Physique

Les longs cheveux noirs et ondulés d'Ode ne l'ont jamais spécialement déranger tandis qu'elle s’affairait à son art. Élégante, svelte et élancée elle parait aussi fragile qu'un roseau. Ses robes, elle les choisit toujours pour mettre en avantage sa jolie taille, c'est une artiste, et comme toute personne publique, elle se doit toujours de paraitre impeccable. Ses yeux noisette brillent encore d'une certaine innocence, pourtant, elle peut s’avérer intransigeante et hargneuse envers quiconque lui causerait du tord. Sa peau est d'albâtre, aussi blanche et lisse que la porcelaine, un joli tableau en somme trouverez-vous, qui masque pourtant de nombreux essais.

Psychée

A première vu, Ode peut paraitre parfois condescendante. cultivée, lettrée, maniérée, elle est d'une nature calme et réfléchit, parfois peut-être un peu trop docile, elle aime les hommes forts et de caractère, ceux qui ne lui laissent pas le choix, ce qui dégagent une bestialité dévorante - c'est la quelques stigmates de son passé d'esclave-. Paradoxalement, elle se montre également joueuse et provocante parfois garce si vous n’êtes pas dans ses bons papiers.
Au-delà de ces apparences de dame,  elle est et à toujours été une personne profondément altruiste, capable d'empathie et sensible. En revanche, ne comptez pas sur ces qualités ci si vous osez vous opposer à elle, Ode peut également faire preuve d'une rancune écrasante qui peut la mener à des actes barbares.
La vision qu'elle porte sur le monde, elle n'en a que faire. Elle vit au jour le jour et sait mystérieusement que l'immortalité qu'elle possède ne lui laissera pas entrevoir la fin de ce monde.

Pouvoir

Ode à la pouvoir, grâce à sa musique, de captiver et de raviver des sentiments et des émotions (bonnes ou mauvaises), de procurer des visions, ou de refaire vivre des moments passés.

Histoire

De sa mémoire, rien n’a été omis de sa jeunesse. Seule et unique fille d’une grande fratrie, Ode à toujours bénéficié de l’attention toute particulière de son maître, un vampire du clan de Shil. Ode fut façonnée à incarner une esclave parfaite. Lettrée, cultivée et maniérée, elle suivait dès le plus jeune âge et avec ferveur les enseignements de son professeur, que son maitre avait engagé. Histoire, art, littérature, théologie, mais aussi broderie et couture, tous les domaines, aussi variés soient-ils, elle les retenait et les appliquait avec une facilité déconcertante. Si le hasard de la nature n’avait pas fait d’elle une femme, sûrement aurait-elle eu la chance d’entamer une grande et prometteuse carrière, d’incarner un rôle à l’importance et à l’impact qui l’aurait rendu populaire. Mais elle était une esclave. Son avenir était déjà entièrement tracé.
Docile, discrète et douce, elle se pliait aux volontés de son maitre. S’exécutant pour ne pas décevoir ceux qui ne cessaient de lui répéter qu’être la seule femme en devenir de la famille était le plus grand rôle de sa vie. Contrairement à ses frères, elle fut effacée et peu turbulente, privée d’une certaine liberté qui lui arrivait secrètement d’envier par moments.
Naturellement douée pour la musique, on lui découvrit très tôt quelques talents innés. L’agilité de ses doigts et sa mémoire remarquable l’aidait à jouer de ce piano à queue sur lequel son maitre lui apprenait à jouer. Mais aussi et surtout, le chant était pour elle une évidence. Régulièrement elle accompagnait ses mélodies de quelques fredonnements ou de quelques paroles au timbre joliment maitrisé et envoutant. Aurait-elle pu se lancer dans une carrière d’artiste ? Certainement pas. Son frère Damian, de presque 10 ans son ainé, la rejoignait parfois pour quelques sonates et quelques cours de solfège donné par leur professeur, enchanté par la progression et l’alchimie musicale des deux enfants.
Toutes semblables les unes aux autres, les années passèrent. Ce n’est qu’à l’adolescence qu’elle connut ses premiers tumultes et ses premiers secrets. Alors que la fillette s’était transformée en une jeune femme aussi éclatante qu’un papillon, seul son frère Damian semblait s’être rendu compte qu’elle avait grandi. La musique réchauffait peut-être les cœurs, mais semblait aussi capable de réchauffer les corps. La complicité et la symbiose d’Ode et Damian finit par les dévorer. Souvent honteuse d’avoir pour son ainé autant d’adoration, c’est la peur au ventre qu’elle glissait dans les couloirs sombres de la maison plongée dans la nuit pour rejoindre son frère. L’homme qu’il était devenu avait sur elle une emprise aussi déconcertante qu’inexplicable. Enivrée par cette relation aussi honteuse que palpitante elle s’y abandonna avec la passion de la jeunesse.  Le courroux de son père et de son maître aurait été sans limite si une telle aventure venait à tomber dans leurs oreilles. Les conséquences de tout ceci, elle n’y avait jamais songé. Sa jeunesse et sa passion l’aveuglait. Ses rêveries furent anéanties avec cruauté lorsque sans crier gare, elle fut vendu à un vampire du clan Iona.
Elle eut le cœur brisé. Longtemps elle attendit en espérant que Damian reviendrait pour l'arracher à sa condition, mais il n'en fut rien. Elle en vint à penser qu’il eut obtenu ce que sa perversité et son immoralité hurlaient à l’oreille de cet homme, à jamais ancré dans sa mémoire. Elle pleura, et alors que ses nouveau maîtres voyaient là les larmes d’une sœur, ils ne lurent pas les larmes de l’amante en prise au désespoir qu’elle était.
Triste jour que celui que je vous raconte, et pourtant, pour Ode, elle n’était qu’une nouvelle page dans le livre de sa vie.

Les mois n’avaient rien effacé à son amertume, Seules les années cicatrisèrent son cœur.  Séduit par son talent qu’il avait eut le temps d’entrevoir, elle réussit a attiser la curiosité son nouveau maître qui devint rapidement son amant. Séduit par l’esclave éveillée et subtile qu’elle était, par sa fragilité mêlée à son audace, il céda à la transformer. Ode toucha à l’immortalité.
Longtemps, elle resta auprès de cet homme, ce vampire qui avait comblé son cœur ébréché. Mais comment vaincre l’harassant ennuie lorsque l’on est en proie à l’immortalité ? Un siècle s’écoula à ses cotés avant que leurs chemins ne se séparent.
Installée à Carmin, aidée de son mécène et ancien amant, elle réussit à s’imposer en artiste accomplit aux cœurs des plus grandes réceptions. La demeure dans laquelle elle s’est établi c'est lui qui l'avait choisit et financé. Refusant de posséder des esclaves, son père vampirique insista alors pour qu'elle soit accompagné d'un familier capable de la protéger à sa place, un grand loup, aussi féroce qu'affectueux.
Indépendante, et pourtant toujours surveillée de loin par son père protecteur, elle avance désormais, seule.