Physique

Si Eris porte le surnom de Titan, elle ne l’a pas volé.

Titan par la taille. Eris est une grande, très grande femme, avec de longues jambes et une stature à faire pâlir les plus entraînés des gladiateurs.

Titan par la force. Corps sculpté par des décennies d’exercices, ses bras sont développés et musclés, ses épaules carrées, sa poitrine menue et robuste, ses abdominaux bien dessinés, ses fesses fermes et ses cuisses élancées... Marquée à bien des endroits pas ses blessures du temps où elle était humaine, c’est une véritable armoire à glace impassible qui ne ploie jamais.

Titan telle une déesse. Eris est belle, odieusement belle au vu de son caractère et de sa vie. Son visage ovale et fin, ses lèvres pulpeuses, son nez un peu rond, ses yeux d’émeraudes qui vous transpercent l’âme… Sa chevelure rousse nouée systématiquement dans une tresse qui pends à sa droite, toujours coupée à ras des omoplates pour ne pas être gênée en combat.

Titan par la voix. Eris n’est pas une brute, mais elle parle fort, très fort, d’une voix puissante et grave qui raisonne dans les palais. La discrétion n’a jamais été son fort, et dans son attitude, la jeune femme le montre bien.

En voyage, elle porte systématiquement son armure matelassée de cuir, sur lesquelles elle à monter des cuissardes et des gantelets d’une armure de fantassin. Elle porte également un casque, laid, vieux mais solide, qui ne l’a jamais quitté depuis toutes ces années.

Quand elle se met à l’aise, la duchesse préfère les vêtements amples, simples. N’aimant pas exhiber son corps qui lui a valu de nombreuses remarques désobligeantes, elle porte généralement des vêtements masculins, appréciant le confort des tuniques.

Psychée

Eris est comme le vent.

Immuable, courageuse, intrépide même, rien absolument rien ne fait peur à Eris. Parce qu’elle à déjà vécu les pires évènements de sa vie bien avantq ue vous la rencontriez.

Telle une brise, elle peut se montrer légère, insouciante presque, mais ce n’est qu’une facade. Eris est toujours sérieuse, en toute circonstance, dans le sens où elle ne relâche jamais sa garde. Mais n’allez pas croire qu’elle est ennuyeuse loin de là. La demoiselle est un pince sans rire, une pitre, une épicurienne qui profite des plaisirs simples de la vie, sans se poser de question

Mais telle la tempête, Eris est également très à cheval sur ses principes, et à la langue bien pendue, prête à dire toutes les vérités qui dérangent. Complexée par son physique, bien qu’elle en soi fière, elle est très susceptible sur cet aspect et peu rapidement se montrer colérique.

Bien que très forte, Eris est une pacifiste dans l’âme. Les seuls moments où elle use de violence sont ceux de la chasse, aux bêtes et aux trolls. Sinon la jeune femme croit fermement au dialogue, a la punition, a la correction, mais pas la violence. Elle est très exigeante avec les esclaves, car elle-même a été très exiegente avec elle-même toute sa vie, mais elle est juste et pleine d’affection pour les humains. L’intimidation dont elle profite grace à sa réputation, elle n’en use pas. Au contraire, toutes les personnes qui l’ont cotoyé ont fini par être surpris de sa douceur aux dires des histoires qu’on conte sur elle.

Comme pour contrebalancer ces années de privation, aujourd’hui Eris s’en donne à coeur joie. Elle rit, rencontre des gens, discutent, bois, mange, s’envoie en l’air… Elle profite, simplement, de plaisir tout bêtes dont elle à été privé pendant 28 longues années.

Néanmoins, Eris à quelques soucis affectifs liés à son passé tragique. Elle digère, très, très mal l’échec, et peut se retrouver démunie, désemparée, quand elle considère avoir échoué, même sur une tâche bénigne.

Elle à également beaucoup plus de facilité à entretenir des relations avec des femmes qu’avec des hommes, et se sent incapable d’être attachée ou frappée, même à des fins de pur jeu. Elle a toujours l’impression d’être trop laide, trop grande, trop masculine, et à de sérieux complexes, qu’elle n’avoue jamais et fait en sorte de masquer.

Eris à également un penchant un peu trop appuyé pour la boisson… Et contrairement à ce qu’elle dit, elle n’arrive clairement pas à tenir l’alcool.

