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Séléna esclave érudite [Terminée]

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Nom du personnage


« Le silence n'est pas signe de soumission »


Informations



Prénoms : Séléna
Nom : Tolsam
Age : 26 ans
Clan : Shil
Groupe : Esclave
Métier : Bibliothécaire-relieuse
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Situation familiale : Possédée par un maître, sa famille est soit perdue de vue soit en train de mourir dans un fossé
Familier : Ivan petit moineau friquet


Pseudo : Ko-ana
Comment avez vous connu le forum ? Par Astra-Saswind! Le contexte m’a plu, je suis venue ^^
Avez vous signé le règlement ? Vui vui Messire!
Un dernier mot ? Pouet!



Physique

     La stature petite et les formes arrondies, du haut de son mètre cinquante-cinq, Séléna a la démarche gracile et souple.
  Peut-être est-ce dû aux cours de danse qui lui ont imposés ou bien une volonté d'être oubliée des vampires, toujours est-il que son pas léger et souple lui donne des allures de sirènes ondulant à travers les eaux.
  Dans son dos, au creux des reins, ses longs cheveux acajou oscillent au gré de ses pas. Souvent nonchalamment nattés pour ne pas la déranger, Séléna ne les libèrent que rarement, dans l'intimité. Ou sur l'ordre de son maître.
  Contrairement à de nombreux esclaves, Séléna n'est pas vêtue à demi-nue et est, au contraire, plutôt couverte. Bien que les vêtements puissent être moulants ou mettre en valeur sa silhouette généreuse, ils n'en sont jamais obscènes, tout au plus sensuels. C'est souvent le cas lors de banquets ou fêtes.
  Entre ses cheveux couleur sang, sa peau mordorée et ses yeux bleus en amande, son apparence peu commune la rends très visible et la cible toute désignée à qui s’ennuie. Elle a donc appris à cacher ses yeux derrière une frange plus ou moins longue et à garder les yeux baissés devant les vampires.
  Bien entretenue et choyée par son maître, on peut aisément constater que son corps a pu s’enrichir au fil des ans. Dénudée, un petit ventre et des cuisses rebondies sont bien visibles, et au-dessus de ses fesses, au niveau de ses hanches, une cicatrice. Souvenir tendre d’un temps jadis.


Psychée

     Douce, calme, aimable, souriante, mais pas trop, parlant peu, mais juste assez quand son maître le demande, tout ceci n’est en vrai qu’une image complaisante façonnée pour s’éviter l’ire des vampire tout en évitant d’attiser leur intérêt. Devenir vampire, très peu pour elle.
  Observatrice, elle a appris à repérer les intentions d’un vampire et à se dérober au besoin. Cela ne réussit pas toujours, en témoigne sa dernière gifle et les griffures cernées de bleus qui lacèrent son bras gauche. Mais mieux vaut abîmée ou tuée que violée. Et pour l’heure, elle y a toujours réchappé. Les attouchements divers et autres humiliations, elle a appris à les endurer avec dégoût et haine. Mais plus, elle préférerait se tuer.

