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Jolene de Brumfoy [Re-Terminé]

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Invité

Jolene de Brumfoy


« Sauf votre respect, je ne suis pas du genre à sortir des proverbes. »


Informations



Prénoms : Jolene, c'était le nom de mon arrière-grand-mère maternel.
Nom : de Brumfoy. Tout ceux nés dans ce comté est appelé ainsi.
Age : Ma mère m'a fait renaître à l'age de 24 ans. Voilà 5 ans que j'ère ces terres sous ma nouvelle identité.
Clan :  Née Clirwelle.
Groupe : Vampire
Métier : Moine-guerrière de Serena, archéologue des anciens temples et chercheuse d'artefact.
Orientation sexuelle : Peu expérimentée en la matière, j'ai eu du désir pour les deux sexes.
Situation familiale : J'ai fait vœux d'appartenance au nom des Brumfoy lors de ma nouvelle naissance, et je ne peux me marier, ni avoir d'enfants vampirique. Seul notre duchesse de Brumfoy à ce privilège. J'ai aussi une mère biologique, humaine. Mais je préfère ne pas en parler.  
Familier :  Poko est mon fidèle compagnon. Un chien des montagne que j'ai trouvé dans un élevage, et qui me suit dorénavant partout. C'est déjà un animal qui commence à prendre de l'age, et sa compagnie me sert surtout à tromper la solitude. Bien que son dos solide me permet de soulager une partie de mon équipement lors de mes excavations dans les ruines. Ses principales passions sont la sieste, le repas, et un peu de balade. Un peu.
Pseudo : Jolene de Brumfoy
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Un dernier mot ?



Physique



J'ai été élevée au sein d'un monastère. Ainsi, vous trouverez peu de fioritures tels que bijoux, colliers, maquillage et autre composant qui ont pour but de m'embellir. Le seul soin esthétique que je m'accorde et le tressage de mes cheveux, que je surveille toutes les nuits, en hommage à ma mère. C'est ainsi qu'elle me coiffait. On nous incitait au monastère de nous couper les cheveux courts afin de nous libérer d'une chose qui pouvait nous distraire dans nos méditations. Depuis ma nouvelle naissance, je m'autorise cette attention. Quant aux bijoux, je n'ai que mon collier de Brumfoy, une lune argentée en croissant, l'emblème de mon ordre représentant ma dévotion envers ma famille et Serena.

Je n'aime pas trop décrire mon visage, mais soit. J'ai de longs cheveux bruns, tressé, comme je l'ai dit précédemment. Des yeux verts qui ont perdu leur éclat durant ma vampirisation, comme mon teint qui est devenu bien pâle. Mon visage est légèrement ovale, les joue creusées pour souligner ma maigreur, comme si ça ne suffisait pas et qu'il fallait bien le montrer à tout le monde.    

Je suis petite, et maigrichonne. Voilà, c'est dit. Je ne crois pas que des valeurs numériques permettent d'apporter plus de détails. Je passe mon temps à avoir la tête relevée pour regarder les gens dans les yeux, et je sais me faufiler dans les coins les plus étroits. Il m'est utile lors des aventures, mais ne m'aide pas pour me donner de l'assurance lorsque je dois échanger avec les grands de ce monde. Mais ma corpulence ne trahit en rien mon athlétisme, ma souplesse et ma robustesse. Je ne néglige en rien mes exercices quotidiens, et j'ai tout de même la musculature nécessaire lors des efforts physiques.

Ma tenue est celle que portent les moines de Brumfoy, bien que la mienne soit taillée pour l'aventure. Ma longue toge grise est ainsi agrémentée de renfort en cuir riveté sur les parties de mon corps qui nécessite le plus de résistance, et j'ai de longues manches en cuir pour renforcer mes avants bras. J'ai une longue cape rouge à capuchon, couleur de mon ordre, qui si elle ne me sert pas à me protéger des intempéries, et noué à ma taille. À tout ça, s'ajoutent les sous-vêtements neutres en chanvre. C'est la seule tenue que je porte, mis à part les tenues cérémonielles appropriées à certains événements.

