Physique

Raziel est un vampire de taille moyenne. Ses cheveux autrefois de la couleur de ceux de sa mère sont devenus aussi noirs qu’une nuit sans lune a sa transformation. Des mèches folles viennent parfois couvrir en parti son visage. Il y prend soin mais est en permanence en train de passer sa main dedans, tortillant ses mèches lorsqu’il réfléchit.

Le vampirisme a également beaucoup modifié son regard. Ses iris ont pris une couleur rouge vif et ses pupilles se sont étirées à l’image de celle d’un félin disparaissant pour ne laisser qu’un trait noir à la lumière du jour.

Ses traits sont plutôt fins, élégants même. Un nez un peu pointu et haut vient finir son visage. Son oreille gauche est percée et il y porte souvent une chaîne au bout de laquelle pend un bijoux, souvent l’insigne des manteaux pourpres. Hormis ses sourcils, toute sa pilosité a disparu.

Son corps élancé porte toujours une cicatrice quelque part, plus ou moins récente. Fort heureusement le vampirisme finit toujours par faire disparaître ces lésions auto-infligées. Il les cache sous des vêtements sobres souvent blancs. Le manteau pourpre vient terminer sa tenue quand il est en service, cachant les dagues qu'il porte dans son dos.

Psychée

Son air apathique et lasse est une arme efficace pour cacher son esprit tourmenté. Il essaie coûte que coûte de masquer cet aspect de sa personnalité à son entourage et à lui-même. C’est quelqu’un de droit avec un sens très aigu de la justice, il l'a hérité de son père et l'a fait grandir. Il a horreur de la souffrance gratuite et de la mort d'innocents.

Son rapport à la mort est un peu différent de celui des autres membres de son clan. Il est doté d’une grande ambivalence sur le sujet. Il aime les morts rapide et surtout juste. Un criminel qui meurt de façon nette est l’une des sensations les plus jouissif qu’il connaisse. l’âme qui le traverse alors lui apporte un apaisement immense, proche de celui qui fait suite à un orgasme.  Purification et rédemption dans la mort tel est son crédo. Les criminelles qu’ils soient humains ou vampires de son que souillure à ses yeux.

D’un autre côté, les morts d'innocents, particulièrement quand elles sont violentes, le rendent fou. Abjecte sensation physique et morale, souillure de l’âme. Il vit particulièrement mal ces instants. Un trait qui fait qu’il est assez peu apprécié par les autres Atlach.

Son pouvoir, sa malédiction à tendance à le faire perdre pied. Il est souvent perdu entre réalité et limbe. Ce qui occasionne souvent des absences et dans de rare cas des excès de colère alors qu’il est d’un naturel plutôt calme. S’il déteste la souffrance que lui inflige son pouvoir lors de la mort d'innocent paradoxalement la douleur de son propre corps l’aide. Elle lui permet de s’ancrer dans le monde des vivants. Un corps qui souffre est un corps en vie. Cela à développer un caractère sadique, mais surtout masochiste. Les automutilations sont loin d’être rares. Un comportement qui le rend souvent honteux. Le sexe est aussi un bon moyen de rester chez les vivants pour des raisons évidente. Parfois il s’enivre pour estomper les sensations, particulièrement lors des jeux du colisée ou quand il doit se rendre à Pestenoire.

Il ne se nourrit que d'esclaves d’accord pour le faire, encore un comportement un peu honteux pour l’Atlach, mais il est ainsi.

De ses parents il a également hérité d'une langue habile, d'un franc parlé et de l'amour pour la beauté.

Pouvoir

Raziel est un passeur d’âme. Il est capable de sentir quand une personne meurt. Le rayon fluctue en fonction de la densité de la population et de la violence de la mort. d'une dizaine de kilomètres en ville à une demi centaine dans les endroits moins peuplée. L’âme passe à travers lui ou qu’il soit. Il ressent alors les derniers instants du mourant, les peines et les douleurs. Il a réellement l’impression de mourir à chaque fois. Il arrive à savoir s’il s’agit d’un vampire ou d’un humain et à “reconnaître” la personne s’il l’a connaissait de son vivant où s’il voit le corps après sa mort.

Il arrive qu’il soit entraîné de l’autre côté quelques instants. Le retour à lui-même n’en est que plus pénible. Parfois désorienté à ne plus savoir s’il est vivant ou mort.

Cette malédiction est active depuis qu’il est devenu vampire et n’a trouvé aucun moyen de la mettre en pause. C’est elle aussi qui lui a valu le surnom de Passeur ou parfois Pass mes.