     En privé, ou plutôt, à l’abri des regards vampiriques, Séléna est bien moins une collée-montée.
  De son enfance, elle a gardé son caractère casse-cou et buté, un peu bornée.
  Plus relâchée, elle cache un peu moins son mépris et son dégoût des vampires. Il lui arrive d’ailleurs de grimacer ou singer les vampires dès que ceux-ci ont le dos tournés. Ce qui n’a pas échappé à son maître, qui y voit là un amusement infantile. Maître pour lequel elle a un certain respect, voire une légère affection tendre et discrète. Après tout, il est celui qui lui a donné un foyer, appris à lire, mise à l’abri des mains sanglants des autres vampires. On pourrait même dire qu’elle a été choyée, ce qui lui a valu et lui vaut toujours des petites tensions jalouses parmi les autres esclaves de ce dernier. Esclaves de son maître dont elle a appris à se méfier et à tenir sa langue en leur présence. Si son mentor a pris la jeune femme en affection et trouve son petit jeu distrayant, il a tout de même ses limites. Et puis les autres vampires n’ont pas tous ce même goût pour l’amusement face à l’insubordination. Séléna en a déjà fait les frais une fois, à cause d’une ancienne esclave aux espérances un peu trop hâtive. Son excès de zèle lui aura d’ailleurs valu une morte lente et douloureuse que Séléna ne regretta qu’à peine. Sa vie ou la sienne, elle avait cherché à l’éliminer, son sort n’était que justice.
  Malgré son instinct de survie et sa docilité apparente, elle a su garder sa pétillance et son envie de jouer. Les jeux ayant juste changé. En dehors des soirée aux échecs avec son maître, son petit côté joueuse ressort notamment auprès de quelques autres esclaves masculins lorsqu’elle constate ne pas les laisser indifférents. Après tout, il n’y a rien de mal à se sentir désirer, et à en abuser un peu. Jamais au détriment de l’autre, ou du moins pas intentionnellement. On se souviendra du pauvre bougre qui lui avait offert un pain et s’était retrouvé fouetté au sang pour avoir fait perdre de l’argent à son tortionnaire de vampire. Non, ça plus jamais, mais les laisser dans l’attente, espérant plus, cela restait dans ses cordes. Minauder ne faisait de mal à personne et nul besoin de désirer plus pour ce jeu-là.
  Si elle aime tant taquiner, l’on peut se demander ce qu’il en est au lit. Sans expérience, il serait difficile de prétendre sur ses prédispositions, bien que son côté revêche et son esprit libre ne la laisseront pas facilement se soumettre.


Pouvoir

/


Histoire

     Née et élevée dans un petit village perdu, vers l'est de Carmin et le nord de Temur, Séléna a pu profiter d'une enfance relativement calme. Les marchands d'esclaves passant rarement dans la bourgade, de même que les vampires. Le village avait su se faire oublier.
  Certes, la vie et les travaux des champs étaient difficiles et peu vivaient au-delà de la trentaine d'années, mais au moins il y avait peu de frénésie de jeune vampire ou des familles décimées suivant la lubie d'un vampire désoeuvré.
  Quelque part, la vie, là-bas, s'apparentait le plus à celles des paysans d'antan. Un luxe dont n'avait guère conscience qu'une petite poignée.
  C'est donc dans ce climat baigné d'une certaine innocente qu'avait grandi la brunette flamboyante.
  Depuis le berceau, elle s’était trouvé un compagnon de jeu en un jeune garçon d’un an son aîné et prénommé Haevan. Fils d’un ami de sa famille, ils ont grandi et été élevés comme faisant presque parti d’une grande famille. Mais entre eux, ce n’est pas un amour fraternel qui se développait, mais quelque chose de plus subtil, intime, et encore inavouable à cet âge.
  Leurs sentiments, encore purs et fébriles, laissaient surtout place aux jeux et autres petites chamailleries enfantines.
  Comme la foi où Séléna jurait qu’Haevan avait trois bouts de carottes en plus que lui, ou lorsqu’Haevan avait été pleurer à sa mère, car Séléna l’avait pincé dans le bain.
  Sa faute, selon elle, il n’avait qu’à ne pas prendre toute la place dans le tonneau.
  Bref, des broutilles pour leur âge. Et lorsqu’ils ne jouaient pas à cache-cache entre les taudis, ils aimaient tous deux se prélasser près du lac. Séléna fredonnant une chansonnette à l’air de la petite flûte façonnée par son compagnon.

     Ce lieu fut d’ailleurs le théâtre d’une scène qui devrait les marquer et signer un tournant dans leur vie jusqu’alors sans remous.
  Alors qu’ils se ruaient vers leur rocher au bord de l’eau, Séléna rentra dans un passant par mégarde. Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de s’excuser de son erreur, un choc, brusque, violent la frappa et l’envoya voler un peu plus loin. Son frêle corps heurta une pierre et la blessa. Son sang se mit lentement à couler. Et, tandis qu’elle relevait fébrilement la tête encore en état de choc, son ami s’interposa entre elle et ce qui allait se révéler être un vampire.
  Elle aurait voulu, elle aurait dû s’interposer. C’est encore son grand regret aujourd’hui. Mais la peur, la douleur la figeaient sur place et elle le laissa seul face à l’ennemi.
  La créature de la nuit émit un rire sombre et sardonique devant l’interruption de son ami, un gamin de huit ans tout juste. Cependant, l’instrument de musique que tenait l’enfant interpella le monstre qui, par ennui et quête de distraction face à son immortalité, ordonna au garçonnet de le divertir et que, peut-être, il épargnerait Séléna.
  L’ordure.
  Mais il tint parole.
  Après les notes tremblantes et maladroites et vacillantes que joua Haevan, le vampire disparut, leur laissant la vie sauve.
  Pour Séléna, ce jour marqua, immuable, ancré dans sa chaire, la supériorité des vampires sur les humains et l'impuissance cuisante de ces derniers.

