Physique

Cyn n’est pas grand. A vrai dire si vous le voyez comme ça au milieu de la foule, il aurait tendance à ne pas vous taper dans l'œil. Ses cheveux sont noirs, courts, son regard est tout aussi noir. Il a les traits fins, pour autant vous verrez toujours cet air renfrogné et instigateur sur son visage. Son sourire est aussi rare que les éclipses.

Ces vêtements cachent bien l’envers de sa musculature fine et travaillée par les années qu’il a passées en tant que combattant. Il n’est ni massif, ni grand, il apparaît plutôt comme un chat agile. Beaucoup auraient tendance à le sous-estimer, seulement il a cette allure étrange. Il dégage cette aura qui semblera agiter votre instinct, qui criera de ne pas le déranger.

Psychée

Il a tendance à être désintéressé et apparaît souvent avec son air presque agacé sur le visage. Ces seuls moments ou il semble s’agiter c’est uniquement lorsqu’il fait ses exercices de combats ou bien quand il débat de sujets et d’autres avec Arwan. D’ailleurs il voue au Prince une loyauté et un respect profond qui sont indélogeables ou inextricables. Malgré cela il lui parle comme à un égal, n’hésitant pas à affirmer son point de vue s' ils sont en désaccord. Cyn reste entier en toute circonstance, n’ayant que peu de choses à faire du regard des autres. Il a déjà obtenu la gloire, ce qui l’a conduit à la mort. A présent il s'est orienté vers les affaires de son Prince.

Il aura tendance à ne pas vous ménager et vous dire précisément le fond de sa pensée, qu’on ne l’apprécie ou pas. Il est précis, efficace et gère tant bien que mal cette nouvelle vie. C’est en combat réel ou il déploie tout son potentiel, cependant, vous ne souhaitez pas forcément le voir à l'œuvre. Croyez-moi.

On pourrait le percevoir comme le bon toutou du Prince, mais depuis son réveil, il a démontré qu’il n’en était rien. Il agit comme un électron libre et n’hésite pas à se quereller avec le Prince sur plusieurs sujets. Il transfère la discipline qu’il a acquis au cours de ces combats, qu’elle soit physique ou mentale, à sa vie. Loyal, droit et pouvant se montrer intransigeant. Depuis sa transformation, il agite d’ailleurs pas mal le Palais.

La seule chose à ne pas faire devant lui est d’insulter le Prince, vous finirez avec des os brisés… Ça ne l’empêche pas d’avoir une très grande maîtrise de lui-même. Il est juste nécessaire d’éviter certaines choses.

Pouvoir

En tant que membre du clan Tarak, Cyn a le pouvoir de se lier à une créature d’un autre monde et de l’invoquer dans le nôtre. Sa créature est un Kraken.

Monstre des profondeurs marines, créature fantastique perdue dans les profondeurs. On pourrait l'apparenter à une pieuvre géante. A vrai dire même Cyn ignore à quoi ça ressemble précisément. On dit que le Monstre pourrait facilement broyer un navire. Cependant cela fait-il partie du mythe ? A ce jour la seule chose que Cyn fait apparaître sont des énormes tentacules.

Sous le coup d’une émotion trop forte, ces tentacules semblent émerger du néant et s’agitent aléatoirement, amenant parfois un certain chaos. Plusieurs redoutent le moment où il pourra amener le monstre sur la terre ferme. Ce n’est pas encore le cas, peut être en faut il beaucoup, quoiqu’il en soit il ne maîtrise pas tout à fait la chose encore.

Quant au nom de la créature, Cyn l’a appelé Altios.

Histoire

La foule scandait ton nom. Tu entends encore les cris résonner dans l’arène. Tu étais adoré parce que tu versais le sang et le faisait perler dans le sable. Tu étais le seul qui n’a jamais pris d’arme, te battant pour survivre, pour vivre. De longues années à te battre et à faire des combats. Rompre la chair, casser les os. Le foule le désirant, le voulant, d’idolâtrant pour cela. Et au fil du temps, elle t’en demandait plus. Devenir plus que le meilleur. Tu ne combattais pas pour la gloire. Tu ne combattais pas pour être aimé. Tu combattais car c’était en cela que tu étais le meilleur. Seulement le Monde ne fonctionnait pas comme tu le pensais. Lorsque tu fis perdre des sommes importantes à certains partisans qui voulaient voir ta chute. Se rendant compte que tu ne pouvais tomber sur le sable du colisée, ils optèrent pour une stratégie plus pernicieuse. Les gens autour de toi furent tués et tu fus rapidement le seul debout. Tu levas tes poings, tu fis ce pour quoi tu étais le meilleur. Tu te battais comme un lion. Après des heures, couvert de sang, fatigué, blessé, l’évidence de ta chute était proche. Pour autant tu ne renonçais pas. Tu continua à lutter jusqu’à qu’il n’y est plus aucune once de force en toi. Si tu ne pouvais lever les bras, alors tu te servais de tes jambes, et lorsque tu ne pouvais plus, alors te servit de ta mâchoire. Pour autant ça ne suffit pas. Tu tomba dans un dernier combat qui fit une mare de sang, gorgeant le sol de rouge. Tu avais pour ton dernier acte produit une montagne de cadavres. Alors que tu étais sur le sol, tu entendais cet écho lointain du colisée, on scandait ton nom comme un dernier hommage. Et tu ne pouvais t’y résoudre.

