Physique

Trésor de son ancien maître, Anastasia a connu un certain luxe. Sa peau pêche presque parfaite n’est marquée que par de rapides cicatrices, des maladresses engendrées par la précipitation. Ses longs cheveux d’or encadrent son visage, ses yeux sont d’un profond bleu céruléen. Quand à ses courbes, elles sont généreuses. Cependant, Anastasia ne se considère comme une belle femme. Moyenne, tout au plus. Et si elle apprécie mettre de jolies robes, ce n’est jamais dans l’intention de séduire.

Psychée

Bien élevée, Anastasia est une esclave polie et obéissante, se distinguant par ses bonnes manières et son doux sourire. Cependant, elle est relativement silencieuse, ne prend que rarement la parole par des phrases courtes et claires. Rares sont les fois où la blonde daigne parler d’elle, de son passé ou de ses goûts. Avec habileté, elle coupe court aux discussions indésirées et trop intrusives sur son intimité. En apparence, elle n’a rien à cacher ; ses goûts sont des plus simples, se limite aux plaisirs de la vie comme la lecture ou la sculpture. Bien que l’humaine a en horreur les voyages et il est difficile, même pour son maître, de la faire quitter Carmin et sa couronne.

Aux apparences prudes et occupations chastes, l’esclave est empreinte de vices. Amenée par une enfance torturée, la violence et la mort n’arrivent à l’émouvoir. Elle est parfaitement insensible, n’admirant que la souffrance des autres. Instant grisant, fascinant, exaltant qu’elle n’a, cependant, jamais eu l’occasion d’expérimenter par ses propres soins. Ainsi, la mort de son ancien maître qu’Anastasia chérissait plus que tout et son fidèle familier adoré n’ont provoqué ni tristesse ni désespoir. Son deuil n’a eu lieu car il n’avait guère sa place face  à son absence d’empathie.

Pouvoir

Décrivez le pouvoir de votre personnage (Vampires et Princes uniquement). Attention, celui ci doit être en rapport avec le type de pouvoir de votre clan de naissance.

Histoire

A quatre ans, il l’achète. Loin du froid de décembre, Anastasia trouve un nouveau foyer. Chaleureux, aimant. Une nouvelle vie propice à son bonheur se crée. L’Atlach s’instaure comme une figure paternelle, ne négligeant jamais le bonheur de son esclave. Il prend tout en charge, à cœur, de son éducation à l’épanouissement de ses passions. Rien n’est jamais laissé au hasard. Cependant, son amour pour l’humaine en devient nuisible. Il l’emmène partout avec lui et apprécie grandement passer du temps en sa compagnie. Ce qui signifie aussi pendant son travail.

En bon représentant de son clan, la mort est son quotidien. La souffrance l’accompagne à chaque instant. Du moment où il torture à l’exécution des criminels. Spécialiste dans ce domaine, il est chargé de recueillir information, aveu et d’achever leur courte existence -de façon publique ou non-. Face à ce bain de sang, le regard innocent d’Anastasia s’est perverti. Son esprit, torturé par cette violence, cette mort quotidienne, a été obligé de trouver une solution : l’insensibilité. Là n’est sans doute pas la seule façon dont son esprit enfantin a été marqué. Cette enfance malsaine a détruit ses convictions du bien et du mal, de ce qui est tolérable ou non.

Or, en grandissant, Anastasia s’est repliée sur elle, même casanière, n’appréciant que peu la compagnie des autres mises à part celle de son maître. Elle a ainsi pu vivre, presque normalement, sans se confronter à des regards extérieurs. Jusqu’à sa puberté. Car au fil des années, la blonde devenait une très belle femme qui attirait de nombreux regards ; son maître décide de l’user de sa beauté pour attirer les faveurs des nobles, désireux depuis toujours de s’élever socialement. Ce qui se conclut par un échec, au plus grand bonheur de la jeune femme.

Dans le même temps, le vampire commence à lui laisser une grande liberté, laissant son esclave se faire un avis sur le monde. Les déceptions multiples ne l’ont qu’amener à préférer le manoir de l’immortel. Au point que vers ses vingt-deux ans, l’humaine ne le quitte presque plus, mise à part pour des grossières tâches obligatoires comme les courses.
C’est pendant un de ses rares moments où le drame survient. Une fois rentrée, quelques manteaux pourpres l’attendent sur le pas de la porte. La surprise est grande quand son regard rencontre les cadavres gisant au sol. Un meutre, lui explique-t-on après coup. Sans doute, son familier a tenté de sauver son maître, son héroïsme lui a coûté la vie.

Par chance, Anastasia ne reste longtemps sur le marché. Bien vite, elle retrouve un foyer auprès d’un des enquêteurs.