Les premières fois qu’on décrit Fawn, c’est pour la présenter comme une femme délicate, d’une douceur sans pareille et d’une écoute digne de votre plus proche amie. Une jeune et frêle demoiselle.

Mordue juste avant sa trentaine ; elle n’avait pas pris une ride depuis ce jour. Dame à la chevelure flamboyante, ses yeux scintillaient comme deux magnifiques rubis suite à sa transformation. On pouvait également parfois distinguer ces deux oreilles en pointe cachées dans sa crinière de braise. Son sourire angélique masque des canines diaboliquement affûtées. Fawn est une vampire et elle ne s’en cache pas.

Elle prend grand soin d’elle ; de sa chevelure magnifique et de sa peau de porcelaine. Elle aime montrer sa beauté et sa jeunesse. L’exposer à tous. On pourrait qualifier cette femme d’exhibitionniste, passant ses journées nues ou presque, il n’est pas rare de la voir à son balcon profiter des rares rayons du crépuscule ; éclats de lumières qui subliment ses couleurs et ses courbes.

La vampire possède des courbes féminines des plus aguichantes. Une paire de seins en poire, qui tiennent facilement dans le creux d’une main, dont les pointes rosées contrastent avec le reste de son corps. Son fessier n’est pas en reste, ferme et musclé ; juste ce qu’il faut, pas une once de graisse ailleurs. On pourrait croire qu’avec un corps pareil et son attitude, elle est vulnérable, mais méfiez-vous, elle compense par une agilité et une vivacité que peu soupçonnent. Telle une araignée, une fois dans ses fils, elle fera de vous ce qu’elle désire.  

Fawn apprécie l’oisiveté que lui offre sa vie depuis qu’elle rend service à son seigneur et à son clan. Baignant dans la richesse et la luxure depuis plusieurs décennies désormais. Elle s’apprête toujours, dès qu’elle doit sortir, de belles tuniques ou de robes ornées de délicates dorures. Cependant elle apprécie porter dans l‘intimé des tenues bien moins correctes souvent à la limite de l’indécence quand elle ne décide pas de rester dans une absence totale de vêtements. Corsets, cuissardes et sous-vêtements garnissent sa garde-robe et c’est sans parler de son impressionnante collection d’escarpins et de bottes ; on raconte même qu’elle possède plusieurs serviteurs dédiés aux bons soins de cette dernière.

Depuis sa tendre enfance Fawn rêve d’une vie meilleure, d’être vénérée, d’être au centre de l’attention et des regards. Depuis sa transformation, elle est œuvre dans l’ombre des ducs et est devenue une fervente partisane du clan. Ses ambitions sont celles de sa patrie et elle fera tout pour qu’un jour la prophétie du « grand futur » s’accomplisse.

Comme la plupart des vampires de son clan, elle se sent supérieure aux autres ; en réalité elle est convaincue de l’être, mais plutôt que de le crier sur tous les toits, elle fera en sorte de le prouver. Femme de parole, elle ne dit jamais mot qu’elle ne pense pas ou promesses qu’elle ne tiendrait pas. Elle veut montrer à toutes et tous la grandeur de la race des vampires.

Autoritaire, elle aime qu’on la serve ; qu’on s’occupe d’elle et si vous êtes humain, vous avez intérêt à lui être utile sinon elle se débarrassera de vous. Elle méprise ceux qui luttent contre la race supérieure des vampires ; ceux qui sont trop faibles pour être utile à la société ; et ceux qui sont incapables de sortir la tête de l’eau pour embrasser une vie meilleure.

Bien que son don l’est rapidement propulsée dans les plus hautes sphères, elle en souffre. Tout pouvoir à un prix. Il affecte ses émotions et sa façon d’être. Plus elle l’utilise et plus ses souvenirs peuvent se mélanger avec ceux de la personne qu’elle touche. Si bien que la folie peut la gagner à tout moment. Incapable de penser correctement, la raisonner est inutile. Elle fera tout ce qu’elle peut pour faire taire ces voix dans sa tête qui ne lui appartiennent pas. Durant ces rares crises, la vampire n’a plus aucune limite, aucune… Elle laissera cette part d’ombre prendre le dessus sur sa raison et la poupée de porcelaine à la chevelure de feu deviendra un démon des plus sadique et cruel.

