Physique

De prime abord, Seirym pourrait sembler peu sympathique. Ses lèvres oscillant naturellement entre le carmin et le lie de vin selon le degré d’auto-morsures infligées, pulpeuses pour le moins, n’affichent jamais un sourire en public.
Son teint d’albâtre (plus flatteur que de dire blafard), laisse apparent ses veines les plus aguicheuses et son regard de glace pourrait brûler le cœur de quiconque tente de la captiver.
Pour contraster avec sa peau, elle ajoute volontairement du khôle noir sur les yeux et du baume à lèvre sombre, semblant ainsi plus éthérée que vivante.

Pourtant son pouls bât fort, régulier et lent ; sur les veines de ses poignets, il pourrait presque être perceptible et aguicheur à l’œil nu d’un vampire.
Paraissant négligée, lorsqu’elle ne met pas mal à l’aise ses congénères humains, et qu’on l’observe un peu plus longuement, on réalise que sa tenue est savamment réfléchie. Son chignon, par exemple, est un judicieux mélange de mèches de sa très longue et soyeuse chevelure de jais fixé avec un peu de son propre sang séché qu’elle prélève après avoir nourri son maître et avant de cicatriser. Portant ainsi son parfum si particulier de manière originale et quelque peu perturbante. Dans son attitude visible, elle semble glaciale, hostile, discrète et peu loquace.

Souvent vêtue uniquement et sobrement d'une chainse blanche à manches longues et lacet de cou à demi fermé, elle laisse négligemment entrevoir la naissance de ses clavicules. De poitrine et hanches très généreuses ainsi faite qu'elle cintre sa taille galbée par deux laçage sur les cotés.  nul ne peut deviner à l'œil, sans la dévêtir, qu'elle porte sur toute la hauteur de son dos les stigmates d'une intense brûlure.
 

Psychée

Son allure décrite plus haut est représentative de sa psyché disons… exacerbée volontairement, pour effrayer ses pairs et gagner sa place auprès des grands de son clan. Sans se déhancher, elle aguiche, sans sourire, elle séduit, elle cible sans en avoir l’air ceux qui auront la possibilité de faire d’elle l’une des leurs.
Une dominante aimant se soumettre, fière de son chemin parcouru, aussi sombre soit-il. Elle a embrassé d’elle-même la mort pour se démarquer du bétail humain qu’elle méprise depuis l’enfance, vouant à elle-même un peu de ce dégoût de n’être qu’humaine encore. Mais l’ambition la fait tenir. Sa servitude est exemplaire et haute est son estime de la place de son Maître, et de l’honneur qu’il lui fait. Elle n’est pas mauvaise ou méchante. C’est une survivante qui a appris à aimer et embrasser le clan qui l’a recueilli. Les sentiments d’attachement n’ont qu’une place secondaire dans sa vie : celle de servir les intérêts de son clan et les siens. Un ami peut-être plus utile qu’un simple allié, et l’Amour doit servir la Mort, aussi, ne se donne t'elle qu'aux vampires, jamais aux humains. Elle n'est pas comme sa mère!
Elle possède également un sens de l’humour noir et le sarcasme bien placé et tranchant comme une lame de rasoir est son arme favorite.  
Elle ne sait pas réellement faire confiance. Le monde est ainsi fait qu’il y a les Vainqueurs et les Perdants. Et elle est convaincu d’être née avec ce qu’il faut pour intégrer le Clan le plus craint et le plus important qui soit, sinon pourquoi serait-ce le Clan du 1er Né de la Matriarche ?

Pouvoir

aucun.

Histoire

Fille aînée d’une esclave du Clan de Newind et élevée à aider sa mère, sage-femme, à mettre au monde les bébés d’autres esclaves, elle ne sait pas qui est son père.
Après elle, sa mère au caractère faible, n’a jamais su serrer les cuisses face aux hommes et à mis au monde cinq autres chiards. Elle avait dix ans quand elle dû, pour la première fois, aider sa propre mère à mettre bas. c’était pour le quatrième enfant et bien entendu, il en fut de même pour le cinquième et le sixième. Ce dernier eu raison de la vie de leur mère.

A quinze ans, Siobhan, esclave du même clan que sa défunte mère était devenu à son tour sage-femme et responsable de ses 5 petits frères et sœurs. Durant trois années, elle suivi le même chemin que sa mère. Aidant les femmes à mettre au monde leurs bébés, ou faisant avorter sur ordre du clan les enfants à naître pouvant emporter la vie d’une mère plus importante que sa progéniture.
Ainsi, apprit elle à manier, dans le plus grand secret et pour servir les intérêts vampiriques, l’art de l’aiguille à tricoter… et petit à petit, se prit à préférer ces interventions mortelles à celles qui donnaient la vie.

