Jerrock, l'enfant des échos [Terminé]

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Invité

Jerrock


« Ma devise est de sang et d'acier enfoiré »


Informations



Prénoms : Jerrock
Nom : //
Age : 29 hivers
Clan : En vente sur les terres de Miranna
Groupe : Esclave
Métier : Pugiliste / Combattant
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Situation familiale : Nombreux frères et sœurs issus de son élevage
Familier : //


Pseudo : Marta
Comment avez vous connu le forum ? Mon ami possessif, Google
Avez vous signé le règlement ? J'y vais !
Un dernier mot ?Ablblbl



Physique

« Oyez et observez ! Approchez encore et étudiez ce reître, ce béotien fougueux ! Un mètre quatre-vingt-cinq de muscles tendus prêts à tout assouvir. Cette brute épaisse a encore toutes ses dents et même si bien des poings se sont écrasés sur son faciès, il en reste romanesque. Ne vous perdez pas dans ses yeux d’un marron intense ! »

Je fis quelques clins d’œil aux femelles vampires qui déambulaient, ricanant difficilement lorsque je reçus un coup de gourdin dans les côtes.

« Sa longue crinière vous laissera tout le loisir de l’attraper pour le corriger ! Ses cicatrices vous permettront de vanter sa carrière balbutiante de gladiateur ! Vous pourrez même l’empoigner par la barbe afin de lui faire courber l’échine ! »

J’hochai négativement la tête, recevant cette fois-ci un coup de fouet.

« N’hésitez pas à la fouetter, son dos est déjà bien lacéré ! »

Je renfrognai mon nez grec puis courbait mes sourcils broussailleux pour darder les intéressés d’un regard noir. L’image de moi que scandait ce marchand était juste. Il en oubliait pourtant des détails cruciaux. Ma peau, tannée et granuleuse, avait développé une certaine résistance à force d’avoir été giflée par le froid mordant des montagnes. Mes mains étaient couvertes de blessures et des stigmates de gelures. Mes lèvres étaient asséchées par le manque de boisson mais cela ne les empêchaient pas se contorsionner dans un large sourire provocateur. Mais malgré les marques que mon corps exhibait, il était tout de même bien conservé. J'étais couvert d'un pagne rembourré, d'un plastron déchiré recouvert d'un simple harnais. Mes poignets étaient affublés de deux brassards aux extrémités faites de peau qui étaient eux-mêmes liés par une lourde chaîne incapable de me faire perdre mon rictus éternel.


Psychée

Au cours de mon existence tumultueuse, l’on m’a affublé de bien des sobriquets. Taré, enfoiré, meurtrier, sauvage. Tous sont adéquats, parfaitement appropriés. Armé de mon sourire provocateur bien aiguisé, je n’hésite pas à me dresser contre tout ceux qui voudraient m’entraver.

Demandez aux marchands qui m’ont troqués, aux maîtres qui ont voulus m’amadouer et aux connards qui ont cherché à m’entourlouper, je ne suis pas du genre à pardonner mais plutôt à répliquer avec brutalité.
Désabusé face à la stupidité de ce monde, j’ai rançonné mes illusions contre les joies de la violence. Mon arrogance me garantit d’être propulsé dans des situations belliqueuses qui me donnent l’impression d’être en vie, pas comme ces fantômes, ces soumis qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.

Certains regrettent la souveraineté des hommes. Pas moi. Je suis enfin libéré des dictats de cette société qui encourageait la faiblesse. Si je suis encore en vie, c’est parce qu’aujourd’hui, je suis celui qui fait couler le sang pour l’amusement des ces vampires. Ils aiment croiser mon regard empli de haine, s’en amuse, me pousse à bout pour révéler mon impulsivité et se nourrir du chaos que j’adore engendrer.  Ma véhémence est une fontaine de jouvence pour ces immortels dont seuls les plaisirs flétrissent.