     La vie reprit son cours pour mieux être interrompue quelques jours plus tard. Alors que la petite fille se rendait au puits, son ami de toujours disparut. Ne resta de sa place que sa flûte et des taches de sang. Son sort était donc scellé et le cœur de Séléna brisé. Une haine et un dégoût acerbe vinrent se mêler à la peur qui l'habitait.
  Mais chez les humains, point le temps de pleurer ses morts. Le travail n'attendait pas, et les joues encore humides des larmes versées Séléna reprit la voie des champs. Le travail y semblait bien plus lourd, long et épuisant avec l'absence de son compagnon. Les journées plus fades, et même le soleil semblait avoir perdu de sa prestance.


     Les mois passèrent, puis les années, Séléna approchait des 9 ans et bientôt ce ne serait plus seulement le garçonnet qui serait à pleurer. Après plusieurs années de tranquillité, un marchand d'esclaves passa, en quête de matière fraîche à vendre.
  Avec sa chevelure discrète, il n'est donc pas étonnant que Séléna fut l'une des premières marchandises à attirer son regard. Pour une bonne somme, elle fut donc vendue et embarquée avec quelques autres gamins du village.
  Le voyage fut difficile et dur. Beaucoup pleurèrent, d'autres tentèrent de fuir. Certains y survécurent, d'autres n'eurent pas la chance de vérifier si une deuxième fuite était envisageable. Bien vite, Séléna retint les mécaniques à appliquer pour survivre. Se taire, se faire oublier. Surtout face aux vampires aux mines sadiques. Se brunir les cheveux surtout. Passer sous le radar.
  Cela ne réussit pas vraiment. Peu de temps après ses reflets de feu tapèrent dans l’œil d’un vieil homme. Elle fut aussitôt achetée.

     Le vieillard se révéla être un vampire, transformé à un âge avancé, il y avait 172ans de cela. La fillette devait être un cadeau futur au fils bientôt transformé du vampire, elle en serait sa première esclave une fois son sevrage fini.
  Ce dernier, digne seigneur de Shil, ne désirait pas d’une simple esclave ignare, encore moins lorsqu’il s’agit d’un présent. Aussi entreprit-il d’instruire Séléna dans l’art du chant, de la danse et de la musique, afin d’être apte à divertir son futur maître, ainsi qu’une instruction littéraire et la maîtrise de l’étiquette.
  Les premiers mois furent laborieux. Revêche, impudente et mal éduquée, Séléna finit de nombreuse fois enfermée au cachot en guise de punition, ou bien enchaînée pour subir des coups de fouet ou réprimandes sévères. Pour lui faire le caractère comme le disaient ses professeurs. Cela n’eut pour cause que de renchérir sa haine et sa colère envers les vampires.
  Cependant, Séléna restait curieuse. Et si de front, elle se rebellait contre l’autorité, dans l’ombre elle étudiait avec soin. Le savoir et ces connaissances inconnues la fascinaient. De même que les jeux stratégiques auxquels s'adonnait son maître et qu’elle observait en cachette.