Pouvoir

Tempete de Miranna

Eris est l'incarnation du cyclone, de la tempête. Contrairement aux autres vampires du clan Miranna, Eris a certes une affinité avec le vent, mais n’a jamais su contrôler son pouvoir facilement.

De ce fait, elle a un contrôle que très partiel sur le vent. Quand elle est calme, Eris ne peut faire que deux choses avec son pouvoir : Faire souffler du vent pour bouger de petits objets, ce qui d’ailleurs est assez amusant, car Eris par ses émotions émule son pouvoir. Ce qui signifie que quand elle est satisfaite, une brise agréable et chaleureuse à tendance à se dégager d’elle, mais quand elle est contrariée, vous allez commencer à claquer des dents en vous rendant compte que, bigre, il fait froid d’un coup ! Cette maîtrise très partielle de l’air lui permet de voler à quelques mètres de hauteur  dans les airs, a une vitesse standard et tout en gardant ses deux mains occupées pour se diriger. Autant dire que ce ne sont pas les plus puissants des pouvoirs que vous trouverez au sein du clan.

Alors pourquoi Eris est-elle aussi crainte ? Car son réel pouvoir, depuis son sevrage, elle le contient, elle le garde derrière une barrière mentale, un calme olympien qu’elle est obligée de tenir pour son propre bien. Car Eris n’est pas seulement l’incarnation d’un cyclone. Elle en est un.

Le réel pouvoir d’Eris est incontrôlable et se déchaîne quand elle laisse tomber cette barrière. Elle se met alors à aspirer et condensant l’air autour d'elle progressivement. Et une fois ceci fait, Eris fini par devenir l'épicentre d'une tempête. Les vents se déchaînent dans un rayon de 20m autour d'elle, des vents terrifiants digne des plus grands cyclones.  Les dégâts humains et matériels qu’elle peut provoquer quand son pouvoir se déchaîne peuvent être considérables. Les vampires par leur résistance accrue par rapports aux humains ne se font pas balayer aussi facilement que des humains ou des animaux, mais seuls les vampires les plus robustes arriveront vraiment à tenir.

Quand elle est dans cet état, Eris flotte dans les airs, et avance à une vitesse extrêmement lente. Son pouvoir prend fin quand il l’épuise, au bout d’une demi-heure, ou si quelqu’un arrive à l’assommer, car Eris ne peut rien faire à part parler et avancer quand son pouvoir se déchaîne.

Histoire

Aujourd’hui, Eris n’a que très peu de souvenir avant ses sept ans. Cette soirée fatidique au clair de lune, cette maison en flamme en plein milieu des montagnes, demeure du vampire auquel elle appartenait depuis sa naissance et qui était en train de hurler alors que les flammes le consumaient. Devant la maison se trouvait la princesse de Miranna qui venait de rendre son verdict. Le vampire en train de brûler était connu pour être un pédophile, et bien que mal vu par beaucoup de ses semblables, ses esclaves restaient sa propriété, et il était dans son droit. Et Eris l'avait vécu, elle le savait. Mais son avidité, son vice, l'avait pousser à abuser d'autres enfants des monts, qui eux dépendaient directement d'autres maîtres, qui avaient accusés et fait condamner le déviant.

Sans personne vers qui se tourner, la princesse lui fit grâce d’un nouveau départ, l’amenant à fort noir et la mettant entre les mains de ses semblables afin qu’on lui trouve du travail. Eris ne s’en rendait pas compte, mais c’était la rencontre qui allait changer sa vie, et ce, à plusieurs moments.

Les premières années d’Eris ne furent pas faciles. Son traumatisme, couplé à ses blessures et au fait qu’elle n’avait jamais été formée au travail domestique, lui vallu de nombreuses claques et remontrances alors qu’elle renversait les plats, déchirait des draps, ou tâchait des tuniques. Mais elle ne se plaignait jamais. Elle ne pleurait jamais. Les larmes étaient le témoignage d’une faiblesse d’un autre temps qu’elle ne voulait jamais se remémorer. Même si la vie au fort était difficile, c’était du petit lait comparé à ce qu’elle avait vécu.