J’aime me battre et triompher. Ennuyé par le monde, c’est dans la souffrance que je vis. Impossible à plier, il faudra me briser pour m’arracher une révérence et même lorsque je serai ensanglanté, je vous cracherai à la gueule avant de vous sourire, trop orgueilleux pour survivre.



Histoire

Certains disent que je suis l’engeance d’un ours et un d’un loup, un bâtard contre nature. Pourtant, je suis bel et bien sorti de l’entrecuisse d’une femme qui, des années plus tard, avait dû le regretter.

Mes parents étaient les domestiques d’un vampire au nom haché qui s’amusait à éprouver les limites de la résistance humaine à coups de coupe-choux. Ma mère était sa gouvernante et mon père son palefrenier. Ils lui servaient aussi à procréer car oui, ma naissance n’était pas le fruit d’un amour partagé mais plutôt de l’ambition vénale de leur maître.

A ma dixième année, j’avais perdu les privilèges de l’enfance et n’avait ainsi plus le droit de loger sous un toit avant de trouver un travail. Alors je dormais dans une cage balayée par la bise glaçante qui s’engouffrait dans les Monts de Mistrallin.

« Vous serez forgés par le gel et les échos tourmentés ! » hurlait mon maître, lassé des râles de mes frères et sœurs. Car oui, ma mère était une vraie pondeuse. Elle se faisait limer par tous les mâles de l’élevage et il était devenu usuel d’entendre les cris d’un nouveau-né. Il l’était moins cependant, de le voir grandir et atteindre la maturité. Nombreux étaient ceux dont les balbutiements s’estompaient lorsqu’ils mourraient, gelés, oubliés ou affamés.
Les plus faibles étaient troqués. Les femmes, même peu âgées, devenaient rapidement des mères et les hommes des guerriers. Notre maître ne jurait que par la gloire des arènes et les joies de la chasse. Il nous dressait, nous aiguisait et nous forçait même à nous entretuer quand il en ressentait l’envie.

Mon maître m’avait dépouillé de mon humanité et pour cela, je l’en remerciais en ne dérogeant à aucun de ses ordres. Malgré ce que d’autres pourraient appeler barbarie, il avait pris soin de nous et avait même engagé un précepteur pour nous enseigner la langue. Il voulait qu’on puisse comprendre l’étendue de sa « savance ».
J’avais grandi dans le foyer d’un illuminé qui avait donné du sens à ma vie. Être son esclave ne me dérangeait pas plus que d’être l’esclave de l’espoir. Et pourtant, ma fidélité fut pervertie par l’affection que j’éprouvais pour un de ses objets, la douce Alith, qui en réalité était aussi dérangée et brutale que moi. Elle était la seule à avoir le droit d’affronter les autres hommes lors de nos pugilats.

Quotidiennement, notre maître nous intimait de participer à des rixes. Nous pouvions gagner de meilleurs mets, un lit plus douillet ou encore le droit de choisir l’esclave qu’on allait devoir féconder. Si j’avais pris goût à ce rituel, ce n’était pas forcément pour le confort -qui me plaisait tout de même- mais surtout pour le divertissement. Je ne supportais pas la routine et c’était la seule pincée de chaos que je pouvais y ajouter. Une fois, j’eus même le droit à un bain chauffé au feu de bois.

Il m’arrivait parfois d’affronter Alith, parfois de la laisser gagner, parfois de l’écraser. C’était une façon de faire croître notre amour, de nous estimer. J’étais le petit préféré, celui qui savait casser des gueules sans retenir mes coups.

J’avais même entendu dire que j’allais être nommé favoris, ce qui aurait été logique à la vue de tous les privilèges que l’on m’avait accordés. J’avais une cabane à moi et mes chaînes me donnaient plus de liberté que les autres qui étaient entassés dans leurs chaumières par tas. Les femmes d’un côté et les hommes de l’autre.
Pourtant, tout bascula quand ma dulcinée se mit en tête de vouloir fuir. Elle se sentait piégée, condamnée et ce fut bien ces pensées qui scellèrent sa destinée. Nous ne parlions presque jamais mais je pouvais lire ses regards, les laisser m’envahir pour en saisir les murmures et leurs origines.