     Un jour, prise d’un courage comme seuls les enfants savent le trouver, Séléna s’aventura dans le salon de son maître, admirant la bibliothèque et près de la cheminée, l’échiquier aux pièces d’ivoire et d’ébène. Effleurant la matière froide et douce, elle céda à la tentation d’imiter son maître. Cherchant à se rappeler les mouvements qu’utilisait celui-ci, la petite fille commença à imiter gauchement une des parties qu’elle avait surveillait. Après quelques coups, le vieux vampire apparut de derrière un rideau, un sourire énigmatique aux lèvres.
     “Je peux savoir ce que tu fais mon enfant ?”
  Le timbre était impérieux, mais nullement moqueur ou menaçant. Dans son regard, nulle surprise. L’espionnage de Séléna n’avait été secret que pour elle.
  Tremblante, et apeurée, Séléna tenta de s’expliquer, mais le vampire plutôt que de la punir, bougea un pion.
     “C’est comme cela qu’on le déplace.” Dit-il posément avant de s’asseoir.
  C’est ainsi que leur première partie commença.
  C’est ainsi que les jours s’adoucirent.
  Appréciant l’esprit vif et curieux de l’enfant, le vieux vampire se prit d’affection pour elle. Séléna s’apaisa et devint plus obédiente lors des leçons. Si elle apprenait aisément les morceaux de musique ou les pas de danse, elle n’excellait certainement pas dans les arts. Bien qu’elle prenait un plaisir secret à chanter lors de ses rares moments d’intimité. Cela lui rappelait son village et Haevan, leurs moments ensemble sous le son de sa flûte.
  Les bases retenues, ces cours furent bien vite éclipsés au profit de leçons de mathématiques, d’écriture, du dessin même.
  Son maître lui offrait les moyens de développer ses talents et connaissances.
  Étant une enfant, un cadeau voué à partir, les autres esclaves ne disaient trop rien de cet écart de traitement. Certains étaient certes envieux qu’elle puisse devenir l’esclave principale d’un nouveau seigneur vampire, d’autres la plaignaient davantage, car ils connaissaient la vraie nature de celui à qui elle serait offerte.
  Violent, colérique, capricieux, égocentrique, il n’avait de Shil que la connaissance.
  Séléna le comprit bien vite le jour où elle lui fut offerte, bien plus tôt que ce qu’avait envisagé son maître. D’apparence gratifiante envers son père, le nouveau vampire était promptement déçu et agacé de recevoir un tel cadeau. Une enfant. UNE ENFANT ! Avait-il hurlé de colère, manquant de peu Séléna avec un vase.

     En effet, celle-ci n’avait que 13 ans, tout juste pubère, elle n’en restait pas moins une enfant. Au grand damne de son nouveau propriétaire qui fulminait d’avoir un jouet inutilisable. Son père lui avait bien appris la patience, le calme, rien n’y faisait. Un cadeau maudit l’appelait-il. Et il ne se faisait pas prier pour le lui rappeler. Châtiments corporels, humiliations, cris, menaces, tout y passait. Si en cas de grande faim, il se servait sur elle avec dégoût et réticence, c’était la seule chose qu’il s’autorisait. " Une enfant… Une putain d’enfant! " n’avait-il de cesse de répéter.
  Séléna goûtait à présent à la violence normalisée auxquels la majorité des humains avaient à endurer. Dure, violente, empreinte de peur et de dégoûts. Il ne fallut que quelques mois à Séléna pour fuir la demeure de son tortionnaire. Errant d’abord sans savoir où aller, son instinct la guida vers le vieux vampire, son maître d’origine. Bien qu’il fut un vampire, elle avait toujours été relativement bien traitée. Et en ces coins reculés, il était son seul point d’accroche. Une esclave en fuite ou sans maître n’avait pas un grand avenir.
  Lorsqu’il la vit arriver, le corps marbré de bleus, les pieds en sang de sa cavalcade, le vieux vampire la fit de suite entrer avant de panser ses plaies. Quelques jours plus tard, le fils arriva en furie, venant se plaindre de la fuite de Séléna et de l’incompétence de l’esclave que lui avait offert son père. Quelle ne fut pas sa surprise en la voyant dans la demeure de ce dernier. Enragé, il se rua sur elle pour s’en saisir, le poing levé, mais le maître de Séléna l’en empêcha. Se plaçant devant elle, il toisa sa progéniture, outré d’une telle démonstration de violence et de ses agissements sur la fillette.
  Restée en retrait, Séléna n’entendit que des bribes et des éclats de voix, mais ne saura jamais ce qu’il s’est dit qu’il scella son destin. Le nouveau vampire la rendit à son maître et prit une autre esclave à la place. Si le soulagement d’échapper à un monstre état présent, la crainte pour une compatriote lui nouait l’estomac. Suite à cela, elle ne réussit pas à manger pendant une semaine.