Lorsque je vais en ville, on ne porte pas trop intérêt à mon égard, et ça me convient. Je n'ai l'air que d'une voyageuse solitaire, mon clan est après tout assez discret, et ma démarche calme avec mon bâton de marche n'attire que peu les regards. C'est plus mon épée à la ceinture qui inquiète, surtout quand j'ai ma cape rouge sur moi, certains esclaves me confondent parfois avec un manteau pourpre.


Psychée



On ne le dira jamais assez : je suis une moniale. J'ai eue donc une éducation monastique. La prière, le recueillement, la méditation, la frugalité et la rigueur dans le travail, à été mon modèle de vie pendant fort longtemps. Je garde le même rythme quotidiennement, accordant du temps pour la prière et l'exercice physique de manière routinière, régulière. À mon réveil, durant la nuit et avant de me coucher. Seul un cas de force majeur peut me faire repousser mes obligations.

Le respect et le dialogue sont des piliers de mon ordre. Lorsque je suis en voyage, on m'a appris à respecter les us et les coutumes de mes hôtes, d'exclure tous jugements à leur égard, et de ne pas s'immiscer dans la gestion de leur domaine. Les Clirwelle devant se détacher des distractions tels que la politique ou les intrigues. Cela met souvent ma curiosité à l'épreuve. Les traditions qui me sont inconnues m'intéressent, d'autant que le mode de vie étranger. Et il m'est parfois difficile de garder ma retenue lorsque des esclaves sont maltraitées par leur maître, mais la passivité a toujours été ma réaction pour l'instant.

Car le respect est aussi de rigueur avec les esclaves. Lorsque je dois me nourrir, c'est très ritualisé. Premièrement, je ne peux me nourrir que d'un esclave ayant mangé uniquement des végétaux et du poisson pendant au moins une semaine, et n'ayant consommé aucun breuvage alcoolisé ou substances pouvant altérer les sens. Je ne prends que le nécessaire de leur sang, juste pour me rassasier et non pour étancher une quelconque gourmandise. Il m'est tenue alors de payer son maître d'une manière comme une autre.

Ma sobriété n'exclut pas cependant une certaine sociabilité. Je suis toujours intéressée par le monde dans lequel je vis, et donc de mes congénères. J'agrémente mes échanges avec une pointe d'humour, léger et subtil, caractéristique de ma nature flegmatique. Je sais me montrer souriante, chaleureuse, voir taquine. C'est peut-être un héritage d'un de mes anciens maîtres décédés, qui m'a appris à apporter du bien-être dans ce monde par notre comportement.

Quant à l'intime... Mon ordre n'interdisait pas les relations, nécessaire à l'éveil et à la compréhension de soi-même. Mais c'était très ritualisé, protocolé, très chaste. J'ai été initié par la duchesse de mon ordre lors de mon passage en tant que compagnon moniale. Et j'ai eu d'autres relations, en dehors des règles de mon ordre. J'ignore pourquoi Serena me met à l'épreuve là dessus, sans doute est-ce ma curiosité et ma sensibilité qui me pousse au vice, mais je ressent comme une vague de chaleur lorsqu'il m'est évoqué l'idée d'échange charnel. Depuis que je suis une vampire à part entière, je suis la seule détentrice de mon corps, mais les principes de mon ordre prêchent la chasteté.

N'entendez pas par là la continence, pratique consistant à s'interdire toutes pratiques sexuelles. C'est une autre vertu, mais non prônée par mon ordre. La chasteté des moines de Brumfoy est un principe un peu compliquée à comprendre, et dépasse le simple cadre de la sexualité. On peut le décrire par le fait d'ouvrir aux autres notre intimité non pas pour assouvir des désirs, besoins affectifs ou d'ego, mais dans une réelle quête de respect et de partage mutuels. Pour imager ceci, je pense à notre rituel d'intronisation en tant que compagnon moine, dont un des rituels est de partager la couche d'un Maitre Vampire, certains moines pouvaient aussi demander l'autorisation pour partager un moment ensemble. Ce concept de la chasteté m'est encore que trop peu familier, même en tant que vampire, j'ai encore beaucoup à apprendre.

