Physique

Forgeron en tant qu'humain.
Forgeron en tant que vampire.

Vous avez devant vous un homme dont la taille culmine à deux mètres et cinq centimètres. Si sa taille peut vous sembler impressionnante, ce qui est souvent le cas, il vous suffit de descendre votre regard vers son visage. Un visage exprimant la plupart du temps, de la bienveillance. Ses cheveux sont d'un brun très foncé, à la limite du noir. Il ne les coiffe presque jamais pour une simple raison. Il passe bien trop souvent ses mains dans ses cheveux quand il travaille. Alors à quoi bon. Il fait tout de même un effort si un membre de sa famille lui rend visite ou pour leur réunion annuelle.

Ses yeux sont d'un brun chocolaté et son regard est rassurant et compréhensif. Ses joues se sont très légèrement creusées durant ses années humaines, la cause étant la chaleur extrême régnant dans une forge. Son nez vous emmène jusqu'à une moustache, qui comme ses cheveux et sa barbe, n'est pas vraiment ordonnée. Pour terminer, des lèvres charnues, tentatrices.

Ses épaules sont larges, ses bras puissants et son torse, un endroit où trouver refuge et réconfort. Son dos possède les marques d'une rencontre qu'il n'oubliera jamais. Une rencontre avec un loup Alpha. On peut y voir la trace de la patte de ce prédateur ainsi que celles de ses griffes.
Ses cuisses, ses jambes ne manquent pas de puissance. Après tout, il en faut pour porter un si beau spécimen.
Pour ce qui est de ses vêtements. Soit il aura des habits sous son tablier en cuir, soit il n'en aura pas. Tout simplement.

Sous sa forme animale, William ressemble à ça :

forme animale de William:

Psychée

Bienveillant, compréhensif, patient. C'est tout lui. Trois choses sont essentielles dans sa vie actuelle.
Tout d'abord sa passion, qui lui vient du temps passé avec l’un des anciens de la famille, la forge. Une passion qui lui permet de régler pas mal de soucis du quotidien, mais par-dessus tout, d'être utile et de rendre service.

Le second point est sa famille. Ce sont ses frères et sœurs. Il est très dévoué et a un immense respect pour n'importe lequel d'entre eux. Vampire ou non. Et en particulier pour les anciens.

Le dernier et non des moindres est son esclave. Dès qu'il a croisé sa route, elle n'était qu'une enfant, son instinct l'a poussé à devenir un papa-poule. C'est un amour différent de celui qu'il a pour sa propre famille. Il donnerait tout pour elle. Cela va de soi qu'il n'y a eu aucune pensée malsaine durant  son enfance et son adolescence. Toutefois, depuis qu'elle a dépassé la vingtaine, ses sentiments ont commencé à changer. Sans pour autant les accepter. Et elle y était pour beaucoup. Elle jouait avec lui, faisait en sorte de le tenter jour après jour. Une vraie tentatrice. Il avait mis énormément de temps, ne serait-ce que pour accepter un contact charnel. Et encore plus de temps pour ne pas avoir honte de lui-même. Pourtant, c'était bel et bien arrivé.

William n'est ni timide, ni pudique d'ailleurs. Comme précisé, vous pourriez bel et bien le trouver entièrement nu sous son tablier en cuir et travaillant comme si de rien n'était. Et c'est bien plus flagrant depuis qu'il a cédé à Amiraelle, qu'il surnomme Mira.
Il sait également apprécier un peu de solitude.

Sous sa forme de grizzly, on peut noter qu'il peut se montrer impétueux et qu'il apprécie encore plus de se promener en forêt. Avec Mira sur son dos.

Pouvoir

Totem Grizzly

Histoire

Il est né un jour de printemps au sein d'une grande famille. Ses membres ayant le sens de ce mot au plus profond d'eux-mêmes. La hiérarchie est bien plus complexe que des termes comme vampires, favoris ou esclaves. Le respect, il l'a appris dès son plus jeune âge. En commençant par les Anciens.

D'ailleurs l'un deux avait suscité l'attention de l'enfant qu'il était à l'époque. Arbjörn de son prénom et forgeron. Il aimait le regarder travailler. Mieux encore, imaginez la joie du gamin lorsqu’on lui demandait d'activer l'immense soufflet pour raviver le foyer. Un plaisir qui est vite devenu une habitude journalière, ne la manquant sous aucun prétexte.