     Les mois et les années s’écoulèrent. Toujours chérie et choyée par le vieux vampire, Séléna avait attiré la jalousie de certains. Après tout n’était-elle pas qu’une enfant? Revenue depuis peu ? Et qui avait valu à l’une de leur précieuse amie d’être enlevée par l’autre monstre ?
  Si devant les vampires, elle se devait d’être douce et obéissante, Séléna dut apprendre à s’endurcir face à ceux qu’elle considérait alliés : les humains. Vils et traîtres, la peur faisait ressortir leurs plus sombres desseins. Si l’affection du maître lui avait d’abord offert un protectorat, elle devinait qu’elle ne pouvait rester la petite chose fragile qui restait dans les jupons de son protecteur. Les actes étaient fourbes et toujours à l’abri du regard du maître. D’abords mesquins et futiles, tels que des croche-pieds, une bousculade lorsqu’elle ramenait de la vaisselle, ils devinrent plus vils avec le temps.
  Leur ressentiment face à la perte de leur amie ainsi que la sensation d’être enfin plus fort qu’un autre, les empêchaient de redevenir les créatures tendres et chaleureuses qu’elle avait rencontrée à son arrivée. Elle dut se faire dure et menaçante, confronter certains, et quand bien même elle ne réussis pas à tous les apaiser, le calme revint au sein du châtelain.
  Les tensions apaisées, Séléna eut de nouveau une place au sein des esclaves et réussi même à se lier avec certains. Devenant de bon camarades. Lors des soirées, ils lui apprirent où se cacher, comment se faire discrète. Surtout qu’elle grandissait, et avec l’âge ses traits s'affinaient et le désir des vampires avec. Son âge la rendait possédable.
  Bien sûr, son maître interdisait que l’on touche à ses esclaves. Mais ils n’étaient pas dans la nature des vampires de se laisser dicter qui toucher et certains parvenaient tout de même à venir posséder ou mordre l’un ou l’autre des esclaves.

     Il était même des soirées où pour punir Séléna d’une faute ou brève rebutade, ou tout simplement en gage après avoir été battue à l’un de leurs jeux, celle-ci était obligée de se tenir toute la soirée aux côtés de son maître, cheveux lâchés, robe sensuelle et élégante. Une fleur mise en pot et exhibée aux yeux de tous. Son maître se délectait alors de l’embarras et du dégoût à peine lisible sur le visage de la jeune femme, sa volonté de fer pour cacher ses émois lui était remarquable. Mais son amusement ne se trouvait pas que dans les réactions de sa jeune esclave. Il se trouvait aussi dans celles des autres convives, privés de goûter à un fruit aussi appétissant et délicat, le désir et la frustration dans leurs regards, parfois même les tentatives d’approches élégamment manœuvrées.

     Séléna se souvenait parfaitement de la première. Son maître lui avait ordonné de s’apprêter et de vêtir une robe choisie pour le soir. Longue et sombre, elle restait très fortement décolletée, sans être vulgaire. C’était la première fois que Séléna enfilait une telle tenue. Son corps ainsi dévoilé la gênait, la rendait sans défense. À nue, se disait-elle. Son entrée s’était faite remarquer et, sous les regards avides des vampires présents, elle était allé se poser aux côtés de son maître. Formellement présentée pour l’occasion, ce dernier avait bien mis en avant l’objectif punitif de la chose. Mais tous se gardaient de toucher ou effleurer trop longuement la délicieuse créature.
  Membre de longue date de la seigneurie vampirique, le maître de Séléna avait une assez bonne réputation pour qu’un seul regard suffise à calmer les pulsions des plus hardis.
  Peur, angoisse, embarras, teinté d’une pointe de dédain et de plaisir s’étaient ainsi mêlé au fil de cette soirée. Caché, mais présent, ce plaisir de faire enrager ces vampires, de les priver de ce qu’il voulait avait enivré la jeune femme. Cela n’avait pas échappé à son maître, qui bien qu’il y posât là une punition, appréciait ce jeu de connivence complice.