Pour finir, laissez-moi vous parler de ce qui me pousse à agir, ce qui me motive dans la vie. Le doute et le manque de confiance en moi me suivaient pendant longtemps. Mais j'ai été choisie par une prédiction de feu Maitre Farol, qui a lu dans les étoiles que ma destinée était tout autre. Poursuivre ses dessein me raccroche à un idéal. J'ai encore du mal à trouver ma place dans ce monde. Je n'ai pas encore l'impression de le mériter. Cependant, le respect infini que je porte envers Maitre Farol et toute ces années que l'on m'a offerte par mes Maitres en réflexion et quête spirituelle me donne la foi à trouver réponse à mes questions.  


Pouvoir



Serena, ô puissante et sage Serena, pourquoi m'avez vous fait ce don ? Depuis ma renaissance, ma vision a été altérée à tout jamais. Les couleurs m'apparaissent dorénavant plus fades, et les formes un peu plus brouillées. Mais c'est surtout une capacité forte étrange qui m'a été offerte. Je peux... Rendre inexistante certains objets inanimés de ma vision. En d'autres termes, je peux voir à travers certaines parois, à travers des coffres, des portes, des murs... Plus l'objet auquel je veux voir à travers est épais, plus cela me demande de la concentration. Ainsi, voir à travers un bloc de pierre épais me demande plus d'effort qu'à travers un rideau. Ma compréhension de mon don est encore limitée, à ce jour, je peux distinguer au travers d'un mur de briques situé à une dizaine de mètres de moi après une minute de concentration, à condition que l'on ne me distrait pas. Au-delà de cette limite, ma vue est de toute manière trop brouillé pour que je puisse clairement m'y focaliser.

Ainsi, mes premières années de vampire, ne maîtrisant pas encore très bien mon pouvoir, j'avais une fâcheuse tendance à... Dénuder les personnes devant moi sans le vouloir. Car oui, je peux donc voir à travers les vêtements, et je pensais au début que c'était l'unique capacité de mon nouveau don. On pourrait presque croire que mon cadeau était une blague de mauvais goût de la part de notre déesse bien-aimée. Quand certains de mon ordre peuvent lire l'avenir, explorer le passé, voir une aura, moi, je peux déshabiller mes interlocuteurs.  

Cependant, j'ai remarqué que certains objets dégagent dorénavant une certaine aura, que je peux distinguer même à travers des parois. Cela m'est arrivé au sein du monastère, certains livres sacrés et objets cérémoniels importants. Est ce que cela me permet de voir de potentiel artefact ? Je ne le sais pas encore. Je  suis alors convaincue que mon don est destiné à servir de bien plus grands intérêts. Je me dois de faire honneur à feu Maitre Farol, et je mettrais mon don au service de mon ordre..


Histoire



L'enfance - Jusque 13 ans

Ma naissance s'est faite dans le bâtiment communal du village, comme chaque naissance du domaine. Ma mère s'appelle Miriane de Brumfoy, mon Père s'appelait... Je ne sais plus. Je n'ai que peu de souvenir de lui, la maladie l'a emporter durant mes premières années. Ma jeunesse était rythmée par les jeux avec les autres enfants de mon village, l'éducation commune que l'on recevait par des moines du monastère, et l'aide de ma mère à la ferme. Je n'aimais pas vraiment les moines à ce moment-là, je les trouvais durs, austères. Notre village sert la duchesse de Brumfoy, nous étions ses esclaves, on nous appris à la craindre et la respecter. On assurait alors la production de nourriture dans les fermes, une carrière de pierre, une scierie de sapin et des champs de chanvre pour le textile. Notre duchesse commerçaient avec le monde entier, mais le rôle était surtout d'assurer la pérennité du monastère, qui régentaient tout le domaine.

On avait une éducation sur la littérature religieuse, les mathématiques, et bien sur la foi en Serena. Bien que je n'aimais pas vraiment les moines, j'aimais bien les cours. Le recueillement et la prière avaient quelque chose de rassurant, c'était comme si Serena était une deuxième Mère pour moi. Ma piété ne resta pas inaperçue.

Les années d'apprentie - 13 à 18 ans

Durant mon adolescence, on me sépara de ma Mère pour intégrer l'ordre de Brumfoy. Je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire, peu de villageois avait pénétrer dans l'enceinte du monastère fortifié auparavant, seulement des artisans pour l'entretien des bâtiments, des malades ou des blessés pour se faire soigner dans l'aile de soin, ou des fermiers pour remplir les réserves de nourriture. J'avais toujours un peu fantasmé sur les moines, je pensais que c'était de grands sages, pouvant échanger directement avec Serena.