Quelques années passèrent. C'est pendant ce laps de temps, qui l'avait amené jusqu'à l'adolescence, que cette habitude est devenue une véritable passion. Il était encore loin d'être un forgeron confirmé mais il apprenait jour après jour. Il en oubliait parfois de manger, ce qui lui valait pas mal de remontrances.
Vers ses vingt-quatre ans, on lui avait accordé le titre de Favori. La seule explication qu’il avait reçue était qu’un accord, avec la Duchesse Myriam la fille de l’Héritier Mihall, avait été passé et qu’une possible transformation soit acceptée dans les cinq à dix ans à venir.

Il venait de fêter son trente-deuxième anniversaire. Sa formation lui avait pris la plupart de son temps. Il s'entraînait seul  durant des heures, y passant des nuits tellement le désir de terminer ce qu'il était en train de faire était important pour lui.
C'était encore le début du printemps et certaines nuits restaient fraîches.  Au petit matin William partit en promenade avec son père. Ils discutèrent et ils se rendirent compte, trop tard, qu'ils s'étaient aventurés sur le territoire d'un Alpha. Un loup à la taille impressionnante. Il passa à l'attaque  et nous fûmes projetés dans deux directions opposées. Il prit pour cible celui qu'il considérait être la plus grande menace. Ce n'était pas Will. Il eut le temps d'apercevoir la gueule de ce prédateur se refermer sur la tête de son paternel. Bien plus tard il se dirait que sa mort fut rapide, surmontant l'épreuve du deuil de cette manière.

Malgré le choc de ce qu'il venait de voir, l'instinct de survie de notre forgeron prit le dessus. Il se mit à ramper difficilement, sans aller bien loin. Une patte immense le stoppa net. Il chercha à avancer et presqu'immédiatement, il poussa des cris de douleur. L'Alpha venait de le griffer, traversant son dos de haut en bas. Il s'attendait à mourir dans les prochaines secondes. Ce ne fut évidemment pas le cas. Il sentit la patte se retirer de son dos alors qu'au même instant il entendit des hurlements. Pas n'importe lesquels. Des hurlements d'ours. Cela serait un comble si il n'arrivait pas à les reconnaître. Certains de sa famille étaient arrivés juste à temps. Il tomba inconscient.  

Durant les dix prochains jours il alterna de brefs moments de lucidité, où il arrivait à boire quelques gorgées, avant de retomber dans l'inconscience. Ses plaies avaient été nettoyées et refermées au mieux. Son dos ne sera jamais agréable à regarder. Qui plus est, ses plaies se sont infectées durant cette période, à tel point que sa vie humaine soit mise en danger une seconde fois. Sa famille a dû prendre un choix. La décision de le transformer fut mise sur la table, après en avoir informé la Duchesse.

Il fut transformé.
Ce fut extrêmement douloureux.
Le goût du sang fut une réelle épreuve...
Il se montrait désormais très reconnaissant envers les siens. Plus qu'avant dans tous les cas.

Outre son nouveau statut de vampire, il devait gérer le côté bestial qui s'était réveillé en lui. Un Grizzly. C'est justement ces moments passés sous sa nouvelle forme, et accompagné très souvent par son mentor Arbjörn, qui l'aida en grande partie à gérer le côté prédateur venu avec le vampirisme. D'un autre côté il s'était approprié une vieille forge à remettre en état, cadeau encore une fois de l'ancien dont il était très proche. Qu'elle soit prête pour le prochain hiver. Il mentirait s' il ne trouvait pas cela grisant. D'être un animal imposant, craint. C'était surprenant, étrange.
Une cérémonie eut lieu, dès qu'il fut capable de se transformer en grizzly, afin de prêter serment. De jurer de défendre la Famille, de protéger tous ses membres et de ne jamais déshonoré le Totem.

Qu'il appréciait se balader dans la forêt des heures durant. C'est justement lors d'une de ses nombreuses promenades qu'il flaira une présence humaine. Il suivit cette odeur olfactive, se rapprochant de plus en plus en prenant tout son temps. C'était une enfant.