Tu ne pouvais plier le genou. Tu ne pouvais te résoudre à mourir ainsi. Tu n’avais pas peur de la mort misérable, car dans la mort tous était miséreux. Tu n’avais simplement pas renoncé. Tu te refusais à abandonner. Usant de tes dernières forces, tu trainais ton corps sur le parquet couvert de sang, tu passas outre les cadavres de tes victimes et rampa. Tu usais de tes dernières forces, tu savais la mort te guettant, tu savais ta fin inéluctable et proche et pourtant tu continuais. Tu forçais de ton menton pour avancer, tu luttais contre cette vie qui te quittait, semblant te battre contre la Mort elle-même. Tu avançais encore et encore étant dans la rue, lentement, cadavre en devenir. Tu ne discernais quasiment plus le monde qui t’entourait. Tu ne perçu que cette forme étrange, tu ne voulais pas mourir. Pas comme cela. Tu n’étais plus capable de parler. Tu ne pus qu’user tes dernières forces pour attraper cette cheville qui passait à ta portée. Qui était là. Avant de t’effondrer, de sombrer dans cet espace entre vie et mort. Pourtant ta poigne ne faiblissait pas, dans ce dernier soubresaut, dans cette dernière volonté folle et envieuse, tu tenais cette cheville. Ta main y était verrouillée.

Lorsque tu ouvris de nouveau les yeux, tu ignorais tout et pourtant tu étais guéri. Changé. Ta compréhension ne fut pas immédiate. Et la première chose que tu sentis n’était pas la légèreté de ton corps, c’était cette faim immédiate, brutale et inextinguible. Cette sensation absolue qui était obsédante et pressante. Tu avais beau avaler ta salive, ta gorge restait sèche. Puis ce furent les sons, le jeu de lumière qui t’assaillirent. Tu étais transformé, tu étais de nouveau née. Différent. Il te fallut des jours pour entendre de nouveau ce qu’on te disait, pour comprendre ces sons trop fort qui faisait vibrer ta tête de maux douloureux. Cette tignasse noire, ces yeux gris perçants et ce visage avenant, beau. Voilà ton premier souvenir. Le visage que tu vis en ouvrant les yeux et qui prit soin de toi. Cet homme prit soin de toi. Te berça de son sourire et te nourrit de son sang. Il caressait ta tête pour te retenir, prenait soin de chuchoter pour que tu entendes. Il semblait autant fasciné de toi que tu l’étais par lui. Tu appris de lui, sa bienveillance te couvant et sa démonstration de son œuvre te passionnais. Et au fil des jours tu compris, tu n’étais plus le combattant dans l’arène, tu étais devenu autre chose. Créature de la Nuit, Fils nouveau-né. Tu appris à gérer ton corps, ta faim. Il te donna son sceau dans ta renaissance, il te permit de comprendre. Plus que de te sauver, il t’offrait le moyen de contempler le monde autrement.

Bientôt tu te mis à rêver, rêver d’un autre monde, d’un autre lieu. Tu remarquas au creux des profondeurs noirâtres la Bête. Immense, te fixant de deux boules rougeoyantes au creux des flots. Tu ignorais ce que c’était. Tu ne pouvais qu’observer dans ce songe étrange, ces immenses mouvements au creux des ombres. Tu ignorais bien des choses mais pourtant tu savais, tu savais qu’un lien absolu et indestructible se tissait entre vous. Entre toi et la Chose. Et bientôt son aura fut tienne. Ton Prince était lumière, tu serais l’ombre qui veille sur son empire. Tu serais le courtisan des Ténèbres et des flots cachés pour son bien.

Tu étais adoré par une foule d'inconnus. A présent, tu étais adoré d’un Prince. Tu étais vampire. Ramener à la vie par ton bienfaiteur. Tu vibrais de découverte et d’envie, mais tu ne pouvais encore apprécier ta nouvelle vie. Tu devais contenir toutes ces choses et Arwan réclamait de toi la patience. Tu l’étais, tu avais juste envie de l’aider à sa tâche. Tu vibrais de toutes ces nouvelles choses. Et tu luttais contre ta faim, cette faim puissante qui emballait ton esprit, emballait ton corps. Te faisais vibrer au point d’en perdre l’esprit. Au cœur du Palais au sein de Frégis, tu t’apprivoisais, tu apprivoisais ton existence. Et il était là pour t’y aider, pour te guider. Tu ignorais pourquoi il t’avait sauvé, et ça t’importait peu, il l’avait fait. Et en l’état c’était tout ce qui importait. Tu vibrais de folie, de sentiments et tu allais devoir apprendre, plus que n’importe qui. Car tu avais décidé d’être sa Lune. Il était le Soleil, tu serais sa Nuit. Tu étais l’incarnation tentaculaire du firmament de sa réalisation. Et tu étais prêt à te battre pour ce qu’il était. Tu étais Cyn. A présent, tu étais autre chose.