Il faut dire que le monastère faisait rêver de l'extérieur. C'était une ancienne forteresse, transformée en lieu de culte important. Il y avait au moins une cinquantaine de moine qui y siégeait, ainsi que quelques Maîtres Vampires de l'ordre, dont la duchesse. Il y avait une abbaye, une grande bibliothèque, des ruches pour faire du miel et des bougies, un jardin de plantes médicinales et d'ornements floraux, une cuisine, la salle à manger, une écurie et plusieurs salles qui ont été transformés soit en dortoir soit en salle de recueillement. Une autre salle communale servait à l'entraînement physique, ce que j'ignorait auparavant. Et bien sûr, au centre, se tenait dans un donjon l'appartement de la duchesse, interdite aux esclaves en dehors des artisans pour des réparations occasionnelles.

Mes fantasmes retombèrent bien assez tôt. En fait, mon rôle premier était celui de copiste. Traduisez par le fait que je passais mes journées entières, en dehors des temps de prière, et des corvées à réécrire des livres sacrés. On me confia alors que j'ai été choisie parce que j'avais une "jolie écriture" et que l'ancien copiste avait la vue qui se perdait, et la main plus tremblante. C'était le rôle le moins important du monastère, je passais mon temps à écrire jusqu'en avoir mal aux poignées, recevant un sermon ou plus de corvée si je ne copiait pas assez vite ou pas assez bien. Mais la vie n'était au final pas si désagréable, j'aimais bien l'odeur de l'enluminure, de l'encre, le confort de la bibliothèque. La solitude me pesait un peu, d'autant que je ne pouvais plus voir ma mère, ni sortir du monastère.

Félicie était mon unique amie. C'était aussi une fille du village qui a été choisie, elle pour s'occuper de la cuisine et de l'entretien du jardin des herbes médicinales. On trouvait un peu de temps durant des corvées ou le soir avant le coucher pour décompresser un peu, en racontant nos journées, échanger des plaisanteries et jouer aux dés en cachette. Mon souvenir le plus mémorable de cette période... Non, il y en a plusieurs. En fait, à chaque fois que j'étais en contact avec des Maîtres Vampires. Je voyais peu la Duchesse de Brumfoy, elle vivait dans la tour principale du lieu, et ne sortaient que tard dans la nuit, lorsque nous étions tous couchés. Je ne l'a croisait que quand elle rentrait ou sortait pour un déplacement lié à sa famille. Je sais juste que lorsque je croisais son passage, elle n'avait aucun intérêt pour moi, se contentant uniquement de faire un geste de la main lorsque j'étais sur son passage.

Maitre Farol était un tout autre personnage. C'était le fils de la Duchesse de Brumfoy. C'était un explorateur des ruines ancestrales, du moins c'est ce que moi est Felicie avaient compris, et ce qu'on fantasmait. Il était beau. Très beau. Souriant, et toujours courtois avec nous. Je le croisais parfois dans la bibliothèque, quand il cherchait un ouvrage, ou il se recueillait parfois dans l'abbaye avec nous lors de nos prières communale. Moi et mon amie, on ne cachait pas notre admiration pour ce Maitre Vampire. Il y avait d'autres Maîtres appartenant à l'ordre, mais on les voyait peu, sauf durant les réunions annuelles de la famille ou quand ils passaient. La plupart étaient des moines chargés des activités religieuses de notre clan, souvent convié dans d'autres duchés ou par d'autres seigneurs.  
 
En grandissant, on me confia d'autres activités à suivre. En plus des prières, on nous donna des exercices physiques à suivre. Je ne comprenait pas vraiment l'intérêt, toujours est-il que dans une des salles communale du monastère, on devait suivre des cours d'athlétisme, ainsi qu'un art martial à main nue que nous donnait les moines à faire. Ces exercices étaient un art créé par notre Duchesse. Les moines et moniales, passé l'âge des 15 ans, devaient tous suivre ces cours. Ma mère est moi échangeons par courrier, alors qu'on vivait à peine a une lieue de distance. On pouvait confier des lettres au fermier chargé d'apporter la nourriture dans l'enceinte, et celui-ci nous donnait les réponses des membres de nos familles.