Notre maître était peut-être cinglé mais il n’était pas idiot, il récompensait la délation et avait payé son dû pour révéler les desseins d’Alith, confessés par une pondeuse qui souhaitait seulement un repas décent.
Alors, suite à un combat qu’il avait organisé, il nous fit creuser un fossé à côté des marmots et de leurs cages glacées. Puis il vint vers moi et, d’un ton paternel et bienfaisant, me demanda de la battre à mort pour ensuite l’ensevelir dans la terre gelée.

Mes prunelles étaient encore injectées de sang. Mon corps bouillait de la violence qu’il venait de délivrer et pourtant, j’étais soudainement devenu immobile, prostré dans un mutisme qui m’était étranger. Sans le vouloir, j’avais révélé ma faiblesse en observant Alith qui, même enchaînée et bâillonnée, était prête à livrer son dernier combat. Elle ne le montrait pas. Elle ne disait rien mais je savais. Je parvins à reprendre possession de mon corps puis m’avança vers elle pour lui asséner une pluie de coups sans fin. J’avais commencé par son joli minois pour lui épargner la conscience de la douleur.

En ce sombre jour, je lui avais prouvé mon amour. Je l’avais délivré de ses tourments.
Si mon maître l’avait placée près des cages, c’était pour qu’elle serve d’exemple. Sa tombe fut rapidement engloutie par la neige pour montrer que la révolte est inutile, qu’elle mène à la disgrâce et à la mort. Les enfants qui la virent disparaître ne l’oublieraient jamais.

Un an après, je n’avais rien oublié de cet instant. J’étais venu me recueillir maintes et maintes fois pour lui parler, ignorant les mots des enfants qui geignaient. Puis mon maître m’invita un jour à entrer chez lui pour la première fois.

C’était la première fois que j’étais si proche de la chaleur qui suintait d’une cheminée. Il était près de l’âtre, son cul gras enfoncé dans une chaise dont je ne pouvais qu’imaginer le confort qu’elle procurait.
Puis il m’avoua que j’aurai pu être un sacré vampire. Qu’il était désolé de s’être trompé et que j’étais malgré tout, un bon esclave. J’entendis le parquet grincer dans mon dos et tout devint noir. Quand je fus réveillé, j’étais à l’arrière d’une charrette, pieds et poings liés.

L’homme qui la guidait sifflotait paisiblement tandis que son homologue jetait des cailloux sur des arbres morts pour en faire chuter la neige qui y était entassée. L’enfoiré. Il m’avait, comme tous les autres, refourgué à son acheteur préféré : Artie, un autre marchand qui brodait ses esclaves à des moins que rien pour qu’ils deviennent valets, chanteurs, danseurs, baiseurs. Mon maître m’avait abandonné. Il m’avait formé pour combattre et j’avais perdu ce privilège. Je n’avais jamais eu de destinée et voilà que l’on m’avait ôté la seule chose que j’aimais.
Le marchand avait bien essayé de m’éduquer, de me polir à grands coups de leçons mais je lui avais donné du fil à retordre en refusant d’apprendre tout ce qu’il souhaitait m’inculquer. A chaque fois qu’il sortait hors de ses gonds, il me dévaluait à coups de fouet et je n’oubliais jamais de lui rappeler d’un sourire que c’était son argent qu’il perdait.

Alors, têtu et refusant de négliger son investissement, il décida de m’exhiber sur le marché pour m’y vendre à un prix dérisoire.  



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Sharandula - Silence is gold → Jerrock


Message par Invité Lun 30 Mar - 12:17
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des esclaves !

Bonne chance dans cette nouvelle vie !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande de maître et commencer à rp !

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Je t'invite aussi à nous rejoindre sur notre serveur discord/CB pour participer à la communauté !
Message par La Matriarche Mer 15 Avr - 3:01

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