Physique

Je m’appelle Adann et j’ai la peau noire, de long cheveux bruns rasés sur les côtés et mes yeux sont hétérochromes… L’un est vert clair et l’autre bleu clair…

Je pense être plutôt grand car je mesure 1m87. Je suis maigre mais, mon corps est musclé car je pratique… enfin je pratiquais différentes tâches manuelles tous les jours…
Mon maître m’avait fait percer, trois piercings de chaque côtés des oreilles et aussi deux sur le dessous de ma lèvre inférieure et mes bijoux sont en or…

Mon maitre aimait que je peigne mon corps de peinture or et blanc, et que je porte des bijoux en or, sur le corps et dans les cheveux. Il disait : « si la vie ta fait un cadeau, tu dois la remercier et le mettre en valeur » …

Psychée

J’essaie d’être généreux, honnête et juste avec les gens qui m’entourent comme mon maître me l’a appris et l’a fait pour moi et ma mère… Il m’a tant appris… Lire, écrire, peindre, jouer de la musique… Avoir une famille…

J’ai toujours été obéissant et je n’ai jamais cherché à me quereller… J’ai vécu toute ma vie entouré de personnes qui m’aimaient et qui m’ont beaucoup donné sans jamais rien demander en retour… Mais ce monde n’est pas celui que je pensais être et l’homme s'avère parfois être bien plus monstrueux que le monstre lui-même…

Histoire

D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours été là…

Le Duc Henrill de Carmin était un homme grand, carré, avec de long cheveux argenté et de grand yeux bleu. Il vivait dans un manoir au nord de Carmin, non loin de la forêt d’Erebos. Sa demeure était entouré par un magnifique jardin mais qui, malgré tous les efforts du Duc, ne donnait jamais de fleurs... 

La première fois que le Duc rencontra ma mère ce fut lors d'une de ses visites chez l'un de ses plus proches ami. Il avait été fasciné par sa peau couleurs ébène et ses magnifique yeux vert... L'été qui suivis, pour le 193ème anniversaire du Duc, son ami lui fit cadeau de l'esclave à la peau sombre qu'il convoitait tant... 

Ma mère était obéissante, douce et très attachée au Duc... Et après 3 ans passé au service du Duc, au printemps, ma mère donna naissance à un enfant... Moi.

Le Maître a toujours traité ma mère et moi avec le plus grand des respects et je dirais même si j’osais qu’il nous traitait d’égal à égal… Il était notre maître, oui, mais pas que cela…

Quand j’avais 3 ans, le maître m’a appris à lire puis à écrire. Il disait « soit instruit si toi aussi tu veux un jour avoir tes terres et une demeure comme la mienne », alors je lus tous les livres que je pus trouver.

Le maître m’appris aussi à marcher, puis à mes 8 ans, à danser… J’adorais le voir danser avec ma mère dans la grande salle… Elle semblait si radieuse à ses côtés…
A mes 11 ans le maître m’appris à me tenir droit et aussi à faire le service, à jouer du piano et chanter…

Le maître aimait beaucoup que je danse et chante pour lui et ses amis. Il disait « regardez ce magnifique oiseau rare aux plumes noires et or. Sa danse et son chant vous apportent du soleil au fond du cœur… ».

A mes 16 ans le maître me perça les oreilles et pour mes 18 ans le dessous de la lèvre inférieure.

Le maître a toujours refusé que moi ou ma mère sortions de la maison.

Nous travaillions toujours à l’intérieur, jamais dehors, « vous êtes trop… importants à mes yeux pour que je laisse, l’extérieur vous nuire », et je compris très vite qu’il avait raison…
J’aurais aimé que ces instants durs toujours… Mais la jalousie des hommes est une maladie malheureusement incurable…

Le jour de mon 23ème anniversaire, le maître m’avait annoncé une grande nouvelle. Il avait écrit une lettre afin de demander à faire de moi un favori. J’étais tellement heureux et ma mère aussi… Mais le lendemain, je fus arraché à mes rêves par les cris de ma mère.
Cela faisait maintenant plusieurs années qu’elle dormait dans la chambre du maître.
Je me levai précipitamment sans prendre la peine de remettre mon collier. En sortant de la chambre je vis, ces hommes, « eux », ceux qui travaillaient en dehors de la maison. Ils étaient là, surplombant le cadavre de ma mère mais, aussi celui de mon maître…

« Coucou joli petit oiseau… cui cui cui … viens par là..! »,

je me mis à courir,

« Attrapez-le ! Arrachez lui ses petites ailes au joli petit canari !! »…

Je ne pense pas que vous sachiez ce que ça fait… D’avoir la mort qui vous court après et de savoir qu’au moindre faux pas, tout peut s’arrêter.

Mais ma course fut arrêtée par deux manteaux pourpres que j’avais percutées de plein fouet. J’avais beau expliquer d’où je venais, qui j’étais et ce qui venait de se produire, ils ne me crurent pas et m’attachèrent pour m’emmener là où on emmène tous les « sans maître » : à un marchand, afin d’être vendu au plus offrant.

Après un jour de marche je fus placé sous la coupe du vendeur. Il m’emmena dans une de grande ferme ou étaient déjà enfermées quatre jeunes femmes.

Une miche de pain par jour pour quatre. Puis pour six. Puis pour dix. Au bout d’une semaine nous étions dix-huit et cela semblait satisfaire le vendeur.

Il nous emmena devant un grand abreuvoir rempli d’eau et nous dit de nous laver, ensuite il nous attribua des vêtements, du maquillage, pour finalement nous amener sur une grande place avant d’être exhibés et vendus.

Il y avait des femmes, des hommes, mais ce fut sur moi que Galloirt « mon nouveau maître » jeta son dévolu, il négocia avec le marchand et pris trois jeunes femmes en plus de moi.

« Ne vous inquiétez pas ! C’est un dur ! Du solide ! Un vrai étalon ! » certifia le vendeur à Galloirt tout en recomptant sa bourse.

Notre nouveau maître nous avait fait marcher pendant deux jours sans nourriture avec juste une gourde d’eau pour quatre.

Une fois arrivés, il me sépara des deux femmes et m’enferma dans une pièce avec de la paille au sol, je m’allongeais alors, enfin, exténué, m’endormi.

Je fus réveillé par un sceau d’eau que « mon maître » me jeta en pleine figure.
« DEBOUT ! » j’obéis, il fit le tour de mon corps puis m’arracha ce qui me servait de vêtements.

Il m’attrapa alors par les testicules et serra très fort…

« T’as intérêt à valoir l’or que j’ai payé pour t’avoir. Si non je t’arrache tes jolies petites noisettes et je te les fais bouffer ».

Il lâcha prise et sortit en fermant la porte derrière lui. Il revint quelques secondes plus tard et jeta sur moi une des deux femmes, totalement nue, qu’il avait achetée avec moi au près du marchand.

« Vous avez dix min ! » il ferma la porte à clef et partit.
Nous nous observons en silence. Elle se met à pleurer.
Je suis tétanisé… qu’attend t’il de moi…?