J'appris alors que ma Mère s'était remariée. J'étais triste de ne pas avoir pu assister au mariage. Un compagnon maçon. Elle expliqua que l'activité de la ferme toute seule était une tâche trop ardue pour elle. Elle n'était pas très descriptive de son nouveau mari, je n'aimais pas trop ça. Cela sentait comme un mariage par intérêt plus que par amour. Je lui souhaita tout de même tout le bonheur que je pu, et je pria chaque jour pour ma mère.

Les années moniale - 18 à 20 ans

Passé mes 18 ans, on m'accorda le rôle de compagnon moine. Auparavant je n'était qu'une apprentie, mon rôle et mes responsabilités étaient plus que limitée. Mon intronisation, ritualisée, reste ancrée dans ma mémoire à tout jamais. C'était Maitre Farol qui dirigeait la cérémonie. Et celle-ci devait se terminer par lui-même devant m'honorer de sa morsure.

On connaissait très bien le déroulement de la cérémonie, on l'avait étudié, et cela resta dans ma mémoire à tout jamais. J'étais tellement nerveuse, aucun homme n'avait été aussi proche de moi. Cela s'est fait tendrement, et je ne déplorai que le peu de temps que se déroula la morsure. La retenue était de mise dans notre ordre, mais je voulais tellement profiter de ce moment de complicité avec le Maitre que j'admirais. Depuis, j'étais alors assez mature pour que les Maîtres puissent se nourrir de mon sang si besoin. C'était un grand privilège, on le savait. Mais mon intronisation ne s'arrêta pas là. Car la tradition voulait, et cela, on nous l'avait caché jusqu'alors, que mon corps découvre l'éveil par un ou une de nos Maitres. C'est la duchesse même qui m'a fait cet honneur.

Le statut de moine m'apportait légèrement plus de responsabilités. J'officiais certaines cérémonies et notamment au village, ce qui me permit de pouvoir revoir ma mère. J'étais très excitée à l'idée de la revoir, on peut dire que j'ai reçu comme une douche froide en la retrouvant. Sa mine était fatiguée, elle me parut si vieillie ! Mais c'est surtout son nouveau mari qui m'inquiéta. Le contremaître maçon était un homme qui aimait faire parler ses poings et sentait l'alcool comme s'il dormait dans un alambic. Ma mère était donc tombée dans les crochets d'un enfoiré. Mais il était assez habile pour ne laisser aucun soupçon ni preuve, ma mère était trop effrayée par lui pour témoigner.

Ainsi, sans plus grande preuve, je ne pouvais pas faire grand-chose, car en tant que moine, nous ne devons pas nous immiscer dans la vie du village, dorénavant, nous devions être dévoués corps et âme à Serena. Je n'eus pas le courage d'en parler à mes Maîtres. Cela fit grandir en moi un fort sentiment de culpabilité, heureusement Félicie était là pour me soutenir. En cette période, nous nous étions beaucoup rapproché elle est moi. Peut-être un peu trop, nous étions devenues plus qu'amis, trouvant toujours des moments de solitude pour partager un moment intime en cachette.

À partir de ce moment-là, je m'enquerrai de Rokan, un des moines chargé de l'entretien des chevaux et de l'écurie. Il était drôle, sympathique, et attirant. Je me rendais de temps en temps à l'écurie pour le voir, afin d'échanger des plaisanteries. Il m'écrivait des poèmes, et nous ne restions pas longtemps à finir par tomber amoureux. Les premiers échanges de baiser furtif passé, il se montrait assez insistant pour passer à l'étape d'après, malgré mes protestations d'aller moins vite. Mais ma passivité prit le dessus, et je me retrouvait bien assez tôt à me laisser faire face à son hardiesse. Il m'entreprit un jour sur une botte de foin, de manière assez brutale et égoïste. Il risqua même de me mettre enceinte, heureusement que j'avais pris une décoction de plante préparé par Felicie pour pallier ce risque. Je du mettre fin à cette idylle, m'expliquant par le fait que cette tentation était poussée par le vice, et voulant retourner à mes études.  