Histoire

La guerre. Ses plus lointains souvenirs d’enfance portent sur la guerre. Enfant perdu, enfance perdue. Il a de vague souvenir d’être passé d’orphelinat en orphelinat, de famille en famille. Rythmé par des combats et la mort, déjà. Une vie de pauvreté pour cette petite tête rousse qui n’en garda pas grand souvenir.

A dix ans sa vie bascula de nouveau, il fut retrouvé. Il avait perdu ses parents, il retrouva deux immortels. Azael et Astoria De Meneldil. On ne peut dès lors pas dire qu’il souffra du reste de la guerre. Protégé et chéri par des vampires, à cette époque troublé il était peut être l’enfant le plus en sûreté.

Il grandit avec son père pour idole. Bien entendu le duc était un homme strict, mais il apprit avec lui les valeurs de la justice à être quelqu’un de fier. L’amour qu'entretenaient ses parents était simplement prodigieux, un roc inébranlable face aux tempêtes. Il reçut l’éducation du à son rang apprenant les méandres de la société vampirique pendant qu’elle se créait. Il ne faisait aucun doute qu’il allait devenir vampire, son père et sa mère ne le laisseraient pas vieillir et mourir. Il serait le fruit éternel de leur amour.

Il peut être dû porter le titre d'esclave pendant quelques années, mais n’a pas souvenir d’avoir été considéré comme tels. Toujours humain, il s'estimait déjà au-dessus d’eux. Il n’était pas n’importe qui, il avait de l’importance.

C’est à vingt-cinq ans que la vie d’humain de Raziel s'arrêta. Son père le changea et au grand désarroi de ce dernier il en était fini de la flamboyante chevelure d’Astoria sur la tête de son fils. le rouge quittèrent ses cheveux pour ses yeux devenant ainsi brun pour l’éternité.

Le cadeau de la vie éternel fut accompagné d’une malédiction. Une malédiction Atlach. Au début, son pouvoir n’avait qu’un tout petit rayon. Il ne ressentait la mort que des personnes se trouvant près de lui. Il lui était donc facile pour lui d’éviter les situations où ce pouvoir lui causait trop de douleur.

A mesure que les décennies défilaient et que son sens de la justice grandissait, le rayon d’action de cette malédiction croissait également. Si la mort des criminels et des rebelles avait un goût apaisant, celle des innocents était de moins en moins supportable. lentement il commençait à être entraîné dans les limbes, un état de stupeur qui parfois rendait impossible de distinguer ce qui était réel ou non. C’est à cette époque qu’il se rendit compte que sa propre douleur physique l’aidait à rester du bon coté. Secrètement, par honte, il commença à se mutiler. Lame, coup, simple morsure, tout était bon pour ne pas sombrer dans la folie voire la violence.

Sentir la mort avait toutefois un avantage qu’il ne pouvait que mettre au service de son sens de la justice. Il décida donc de prendre le manteau et de lui jurer fidélité. Il menait l'enquête, traquait les criminels et les présentait devant le juge, son père. Il était fier de son travail et de ses résultats. Même si l’habit pourpre était à ses débuts empli de vampire d’un niveau social plus bas que le sien, il esperait combler ses parents de fierté.

Mais Erebos et PesteNoire devenaient invivables pour lui. Ce qui se passait dans les caves aux alentours, dans celle de ses parents… Même les fêtes organisées par sa mère, pour des soirées somptueuses, parvenaient à peine à le maintenir hors de la torpeur. Il décida donc de quitter le territoire Atlach pour la capitale. Ces dons d'enquêteurs y seraient le bienvenu.

Il y trouva un nouvel équilibre, son sommeil resta perturbé mais était devenu plus calme. Il mit toute son énergie dans son travail, cachant au maximum son côté masochiste. Il s’interdisait d’avoir des esclaves personnels pour ne pas dévoiler cette face de lui. Il se nourrissait dans le stock des manteaux, uniquement de volontaires. Les résultats étaient particulièrement bons. Plus encore depuis qu’il travaillait avec “Verité” un detecteur de mensonge aux dents longues.

Lui qui s'était juré de ne pas prendre d'esclave, voilà qu’il se retrouvait avec cette douce blonde. Raziel avait senti puis enquêté sur la mort de son maître. Pourquoi l’avoir gardé? Peut être à cause de sa grande beauté et de son air pur… Mais allait-il pouvoir cacher bien longtemps ses penchants à cette petite esclave?

Criminels et tueurs Raziel de Meneldil, l’inquisiteur, le passeur est à vos trousses.