coups, ne cherchant jamais à esquiver ces punitions mérités.
Ma résolution était prise et rien ne semblait pouvoir faire ployer ma volonté.


Les années passèrent et je ne lâchais rien. Le temps faisait son office sur mon corps, affinant ma carrure, renforçant ma silhouette androgyne, me menant lentement mais surement vers le premier but de ma vie.
Je n’étais pas plus respectée, ni plus haïe, la situation était identique et je n’en avais cure. Je faisais mon bout de chemin sans me soucier de mon entourage.
J’étais le roseau dans cette marre pleine de poison : je pliais parfois mais ne cédais jamais.
Est-ce cela qui plu tant à mon maître ? Mon insolent entêtement, ma volonté de vivre et de survivre en phase avec moi-même sans me laisser abattre par mon environnement malsain ? Mon ardeur à la tâche qui semblait ne faire que croitre comme si la fatigue ne pouvait avoir raison de moi ?
Je ne pouvais savoir, ces questions restaient encore aujourd’hui sans réponse, mais je me hissais au rang de favorite avant même d’avoir atteint l’âge adulte, attisant la rancœur des autres esclaves de la maisonnée.
C’est à nouveau avec nonchalance que je pris la nouvelle, me hissant dans la hiérarchie mais n’utilisant pas cette nouvelle position pour devenir avilissante. Je n’étais pas d’un naturel rancunier, heureusement pour mon entourage !
Je fus un peu plus libre de mes actes mais mes journées ne changèrent pourtant pas. Je préférais toujours la compagnie du bétail à celles des êtres pensants et ne reléguait mes tâches à personne, continuant de prendre soin de mes troupeaux.
Ne cherchez pas non plus dans ces pages d’éventuelles amourettes d’adolescente, je n’en connus aucune. Ces choses là ne m’ont jamais franchement intéressée et je ne consentis à taquiner la pratique que des années plus tard sous les ordres de Madame ou avec le prince lui-même… Je ne peux nier y avoir pris du plaisir mais aujourd’hui encore je ne cours pas après les amants et les amantes.


Les années passèrent et mon comportement exemplaire finit par me conduire au saint Graal, le trophée tant convoitée par la majorité humaine vivant dans ce monde : la transformation. Offrir ma vie de mortelle et devenir immortelle sous les crocs de la dame que je servais alors.
Et prendre le risque d’y laisser ma peau.
Mais, je n’avais jamais accordé plus de valeur à ma vie que celle que m’accordait mes maîtres vampiriques, ce qui ne me rendait certainement que plus redoutable aux yeux des autres esclaves : je vivais sans peur.
La seule chose qui pouvait m’inquiéter un minimum c’était que Diego ne survive pas. Il n’était plus tout jeune, encore moins ce jour-là que le jour de ma rencontre avec le contremaitre… Et je ne voulais pas le sacrifier sur l’autel de mes désirs.
Mais je n’avais pas vraiment le choix non plus. C’était un privilège que je ne pouvais refuser.

C’était une sensation étrange que de me sentir mourir lentement sous les crocs de Myriam. Ce n’était pas la première fois que ses canines trouaient ma peau mais c’était la première où je me sentais faiblir à ce point, sensation particulièrement désagréable il faut bien l’avouer… Jusqu’à ce que ce soit le trou noir.
Je m’éveillai nouvelle et changée à jamais.
Et le lent sevrage commença.
Mes années les plus sombres et les plus terribles car contrôler sa soif et ses pulsions n’est pas chose aisée, il faut bien l’avouer.
Et quand enfin ce fut terminé et que je fus libre, on me forma au combat, nourrissant ainsi mes instincts belliqueux et ma trop grande témérité… Permettant ainsi de me forger la réputation qui me précède encore aujourd’hui.
Fière de cet apprentissage je m’enrôlais parmi les Manteaux pourpres pour ne plus jamais quitter leur rang. Si ma créatrice et notre prince formait ce qui ressemblait le plus à une famille pour moi, rejoindre ce groupe de guerriers me permit de former ma famille de cœur.
Des années à combattre monstres comme vampires renégats, à courir après des esclaves en fuite ou à sécuriser nos routes de ceux qui se prenaient pour des brigands… Et je ne me lassais toujours pas.
Aujourd’hui encore mes nuits ne sont que chasse, même si je regrette parfois le calme relatif qui régissait ma vie de bergère… J’évolue dans ce monde sans aucun autre but que de voir un nouveau levé de lune chaque jour… Jusqu’au dernier qui me surprendra certainement quand je m’y attendrai le moins.
Mais alors je n’aurai aucun regret. J’aurais vécu d’aventures sans jamais plier.
Et cela n’a pas de prix.