Lorsqu’elle fut en âge légal de se marier, le clan la destina à un esclave mâle robuste et un bon reproducteur, estimant que les chiards à venir seraient rigoureux à leurs tours. Le mariage fût prononcé.
Le soir de la nuit de noce venu, alors qu’en bon mari il souhaitait prendre son dû, s’allongeant sur le dos et nue sous sa chemise, elle écarta les cuisses et au dernier moment décida de se refuser à lui et se débâtit.
Le drap de lin tomba alors sur la chandelle, qui elle-même se renversa sur le lit de paille. Les flammes embrasèrent la chemise de son époux et le reste de la chambre.
Siobhan, réalisant que sa chance de survie était dans la mort de son mari, le repoussa sur le lit de paille en flamme, lui décrochant un ultime hurlement de douleur avant qu'il ne la projette contre le mur pour se précipiter le premier à la porte d'entrée devant laquelle il s'écroula inconscient et dévoré par les flammes. Le futur cadavre bloquant la seule issue vers l'extérieur, elle dû le contourner malgré les flamme  et sa chemise s'enflamma à son tour commençant à dévorer la chair de son dos et brûler sa chevelure.
Tirant de toutes ses forces sur la porte de bois qui finit par s'entrebâiller, elle parvint à se glisser hors de la maison et se jeta dans le lavoir.
Les brûlures de son corps atténuées, elle sortit à demi de l'eau pour voir la maison brûler et entendre les cris de ses frères et sœurs en train de brûler vifs à l'intérieur. Puis elle perdit connaissance.

Lorsqu’elle émergea, quelques jours plus tard, elle avait été soignée au nécessaire vitale pour sa survie et droguée pour atténuer la douleur afin de ne pas agresser les oreilles des geôliers de la vente aux esclaves.
L'esclave N° 563 avec des compétences de sage-femme et quelques connaissances en chirurgie, bien qu'ayant le dos brûlé et les cheveux rasé pour les soins dans la nuque, fut achetée par un Vampire du Clan Atlach répondant au nom de Thorwin. Passionné de chirurgie, il avait potentiellement trouvé en elle une assistante compétente pour les basses besognes nécessitant toutefois de la minutie.

Lorsqu'il lui demanda son nom, celle-ci répondit "Seirym", tournant ainsi symboliquement une page de sa vie. Le Maître, connaissant son 1er prénom de par le parchemin de possession de la Jeune femme, choisi de ne rien lui reprocher et d'accepter ce second prénom, qu'il trouvait, de toutes manières, plus élégant et moins commun.

Douée au-delà de toute espérance pour son Maître, elle le secondait pendant ses expériences morbides et sanglantes. Bien plus que de tenir le coup, elle prenait plaisir à ce type d’activité et venait même à avoir de l’humour pendant les recherches. Bien qu'attirée par son Maître, celui-ci ne sembla pas remarquer ou la désirer plus que cela. Connaissant les cicatrices qui défigureraient son corps à jamais, elle ne cherchait pas davantage de compagnie nocturne.
Nommée Favorite l’an dernier grâce aux éloges qu'en fit Maître Thorwin, elle s'accommoda vite de son nouveau statut et son ambition prit le dessus sur toutes les autres aspirations qu'elle aurait pu avoir dans sa misérable vie.

Malheureusement... ou non, Thorwin a disparu depuis près de deux mois. Il était sortit commercer comme à son habitude avec quelques semblables d'un autre clan et n'est jamais réapparu depuis. Mort ou emprisonné, cette situation laisse Seirym seule et sans protection.

C'est pourquoi elle est depuis peu sous la "protection temporaire" de l'Héritier du clan, attendant qu'un Maître intéressé souhaite se l'approprier. Dans tous les cas, avant cela, elle compte bien mettre à profit cette infime possible proximité avec l'Héritier pour lui prouver qu'elle doit être la prochaine à rejoindre le Clan... et de préférence en l'ayant Lui pour créateur (quitte à être ambitieuse, autant le faire correctement) !

En attendant, l’on fait toujours appel à ses compétences pour seconder le Clan dans les expériences sur les humains et lorsqu’il le faut, aider une mère à mettre bas... ou non, selon les ordres.