Physique

Un teint cadavérique, des yeux jaunes, des cheveux rouges coiffés vers l'arrière avec soin. Il opte parfois pour se maquiller et rassembler le plus possible à un clown macabre. Le grand homme est fin, ses jambes infinis et il porte bien le costume avec ses larges épaules. Il aime les bijoux, boucles d'oreilles ou bracelet et aime en offrir quand il est dans ses beaux jours. Ses talonnettes en bois résonnent sur le sol pour que le son de ses pas précèdent son arrivé.

Il inspire autant la crainte que la fascination. C'est un artiste après tout. Il peut tenir une conversation tout à fait mondaine pendant quelques minutes, avant de se mettre à marmonner des choses incompréhensibles. Il passe d'une humeur à l'autre sans prévenir. Sa voix diffère beaucoup d'un état à l'autre. Mais c'est à la qualité de ses œuvres qu'il est jugé et non à la discontinuité de son discours.  Il ne ferait pas de mal à une mouche pas vrai ?

Psychée

Deux voix prédominent dans sa tête.
L'une est moqueuse. L'autre est douce. L'une veut tuer, faire souffrir, mettre le monde à ses pieds. L'autre lui rappelle la valeur de la vie, sa fascination pour la beauté et la place qu'il a réussi à atteindre par son art dans ce monde.

Il y a donc deux Waldo bien distinct.
L'un est mondain, coquet, a toujours un mot d'esprit bien qu'entrecoupé par d'autres paroles indésirables. Il peut écouter et rendre service. Avec son art ou avec son pouvoir. Il se met au service du monde et récolte la gloire avec un sourire en coin.

Quand à l'autre..
Il veut tout détruire. Faire souffrir est sa seule satisfaction. L'art prend forme dans la douleur. La Mort sublime ce monde recouvert de sang. Ce n'est jamais assez. Il voit les choses en grand. Les limites sont faites pour être transgressées, les humains pour servir, les vampires pour dominer.

Et son art dominera ce monde. Ce monde pourri dont il est le fruit.

Pouvoir

Touchée mortelle
D'un simple touché, Waldo peut vous faire éprouver une mort temporaire. Plus aucune sensation physique, vous êtes privés de vos sens et de vos pensées pendant un court instant. Les avis sont mitigés sur l'expérience. Certains en raffolent en parlant d'un frisson insondable et délicieux, d'autres s'en servent comme thérapie, s'anesthésie d'eux-même pour se sentir mieux et pour beaucoup d'autres, ses jouets notamment, c'est une expérience traumatisante et douloureuse leur rappelant que leur propre mort est si proche lorsqu'il est présent. Waldo a cependant besoin du consentement de sa victime. Il y a bien des manières... de l'obtenir.

Histoire

De sa vie humaine, il n'a plus aucun souvenir. Seulement des cicatrices sur le corps. Zébrés par les anciennes blessures, on peut deviner une vie de souffrance et de servitude pour d'autres humains cruels puisque la domination vampire n'était pas encore établi. Il a vécu la guerre. Capturé par les vampires, vers la fin de la guerre, il a été transformé par un dénommé Azael de Meneldil qui n'a œuvré que sous l'ordre de son prince, sans jamais se soucier du nouveau né. Lancé au cœur des combats en plein sevrage, il se rappelle parfois de la violence qui a pu se déchaîner en lui à ce moment là. L'exultation de la souffrance, les rivières de sang, la toute puissance de ces moments. Ces souvenirs nourrissent son art.

Un autre vampire du clan Atlach l'a prit sous son aile, surtout en découvrant son don inhabituel. Il voulait faire de lui son second, son fils vampirique. Mais cela fut impossible. Le vampire sans nom était incapable de suivre des ordres simples, parlant avec lui-même la plupart du temps, se repliant dans un coin de la pièce pour tenter d'échapper à sa drôle de réalité. Il n'eut pas la patience de l'apprivoiser. Il le lâcha en plein milieu du marais de Pestenoire sans aucune pitié pour les humains se trouvant dans les parages. Le nouveau né à peine sevrer avait en effet une profonde aversion pour l'espèce humaine. Bien trop fragile à ses yeux. Et dans les premières années de sa vie vampirique, il pouvait s'amuser à déchiqueter tous les sans collier qu'il trouvait sur son chemin, dans une vie de sauvagerie.

Il aurait pu rester une créature mi-vampire mi-animal, si certains esclaves ne lui avaient pas été attribués, ainsi qu'une maison. On s'occupa de lui et il commença peu à peu à s'habituer à la civilisation. Les esclaves qu'il tuait ou torturait dérageait le voisinage, on finit par lui offrir un sinistre manoir en bordure de forêt, plus éloigné du centre de Erebos. Le vampire finit par parler un peu plus et par se trouver un nom : Waldo. C'est ainsi qu'il signa ses premières œuvres et c'est ce nom que ses esclaves prononcèrent pour l’interpeller au milieu de ses discussions intérieures. Au bout d'un siècle d'existence vampirique, la folie et la sauvagerie se muèrent en sadisme et fétichismes sexuelles, plus acceptable pour son clan. Ses ébauches devinrent petit à petit des œuvres d'arts reconnus et le manoir sinistre devint un lieu de fête où Waldo pouvait se donner en spectacle de toutes les manières possible.

Les humains sont au cœur de ses obsessions. Les faire mourir par son don, temporairement, ou les tuer pleinement en mettant le plus de sang possible sur le mur. En imprimant leur agonie dans une morceau de plâtre qui les tuera d’asphyxie. Il ne fallait pourtant pas tous les tuer car il avait besoin d'eux pour vivre. Incapable de faire les tâches les plus simples, il faisait venir régulièrement des chariots d'esclaves chez lui et attendait que ce beau monde s'organise autour de lui pour s'occuper de sa survie. L'un qui offre son sang, l'autre son corps pour réchauffer sa couche, un autre qu'il désignait pour sa nouvelle pulsion malsaine. Waldo ne s'était jamais autant amusé que depuis que sa fourmilière grouillait de vie.

Tantôt dans ses délires, tantôt dans ses fêtes, le reste du temps en dépression dans son lit à maudire tous ceux qui tentaient de l'approcher, le maître ne prenait jamais le temps de regarder ceux qui étaient à ses côtés. Après une intense nuit désinvolte à la hauteur de sa folie, il fut pris d'une nouvelle lubie : Marianne. Celle qui faisait de la nourriture pour les autres esclaves. Des choses futiles en somme. Il allait la punir, en plongeant son visage dans les braises de son four. Quel délicieux moment. Quelle délicieuse souffrance dans ses traits. Allait-il l'immortaliser elle aussi ? Non, il avait pris des décisions différentes la concernant. Il la voulait près de lui, sa présence l'apaisait. Elle était forte et si triste à la fois. Quelque chose en elle l'avait touché.

Qu'il était bon de maîtriser son monde. D'étendre son pouvoir. Il venait d'acquérir un pied à terre à Carmin. Après avoir conquis son clan, il veut conquérir le reste de Haut-Levant, mettre tous les vampires d'accord sur la beauté de son art, la splendeur de la mort et des humains en souffrance sur lesquels reposent leur monde.

Plus qu'un artiste, c'est un génie.
Enfin sonnait l'heure de sa revanche.
Il avait maintenant l'éternité pour en profiter.