C'est depuis ce moment-là que Maitre Farol montrait par moments un intérêt pour moi. Lorsqu'il revenait de voyage, il passait un peu de temps avec moi. Il se demandait comment se déroulait ma formation théologique, suivait de loin mes entraînements physiques, et philosophait par moments avec moi pendant une petite heure. J'eu beaucoup de mal à cacher mon enthousiasme de l'intérêt qu'il me portait. Sa présence me rendait toujours un peu nerveuse, et à part dans de rares moments où il devait se nourrir, nous ne partagions pas plus de moment intime, à mon grand désarroi. Je voyais bien que cela rendait Félicie un peu jalouse, elle qui était follement éprise du Maitre Vampire.  À vrai dire, l'intérêt qu'il me portait me laissait surtout perplexe. J'aurais aimé avoir une réponse dans d'autres circonstances que celle que l'on m'apporta.

L'année de deuil - 19 ans

C'était une froide nuit d'hiver, et une de nos Maîtresse Vampire sonna la cloche pour nous réveiller et nous ordonner de la rejoindre dans la cour. Cela ne nous était jamais arrivé. Inquiète, je suis descendu avec les autres, emmitouflée dans ma robe de moine dû au froid, avant de constater la raison avec horreur. Maitre Farol était revenu, mais dans un cercueil. Une de ses expéditions venait de mal tourner, et il s'est fait assaillir par un peloton Skaven. Nous étions tous choqués et sans voix. Les Maitres Vampires nous paraissaient comme des divinité immortelles, nous pensions que la mort leur était étrangère. Moi et Felicie étions effondrées. Nous passâmes la nuit à assister à son enterrement.

Le lendemain, au matin, la Duchesse nous convoqua dans la salle commune. C'était rare de voir notre Maîtresse le jour. Elle évoqua sans tarder les conséquences du décès de Maitre Farol. Un élu sera choisi pour combler leur rang et accéder au statut de Maitre Vampire. Cette nouvelle importante aurait du nous transiter d'excitation, au lieu de cela, l'atmosphère était devenu pesante, électrique. Je n'étais pas encore remis par la mort de mon Maitre adoré. La duchesse nous expliqua alors que parmi nous, certains seront choisis comme favoris, et un seul pourra accéder après au statut de Vampire, selon certains critères. Je ne l'écoutais pas vraiment, tout cela me paraissait lointain, j'étais encore trop affligée par le deuil.

Felicie était devenue une tout autre femme. Elle était devenue froide et distante avec moi, ce qui ne participa pas à calmer mon chagrin. Je devina que l'annonce avait susciter en elle une nouvelle ambition. À vrai dire, je sentis bien au sein du monastère qu'elle n'était pas seule. Je me réfugiai alors dans la prière, la lecture, mes corvées et la recopie pour tromper ma tristesse. On ignorait complètement quand aller être choisi les favoris, ce qui n'améliora pas l'ambiance déjà bien terne au sein du lieu.

Plusieurs d'entre nous furent convoqués à tour de rôle au sein des appartements de la duchesse. Felicie en faisait partie. Puis peu après, moi. J'y alla sans grande conviction. La duchesse m'interrogea sur mon état - j'allais mal, sur ma foi en Serana - c'était tout ce qui me rattachait à la vie actuellement - et sur mes ambitions. Mes ambitions ? Je ne m'étais jamais posé la question.

"Connais-tu le don de feu Maitre Farol, Jolene de Brumfoy ?"
"Non à vrai dire, Maitresse. Je confesse ma curiosité sur ce sujet, mais ma retenue m'a empêché de déranger le Maitre par cette question qui relève de l'intime."

"Bien. Maitre Farol pouvait lire l'avenir dans le mouvement des étoiles. Son don guidait sa vie, il nous guidait, et continue encore à le faire."
Me dit-elle en me lançant un regard insistant.

J'étais mal à l'aise de son regard, et je ne savais pas trop quoi répondre. Après un silence, elle ouvrit un petit carnet. Je le connaissais, c'était celui de Maitre Farol.

"Il notait ses lectures du ciel dans ce carnet, et m'avait donné comme instruction, que si la mort lui arrivait, de l'utiliser pour m'aider à choisir son successeur."


Elle tourna quelques pages, et j'étais devenue muette, autant que par la curiosité d'en savoir plus que l'inquiétude.

"Jolene de Brumfoy, Maitre Farol avait lu grâce aux étoiles que ta destinée sera d'une grande importance pour le Clan des Clirwelle. Dorénavant, tu m'accompagnera et je te suivrais de près. Et si le destin et la Princesse le consentent, tu seras une Favorite, et peut être ma fille."