Eris à maintenant 12 ans. Tout le monde la connaît dans le château, et c’est normal : Sa croissance à fait parler d’elle. Plus grande que tous les garçons de son âge, et commençant à devenir aussi forte qu’eux avec tout le travail qu’elle abat, elle s’amuse à faire la dure, la robuste face aux vampires et aux autres esclaves, sans leur manquer de respect. C’était habituel pour la cour de Fort Noir de se réunir dans la salle de banquet pour observer Eris et Anor, le jeune homme avec lequel elle ne s’entendait pas, se bagarrer quotidiennement. Si au début on les avait punis, on avait appris au fort a s’en amuser. Une fois, alors qu’elle venait de plaquer le jeune homme au sol pour lui faire implorer son pardon, Eris avait reconnue la princesse, qui regardait le combat d’un œil curieux, peut être amusé ? Elle ne l’a jamais su. Elle n’avait pas vraiment eu de contact avec elle dans toutes ces années. Pourtant elle l’avait depuis idolâtrée, c’était son héroïne après tout !

Et pourtant ce fut alors qu’elle avait 13 ans qu’un banquet avait été tenu avec toutes les familles des monts, elle servait le faisant aux convives quand elle entendit le seigneur Loghain chuchoter à son voisin :

« De toute façon, il parait qu’elle se laisse aller depuis la fin de la guerre. Enfin, je te parie que j’ai moyen de la sauter cette salope. Si tu savais le nombre de mecs qui passent dans son lit, princesse du cul va. »

Ils parlaient de Rowena. Ulcérée, Eris fit façe au seigneur Loghain en hurlant :

« EXCUSEZ VOUS ESPECE DE MUFFLE !  »

Bien sûr, dans un contexte normal, surtout que le seigneur Loghain avait immédiatement attrapé la petite sotte par la gorge, elle aurait dû mourir. Mais Rowena l’arrêta, et lui demanda d’expliquer la situation. Bien sûr le seigneur Loghain se défendit, mais la princesse savait que ce n’était qu’un arriviste. Tout le monde déserta la salle, sauf la princesse et l’esclave.

« M… Merci pour votre clémence Altesse...  »
« Qui as dit que tu étais pardonnée ? Ton comportement était intolérable… Mais tu es courageuse. Et je peux respecter cela.  »
« Alors…. Alors comment puis-je me faire pardonner voter Altesse ?  »
Elle sembla réfléchir. Puis ôta une des épées des armures qui ornait les murs du château et lui lança à ses pieds.

« Les nuits où la lune atteindra son troisième quadrant, nous nous réunirons ici. Si tu arrives à me toucher une fois, tu as gagné. Le défi continuera tant que tu n’auras pas réussi.  »
« P… Mais pourqu...  »
« Je ne t’ai pas demandé de poser des questions. Veux tu te faire pardonner ?  »
« O… Oui votre Altesse.  »
« Tant que tu n’auras pas réussi ce défi, tu dormiras dans les geôles du cachot. Tu ne mangeras que du pain et de l’eau. Tu devras régulièrement t’entrainer avec mon maître d’arme qui ne te feras aucun cadeau, même si tu es une enfant.  »
« Oui votre Altesse.  »
« Ce défi prendra peut-être des années. Voir toute ta vie.  »
« Je comprends votre Altesse.  »
« N’as tu pas peur ?  »
« J’ai peur oui. De vous décevoir, Altesse.  »

C’était avec un sourire que la nouvelle vie d’Eris débuta. Pendant dix longues années, son quotidien était strictement identique. Après avoir passé une nuit douloureuse sur une paillasse, dans une goele humide, elle devait lustrer les armures, mettre en place le camp d’entraînement, servir d’écuyer aux combattants qui s’entraînaient, et alors qu’elle était déjà épuisée, elle s’entraînait alors avec le maître d’arme. Au début, celui-ci avait obéi uniquement par ordre de sa princesse tout en trouvant ceci ridicule. Mais il avait remarqué que malgré les coups, les blessures, les très nombreuses fois où elle manqua de mourir, Eris revenait tous les jours. Tous les matins. Sans la moindre exception. Même malade, c’était sur ordre des seigneurs qu’on avait couché de force la petite dans son lit.

Mais avec les années, la fin de sa croissance, Eris était devenue une femme incroyablement forte pour une humaine, et son maître d’arme se rendait compte que mine de rien, avec tout le travail effectué, Eris devenait une farouche combattante, notamment à l’épée et à la lance, même s’ils ne s’étaient entraînés qu’avec des armes en bois. Cet interêt se transforma en respect qu’il lui portait, car de par son abnégation, son courage et sa détermination, il se rendait compte qu’elle incarnait avec fierté les valeurs de son clan.