     Bien qu’elle détestait toujours les vampires et leurs manières vulgaires et violentes, Séléna avait appris à apprécier et respecter son maître et voyait en lui une sorte d’idéal de ce que pourrait être un vampire et d’une relation plus correcte entre les deux espèces. Cette sorte de respect mutuel, ce jeu de défiance et d’amusement fugace, le tout dans un non-dit parfait était le cœur même de la relation qu’elle et son maître entretenaient.
  Bien que, derrière ce respect, lui n’y voyait qu’un amusement temporaire, une affection tendre pour un animal de compagnie dont la vie serait bien plus courte et dont il serait témoin de la mort. Une affection tendre, mais distante.
  C’est cet attachement qui, notamment, l’avait fait autoriser Séléna à devenir relieuse dans une bibliothèque. Un simple métier manuel et ouvrier de peu d’importance, en premier lieu. Puisqu’après plusieurs années de services, on proposa à Séléna de s’occuper aussi de la bibliothèque.
  Scribe lui aurait plu aussi tant elle aimait écrire, mais elle préférait garder ce plaisir secret et personnel. Ce petit plaisir, elle le partageait depuis peu avec une compagnie discrète et douce. Ivan, un petit moineau friquet nommé ainsi en souvenir de son ami d’enfance, car son chant lui rappelait sa flûte. Ivan s’était entiché de Séléna lors d’une de ses balades dans les jardins de son maître. Un lien indicible s’était alors créé entre eux, elle ne pouvait le nier. Il lui avait semblé en avoir entendu parlé dans des livres, sans trop se souvenir de ce qu’il en était. Elle interrogerait ses volumes un peu plus tard sur le sujet, s’était-elle dite.
  Cependant, la réponse vint à elle d’une manière des plus brutale.

     Une autre esclave, arrivée peu après qu’elle ait été offerte au fils de son maître et qui avait depuis, toujours regardé Séléna d’un mauvais œil avait découvert l’existence du petit oiseau. Jurant y trouver un moyen de pression, la traîtresse s’était faufilée dans les appartements de Séléna et avait réussi à se saisir d’Ivan. Fière d’elle et non sans l’avoir malmené, elle avait apporté Ivan, évanoui, au maître qui était en pleine partie d’échecs avec Séléna. Un sourire carnassier et victorieux s'était dessiné sur les lèvres de la créature que la présence de Séléna ne faisait que compléter son tableau qui la ferait briller devant le maître. Ainsi argua-t-elle que Séléna avait enfreint les règles de la maisonnée en faisant entrer un animal dans les murs et que cela, elle l’avait fait dans le dos du maître et qu’elle n’était pas digne de la confiance qu’il lui accordait.
  Le maître, bien au courant de la chose et notamment du lien qui liait Ivan et Séléna, se leva, tendit sa main en remerciant l’esclave. Une fois l’oiseau dans sa paume, il la gifla avec tellement de force qu’elle tomba au sol. Il la traita d’idiote, d’écervelée, de créature insipide et annonça en connaître parfaitement l’existence, qu’il s’agissait là d’un familier, d’un animal lié par magie à Séléna. Que c’était un lien sacré à respecter.
  Une nouvelle fois, il observa sa main, vide, Séléna ayant repris Ivan qu’elle tenait contre elle, puis à nouveau l’esclave. Soudainement, les yeux de celle-ci s’écarquillèrent et elle commença à reculer en hurlant. Elle s’excusait tout en se tirant les cheveux, visiblement terrorisée. Elle recula de nouveau, avant de fuir et de sauter à l’un des balcons. Un cri, strident, suivi d’un autre bruit sourd et humide. S’en était fini de la traîtresse.

     Séléna fut surprise de n’éprouver aucune tristesse ni remords pour la mort d’une compatriote humaine, une hargne intense l’habitait et une satisfaction sourde de savoir la tortionnaire d’Ivan incapable de lui nuire à nouveau.