J'en resta bouche bée, j'avais l'impression d'avoir un poids immense qui venait se poser sur mes épaules. Cette nouvelle, qui était sûrement censée me combler d'excitation, manqua de peu de me faire m'évanouir.

"Va dorénavant. Toi et quatre autres de tes confrères et consœurs avaient été choisis."

Je me levai, tremblante et maladroite, après un bref signe de remerciement avant de me congédier. Je me précipitai vers l'écurie, me cachant dans un coin, pour pleurer à chaude larme, avec un sentiment mélangé de peur et d'angoisse. Il me fallu quelques minutes pour me reprendre en main. Je n'avais pas d'ambition de devenir Vampire, et encore moins d'avoir la prétention de remplacer mon Maitre adoré. Mais je devais aussi honorer sa prédilection. Après un temps de recueillement et de prière, mon esprit s'apaisa, visant une nouvelle voie qui venait de s'ouvrir devant moi.

D'esclave à Favorite - 19 à 21 ans

Les semaines passèrent, et nous fûmes bien cinq choisie pour la candidature de favoris au sein du monastère et Felicie en faisait partie. Nous recevions un entraînement et des cours particuliers par la duchesse elle-même. Il y avait un mélange de philosophie, visant à nous apprendre les principes de droiture et de respect de notre ordre, d'histoire, pour apprendre d'où nous venons, de géographie et des différents clans, mais aussi d'exercice physique plus poussé. Rien ne devait nous déconcentrer de notre entraînement. C'était à la fois intense et dur à suivre. D'autant que l'ambiance entre nous était si tendue que cela en était devenue paradoxal par rapport aux principes qui nous étaient enseignés. Et il fallait constamment surveiller notre nourriture, nos couverts, nos affaires, si on ne voulait pas être hors-jeu.

Car l'intrigue et le sabotage entre nous cinq nous était clairement interdit, mais même au sein de ce monastère, certains savaient usé de stratagèmes en dehors du regard de la duchesse même. Je devinais Felicie à l'œuvre de la plupart des coups bas. Une nuit, un des favoris tomba malade, peu après le repas, d'une indigestion fulgurante. On accusa le favori chargé de faire la cuisine, alors que je savais que c'était Felicie, chargé de mettre les couverts, qui avait enduit sa cuillère d'une plante toxique. Habile et efficace. Des objets cérémonielles d'une valeur inestimable perdue ? On les retrouva dans les affaires d'une autre favorite.

Je restais suffisamment sur mes gardes pour ne pas me faire avoir. On était parfois convié à voyager, pour la première fois de ma vie. En pèlerinage sur des lieux saints, ou chez d'autres Maîtres Vampires, qui nous mettaient à l'épreuve sur notre foi. La dévotion de Felicie, en d'autres circonstances, était admirable. Elle savait trouvés les bons mots pour intéresser les Maîtres Vampires.

Au bout d'un an, nous n'étions plus que deux. Moi et Felicie, bien entendue. La dernière épreuve pour devenir une favorite était le château de Rosechimere. Un entretien avec la princesse elle-même. C'était un long entretien, d'où j'ai surtout souvenir de longs moments où elle m'examinait, me questionnait sur ma foi, mon rapport par rapport à la prédiction de Maitre Farol. Au cours de ce temps en compagnie de la duchesse, il se trouve que j'eu pas mal de temps pour endurcir ma voie.

Maitre Farol m'avait confié la sienne. Il voulait créer une garde de guerrier-moine, afin de reconquérir et remettre sur place les lieux saints, infestés par les Skavens ou les créatures qui hante ces terres, et retrouvé les artefacts sacrés. Il est mort en suivant cette voie, et je m'étais fixé de continuer son héritage. Est-ce que mes paroles lui ont plu ? Je ne savais pas vraiment.