Il éprouvait un début de colère en la voyant. Elle ne se doutait pas de la chance qu'elle avait actuellement. Un autre prédateur aurait pu se trouver à ma place pour une fin bien plus sanglante. A quelques mètres d'elle, il fit craquer délibérément quelques branches jusqu'à ce qu'elle se retourne. La gamine hurla et il poussa un très léger grognement. Non pour l'effrayer, c'était déjà fait qu'il le veuille ou non, mais bien car ses cris heurtaient ses oreilles sensibles. Elle tente de monter dans un arbre, sans succès. Elle semblait si fatiguée.
Sans gestes brusques il vient flairer son odeur. Sa truffe humide passa dans ses cheveux, sur son visage, dans son cou. Ce qui la fit rire. Contrairement aux cris, il apprécia l'écouter. Bien vite ce nouveau son se transforma en pleurs. Il effleura plus d'une fois son oreille de sa truffe, essayant de nouveau de lui arracher un rire. Il voulait l'entendre de nouveau. Il échoua.
Il sentit l'enfant s'accrocher à sa fourrure et il s'autorisa à bouger, l'emmenant vers un point d'eau. Il se posait des questions. Que faisait-elle seule dans cette forêt? Ce n'était pas l'heure aux questions. Quand elle reprit conscience il l'observa se désaltérer. A quoi bon reprendre sa forme humaine pour la questionner quand il suffit de la laisser faire. Elle lui raconta tout ce qu'elle avait sur le cœur avant de s'endormir contre lui. Il ne s'autorise pas à dormir, veillant sur cette jeune enfant toute la nuit.

Il désirait la ramener vers les siens, ce qu'elle refusa. Il la sentait se braquer presqu'aussitôt lorsqu'il changeait de direction. Toutefois, son inquiétude première était qu'elle se nourrisse. Elle buvait à peine mais ne mangeait rien. De son côté, il mangea quelques fruits, toujours sous sa forme animale. C'était une première. Qu'il reste aussi longtemps transformé. Plus d'une fois, la nuit d'avant, il avait entendu des loups. Sa crainte était réelle face à ce prédateur en particulier. Il tenait bon grâce à elle. Pour elle.

Un jour de plus et l'état de la petite s'était empiré. Il n'avait plus le choix et il prit le chemin du retour vers son chez-lui. Sa forge n'était pas entièrement retapée, loin de là, mais sa famille lui avait offert généreusement des choses utiles dans l'immédiat ainsi que quelques poules placées dans un enclos. Ce qui suffirait pour l'instant. Pendant son sommeil, il lui prépare une omelette avec quelques morceaux de poulet. Il en avait sacrifié une afin de préparer ce plat. Gardant une cuisse entière pour les prochains repas de sa protégée, il avait dévoré le reste.

William avait redouté le moment où il se révélerait aux yeux de l'enfant en tant que vampire. A raison. Il lui fallut des semaines pour gagner un tant soit peu sa confiance. Il l'avait chargé de récolter les œufs. De la façon qu'elle prendrait cela comme une mission et non comme un ordre. Il appréciait tellement la regarder faire.
Tout comme observer son adaptation lorsqu'il l'avait présenté aux membres de sa famille durant la réunion annuelle. Quant à lui, c'était sa première en tant que vampire, en tant que grizzly. Et cela n'avait rien à voir. Comme le surnom qui lui collait depuis le festin. Vous vous doutez bien que notre cher forgeron l'appréciait moyennement.

Les années passèrent dans un amour protecteur, digne d'un père envers sa fille. D'un papa-poule envers son enfant. Cette dernière, vers sa dix-septième année, lui avoua d'étranges sentiments à son égard. Ce qu'elle ressentait pour le forgeron était devenu un amour entre un homme et une femme. Il s'était mis dans une telle colère plus dirigée contre lui qu'envers elle. Il avait malgré tout fini par la prendre dans ses bras pour un long câlin. Qui l'avait calmé immédiatement.

Sa Mira avait un certain côté rebelle en grandissant. Elle prenait des risques qu'il se voyait obligé de dissimuler avec ingéniosité. Il le lui reprochait bien évidemment. La punissait. Des fessées, la mettre au coin. Comme un père. Non comme un maître.
Elle travaillait également son audace. Sur lui. Elle tentait de le surprendre lorsqu'il se lavait. A son réveil, dans son lit.  Il ne cédait pas, du moins volontairement. Il ne pouvait rien faire contre les baisers volés. Elle se montrait si maligne.
Sa résistance avait ses limites. Il se sentait sur le point de craquer.

Un jour, elle approchait de ses vingt-et-un ans, il avait travaillé dehors une bonne partie de la journée. Il s'occupait de leur jardin, plantant différents légumes. C'était la saison. Prenant une pause il entra dans la forge pour se passer un peu d'eau sur le visage. Une surprise l'attendait. Elle était là, nue sous son tablier en cuir et un marteau dans sa main. Que Serena lui pardonne, il n'avait pas pu résister.

Agé de cinquante-deux ans, vingt-ans tout juste après sa transformation, William vivait selon lui une vie de rêve. Il avait tout ce dont il pouvait rêver. Une famille extraordinaire. Une passion qu'il n'échangerait pour rien au monde. Et une esclave qu'il aimait à la folie.