     Le temps s’écoula sans trop de heurts, compte tenu du monde dans lequel Séléna évoluait. Un jour, son maître la fit mander dans l’un de ses salons. Il lui offrait la possibilité de devenir une favorite, ou plutôt, lui demandait si cette situation l’intéresserait. Surprise qu’on lui demanda ainsi son avis, Séléna préféra jouer la sécurité, arguant ne pas se sentir méritante d’un tel statut, que c’était lui faire bien trop d’honneur quand, dans la vérité, elle répugnait à l’idée d’être possiblement une vampire. Car si le statut était alléchant, la suite possible sans qu’elle puisse rien n’y faire l’effrayait. Refuser était la meilleure solution.
  Mais tandis qu’elle se redressait avec soumission, son maître se mit à rire doucement, le regard nullement moqueur cela dit.
     “Je me doutais de ta réponse. Je suis au courant pour ton dégoût pour notre race, mais ne crains rien, je ne compte pas te punir pour cela. Il s’agissait là d’une simple vérification sur tes aspirations Séléna.”
  Tels furent ses mots. Ils ne conversèrent pas plus sur le sujet, ni jamais à l’avenir, laissant Séléna repartir déroutée.
  Ce qu’il avait cherché à obtenir ou vérifier, elle l’ignorait, mais elle ne comptait pas rester passive.
  Ses aspirations ?
  Son but ?

  Séléna n’y avait jamais réfléchit. Mais à présent elle le faisait.

     Les vampires, elle les méprisait pour leurs violences, leur non-respect de la vie.
  Mais son maître était différent.
  D’autres vampires qu’elle avait pu observer de loin lors des soirées aussi. Lors de parties avec son maître et au fil des conversations aussi variées qu’instructives, celui-ci lui avait fait écho de vampires rechignant à se nourrir. Soit par dégoût envers le sang, soit par rejet de mordre des humains. Ce fait ne l’étonna guère après réflexion. Après tout, son maître préférait grandement que son sang lui arrive frais dans un calice qu’aller le prendre à même la peau d’un esclave.
  Les idées germaient et la réflexion se creusait chez Séléna. Depuis bientôt un an à présent, elle avait mis au point quelques recettes se basant sur le sang.
  D’abord uniquement prélevé sur elle avec son maître comme testeur de goût. Celui-ci avait semble-t-il été conquis par le goût ainsi que l’idée qu’il trouvait novatrice.
  Petit à petit, les recettes s’étoffaient et s’amélioraient, ses méthodes de prélèvements aussi. Le sang, elle le stockait dans des petits flacons hermétiques. Et avait même obtenu l’autorisation de son maître d’acheter de nouveau esclaves dans le but précis que leur sang servent de matière première.

     En effet, depuis quelques mois, ses confections gustatives proposées lors de quelques soirées tenues par son maître et semblaient rencontrer un petit succès.
  Succès qui, l’espérait-elle, permettrait de créer une relation plus saine entre humains et vampires.
  Mais encore lui fallait-il développer ses outils et méthodes de prélèvements du sang, ainsi que le nombre d’esclaves aux saveurs variées qu’elle espérait ainsi sauver d’une vie de violence.


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Code:
Anako - OC → Séléna Tolsam


Message par Invité Lun 23 Déc - 22:53
La Matriarche
La Matriarche
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Quid de cette fiche ? Cela fais un mois que la fiche à été crée. Si nous n'avons pas de nouvelles d'ici quelques jours, la fiche et le compte seront supprimés

Cordialement,
Message par La Matriarche Lun 27 Jan - 9:33
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Invité

Oui oui, je bloque un peu sur l'écriture de l'histoire, mais elle n'est pas abandonnée!

J'ai le droit a encore combien de temps pour finir tout ça?
Message par Invité Lun 27 Jan - 11:21
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Comme décrit dans le réglement, je te remercie de nous avoir prévenu, je t'accorde un délai d'un mois supplémentaire :3
Message par La Matriarche Lun 27 Jan - 12:02
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Invité

Hello!

Je pense pouvoir dire que ma fiche est enfin finie!
Message par Invité Dim 9 Fév - 16:49
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des esclaves !

Bonne chance dans cette nouvelle vie !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande de maître et commencer à rp !

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Je t'invite aussi à nous rejoindre sur notre serveur discord/CB pour participer à la communauté !
Message par La Matriarche Lun 10 Fév - 10:58
La Matriarche
La Matriarche
Messages : 1482
Date d'inscription : 13/07/2019

Bonjour,

Suite au recensement fait sur le forum entre mai et juin 2020, le personnage est passé dans le groupe mort.

S'il s'avère qu'il ne s'agit que d'un oubli de recensement, merci de contacter le compte "La Matriarche" par MP pour annuler la mise en Mort.

Cordialement,
Message par La Matriarche Lun 22 Juin - 12:02
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