Bien sûr, elle n’avait jamais tenu la distance façe à Rowena. Pas une seule seconde. Et quelque part au fond de son esprit, elle savait qu’elle n’avait jamais eu la moindre chance. Mais elle préférait mourir en essayant que de vivre avec cet échec. Elle devait prouver qu’elle était digne de la clémence que Rowena avait placé en elle.

Tout ceci se concrétisa quand, alors qu’elle avait 22 ans, elle accompagnait sa princesse, avec beaucoup d’esclaves et de vampires, vers Exenis pour une occasion spéciale. Sur le chemin, le convoi s’était fait attaquer pas des trolls et leurs troupeaux de loups des neiges qui profitait d’une puissante tempête de neige. Nombreux furent ceux qui moururent, mais Eris attrapa une arme d’un des vampires décédés, et se battit vaillamment contre des loups.

Rowena et Eris avaient fini par se battre côte à côte dans cette bataille et alors que Rowena venait d’occire le dernier troll, Eris s’approcha et… Entailla le bras de la princesse avec son épée.

« Mais qu’est ce que tu...  » s’écria la princesse.
« Je vous ai touché. J’ai gagné.  » Lui dit l’intéressée, avec un grand sourire.

D’abord interdite… La princesse se mit à éclater de rire, un rire qui faisait du bien au vu de l’horreur qui venait de se passer.
« Bon, j’avoue que par contre, là on est hors de la salle de banquet, donc… Porter une arme pour moi c’est illégal.  »

Prenant l’épée ensanglantée des mains d’Eris, elle jeta l’arme dans la neige avant d’utiliser ses pouvoirs pour l’ensevelir à jamais sous le manteau blanc de la montagne.

« Une arme ? Quelle arme ? Comment oses-tu insinuer que j’aurais pu te donner une arme ! Pour la peine ce soir tu porteras un costume de bouffon et tu feras la pitre pour nos hôtes.»

Qu’importe cette punition plus symbolique qu’autre chose. Elle avait gagné.

La relation entre Rowena et Eris devint plus claire suite à ses événements. Devenant son esclave, bien qu’elle servît plus de femme à tout faire que de domestique, elle était rapidement devenue la favorite de sa princesse à l’âge de 23 ans, pour enfin être transformée à 28 ans par la princesse elle même.

Mais le sevrage… ne s’est pas bien passé. Prise par la soif, tout le monde put découvrir son pouvoir, son potentiel, et à quel point Eris pouvait être dangereuse. Toute la douleur, les blessures qu’elle avait subit toute sa vie avaient écorchées son âme, et son pouvoir, elle ne pouvait plus le contrôler. De ce fait, Rowena qui fut la seule à pouvoir traverser la tempête de sa nouvelle fille sans être blessée, l’exila loin dans les montagnes, dans un lieu isolé ou elle fut enfermée, avec rien d’autre que du sang pour se sevrer, comme jadis. Mais c’est ce qu’elle répondit à sa mère :

« Je ne sortirais d’ici que lorsque je ferais honneur à votre nom, Mère. »

Cinq longues années plus tard, à force de travail, Eris avait réussi à construire sa barrière mentale, à étouffer ses plus mauvaises émotions… Elle avait contrôlé son pouvoir. Mais tout haut-Levant avait entendu parler de la tempête, de la dernière née de Rowena, qui était aussi dangereuse que sa mère.

Mais ce nouveau travail fait sur soi, un nouveau regard sur toute sa vie, avait forgé Eris. La faire souffrir ? Personne ne pouvait y arriver, elle avait déjà trop pris. Se battre ? Pourquoi faire. Elle était dangereuse, et s’était déjà battue toute sa vie.

Alors contre toute attente, elle commença à entrer en conflit avec sa mère qu’elle adulait. Elle voyait son mal être, elle la savait malheureuse. Dans un conflit et un tumulte permanent. Alors elle essayait d’être sa conscience, son oasis. Elle assuma alors son nouveau rôle de diplomate au sein du clan, porte parole de sa mère qui essayait de maintenir des bonnes relations avec tout le monde.

Depuis, Eris parcourt le monde, avec sa petite gerbille, son famillier Kana qu’elle possède depuis une vingtaine d’année, espérant pouvoir adoucir les blessures de sa mère, comme Rowena elle même avait pu le faire quand elle était enfant.