Suite à sa transformation, Lady Dahlia est capable en touchant le visage d’une personne de savoir si elle ment ou pas. Elle peut aussi, si la connexion est assez forte, être capable de visualiser une scène du passé du sujet. Cette scène sera la vérité, la personne touchée ne peut influencer ce que Fawn voit ou entend durant la connexion. Cette dernière peut être rompue si les doigts de Fawn sont retirés du visage du sujet.

C’est grâce à ce pouvoir que Fawn s’est vu offrir une place parmi les hautes sphères du clan.

Bien sûr ce pouvoir à une contrepartie, si la vampire l’utilise plus de trois fois sur un ou plusieurs individus, alors les souvenirs de ces derniers et les siens peuvent se mélanger ce qui provoque des crises de folies chez Fawn. Les nombreuses crises de la vampire lui valurent le surnom du « Dhalia fou ».

Durant ces crises de folies, Fawn recherche l’ivresse charnelle et les plaisirs sadiques à la limite de la moralité et parfois de la mortalité. La douleur qu’elle inflige, les cris de ces victimes sont là pour masquer les voix dans sa tête.

Premier pétale : Dans l’ombre de la cour

Paysanne de naissance, la vie de Fawn était très banale à ses débuts. Travaillant dans la ferme de son père, elle œuvrait pour offrir une vie meilleure aux nobles de son clan. Sa mère, instructrice dans la ville la plus proche lui avait offert une modeste éducation, chose très rare pour une paysanne. Elle avait ainsi pu apprendre à lire et à écrire. Plus elle lisait des textes sur l’histoire des vampires et du « Grand Futur », plus elle était fascinée par ces derniers. Pour Fawn, les vampires étaient l’évolution naturelle de la race humaine...

La princesse du clan appréciait la compagnie des humains et des humaines dans sa silencieuse demeure, mais elle avait tendance à leur faire confiance trop rapidement. Un avis qui n’était pas partagé par tous les membres de sa cour et surtout pas par la capitaine de la garde. Certains se souvenaient du mal que les humains avaient pu leur causer par le passé et étaient prêts à tout pour la protéger.

La vie de Fawn avait cependant pris un tournant quand elle eut passé son vingtième hiver. La responsable de la garde de la princesse fit le tour des contremaitres de la région à la recherche d’une âme pure, capable de d’œuvrer pour le clan. Une âme capable de toujours dire la vérité, une poupée au service des ombres. Le contremaitre de Fawn connaissait les aspirations de la jeune rousse. Douce, gentille et attentionnée, Fawn avait toutes les compétences pour répondre aux besoins de celle qui allait devenir sa maîtresse pendant de longue année. Il décida donc de lui offrir la chance de sa vie (en échange d’un bon prix). Celui de pouvoir se rendre à la résidence de la cour des vampires de Vertgrison : Rosechimere ; et de pouvoir servir la cause dont elle rêvait depuis sa naissance.

Testée et formée par la capitaine de la garde en personne, elle fut ensuite placée au plus proche de la dernière fille de la matriarche. Elle devait s’occuper de lui apporter la nourriture, de préparer ses habits. Un travail très discret et qui plaisait à la jeune paysanne toujours autant fascinée par la race des vampires. En échange, Fawn était bien traitée par sa maîtresse, elle avait même quelques privilèges. Cependant, si ses missions pouvaient sembler banales et à la portée de tous, ce n’était pas le cas de l’objectif principal de sa maîtresse. Elle voulait être au courant de la moindre rumeur, du moindre bruit de couloir qui pourrait porter atteinte à celle qu’elle avait jurée de protégée.

Les années passèrent et la sécurité n’avait jamais été aussi efficace au sein de Rosechimere. Les débordements étaient rares, voire inexistants. Les vampires rejetés étaient arrêtés avant même qu’ils puissent organiser quoi que ce soit contre la cour. Fawn fut récompensée juste avant ses trente ans par la morsure de sa maîtresse. La transformation fut longue et douloureuse et Fawn eut énormément de mal à satisfaire sa faim et ses nouveaux sens. Elle perdit une part de son humanité lors de cette transformation.