Ce que je sus, c'est que pour Felicie, l'entretien lui semblait perdue pour elle. Elle y ressortit la triste mine. Je ne savais pas ce qu'elles s'étaient dites. Nous restâmes un certain temps à Rosechimère, ce qui n'était pas pour me déplaire, savourant la quiétude du lieu. D'autres candidats pour le poste de favoris étaient présents. Ce privilège me fût finalement destiné, par la Princesse elle-même. Une date parmi les plus importantes de ma vie, bien naturellement. Ma duchesse en fût honorée, seul la tristesse et le regard meurtrie de Félicie m'empêcha de profiter pleinement de ce moment. Malgré nos différends et ses actes, j'avais encore énormément de compassion envers celle qui était mon amante. Elles retournèrent toutes les deux à Brumfoy, tandis que moi, je du rejoindre les rangs des Favoris du Clan Clirwelle.

La Favorite - 21 à 23 ans

Ces années furent pour moi synonyme de pèlerinage, découvertes, et échange avec certains favoris. L'ambiance était étrangement plus respectueuse, sans doute, car nous avions bel et bien été choisi pour notre sagesse et non nos ambitions. Nous passions du temps chez certains Ducs et duchesse ou certains seigneurs vampires. Parfois même d'autres clan que le nôtre. Certains me paraissait plein de sagesse, d'autres me laissait plutôt perplexe. Le but était toujours plus de compréhension. Des Vampires pour nous connaître, et nous pour bien comprendre ce que devenir Vampire signifiait. L'immortalité est autant un présent qu'un devoir. Le Grand Futur était presque sur toutes les lèvres, et tout Maîtres des Clirwelle que je rencontrasse y consacraient du temps.

Je ne savais pas vraiment ce qu'on attendait de moi, ce que je devais répondre ou faire. Je me contentai de rester moi-même et de partager ma voie. Parmi les favoris, nous avions tous un projet. L'évocation de feu Maitre Farol ne laissait pas indifférent chez les Clirwelle, mais je ne savais pas ce que ce nom pouvait remonter chez eux. Parfois, j'avais l'impression de lire de la tristesse, de la nostalgie, mais aussi de la crainte et de la méfiance.

Après quelque temps, je fus autorisé à revenir auprès de ma Maîtresse. Elle s'enorgueillit de mes péripéties, de mes sentiments et de mes projets. Elle me demanda un moment si j'étais prête. Je savais très bien ce que cela signifiait. J'avais eu plusieurs années pour pouvoir répondre à cette question, si bien que je n'eut aucune hésitation lorsque je sortis un simple "Oui". Ma duchesse prit en compte ma réponse. Il me fallu encore quelques mois, des échanges avec ma Duchesse et la Princesse pour que l'on m'informa que j'ai été choisie pour intégrer pleinement la famille des Clirwelle.    

La renaissance - 23 ans à aujourd'hui

J'ignorais tout de cette pièce caché dans le monastère. C'était une des anciennes geôles. Ma mère m'y laissa un temps incalculable lors de ma nouvelle vie. J'en garde peu de souvenir. De la rage, de la faim, de la peur aussi. Il me fallut un certain temps avant de retrouver la capacité à réciter des prières. Seule ma mère venait de temps en temps avec un moine pour me nourrir et surveiller mon état. Je crois que je suis resté plusieurs saisons. Elle ne m'autorisa à sortir qu'après un long entretien pour voir si j'avais repris mes esprits.

Voilà, ma nouvelle vie avait commencé. J'étais dorénavant une Maîtresse Vampire, sous la juridiction de la duchesse de Brumfoy, ma Mère. Ma première sortie vu un long pèlerinage, ou je pus me recueillir sur des lieux saints et partir à la rencontre de mes nouveaux frères et sœurs. Puis je pris des cours auprès de certains à l'art du combat au bâton et à l'épée, afin de m'endurcir et de me préparer pour suivre ma voie.

Je suis toujours une moniale, je reviens au monastère régulièrement pour suivre la formation des moines, me recueillir et m'entretenir avec la duchesse. Mais dorénavant, ma voie est tracée, et rien ne saura l'arrêter.  


 

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Vladimir Seregin - Bravehearth - Jolene de Brumfoy


Message par Invité Mer 10 Nov - 11:32
La Chuchoteuse
La Chuchoteuse
Messages : 762
Date d'inscription : 26/05/2020

Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des vampires !

Bonne chance dans cette nouvelle vie !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande d'esclave et commencer à rp !

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Je t'invite aussi à nous rejoindre sur notre serveur discord/CB pour participer à la communauté !
Message par La Chuchoteuse Jeu 11 Nov - 19:28

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