L’éveil de son don conduisit l’adorable servante vers la folie. Sa maîtresse découvrant alors la puissance de ce dernier décida de s’en servir en échange de fournir des esclaves à Fawn pour combler sa faim ou pour soulager ces crises. Aujourd’hui encore la plupart des esclaves de Fawn sont des présents de sa maîtresse. La cour du clan Clirwelle ayant changé, Fawn et sa maîtresse travaillent désormais dans l’ombre et sur demande des nobles ou des membres de garde. Fawn ne pouvant utiliser tout le temps son don sans s’épuiser mentalement, elle dut apprendre auprès de sa maîtresse comment torturer et obtenir des informations. Couplé à l’utilisation ponctuelle de son Don, ce service très onéreux était devenu le plus fiable de tous les clans.

Second pétale : Le Dahlia fou

La vampire à la crinière de feu faisait les cent pas dans sa chambre luxueuse. La tête entre ces mains, les sourcils froncés, elle essayait de se concentrer pour faire taire ces voix.

-« Encore ! Encore ! ENCORE ! »

Elle hurla en se jetant sur le lit. Enjambant alors le corps presque inerte de l’homme, elle se mit à le chevaucher, faisant glisser en elle son membre dont la base était entourée d’une dizaine de fines cordes en lin pour l’empêcher de jouir ou de dégrossir. Plongeant son corps de haut, en bas, elle fit coulisser lentement ses ongles sur le torse de l’humain puis vers son cou, suivant les marques qu’elle avait déjà laissées. C’était la septième fois qu’elle faisait cela en moins de quelques heures. Arrachant des centaines gémissements et de plaintes à son hôte. Ce dernier ne pouvant accéder à la libération la suppliait de tout son être, pleurant à chaudes larmes alors qu’il sentait son corps prêt à imploser, mais Fawn n’en avait que faire.

Telle une possédée, elle continuait ses mouvements de hanches. Giflant l’homme qui était maintenu attaché au lit. Les bras de celui-ci fixés à la tête de lit et ses jambes maintenues écartées de façon à ce que la vampire puisse se positionner à sa guise. Sur son cou, de nombreuses traces de morsure, des gouttes de sang s’écoulaient encore par endroit. Par endroits, des griffures avaient laissé la chair à nue. Fawn ne se souciait en rien de l’état de son partenaire, de son jouet. Tout ce qu’elle demandait, c’était que les cris de la raison prennent le dessus sur ceux qui hurlaient dans son crâne. Des souvenirs des nombreuses personnes qu’elle avait dû sonder. Des voix et des visages d’inconnus. Des moments de vie qui ne lui appartenait pas.

À l’extérieur de la chambre, plusieurs serviteurs attendaient depuis des heures. Des offrandes de leur maître pour remercier le Dahlia d’avoir obtenu des réponses. Ils étaient les médicaments de sa folie. Hommes, Femmes, jeunes ou vieux, ils attendaient, tremblant en entendant les cris de leur compagnon d’infortune malmenée par la vampire. Tous n’y passeraient pas. La crise n’était pas éternelle, mais tous redoutaient ce qu’elle pourrait leur faire si leur tour venait.

La plupart des serviteurs du palais avaient connaissance des sévices physiques et sexuels qu’infligeait Fawn lors de ses crises. Privation d’orgasme ou de plaisir ; torture ; jeux d’impact ; simulation d’intégration et encore bien d’autres choses sur cette liste dont l’imagination de la vampire n’avait de cesse d’allonger. Rares étaient les humains à rester intact physiquement ou émotionnellement après une rencontre avec la vampire.

Les cris cessèrent. La porte venait de s’ouvrit sur le corps de la vampire dénudée.

-« Vous deux, nettoyer ce bazar. Toi suis-moi. »

Désignant une femme d’une trentaine d’années, elle glissa sa main dans les cheveux de cette dernière pour la traîner jusqu’au salon pendant que les deux autres serviteurs changeaient les draps du lit et détachèrent le corps de l’humain ; celui-ci mettra sûrement plusieurs jours avant de totalement récupérer ses esprits et plusieurs semaines avant d’être apte d’utiliser son corps.

L'humaine agenouillée entre les cuisses de la vampire faisait de son mieux pour satisfaire une nouvelle envie plus douce cette fois. La crise était passée.