Physique

Marquée par une vie d’esclavage, Alicarya ressemble à une poupée de porcelaine fatiguée. Les années de brimade permanente l’ont marquée, et il y a dans ses yeux verts une lassitude peu commune pour quelqu’un de son âge, mais elle a malgré tout conservé des traits enfantins, presque innocents. Un visage de poupée sur un corps de femme accomplie. Ce physique si particulier lui a souvent valu les attentions non désirées d’autres esclaves. Lorsqu’elle est occupée à travailler sur ses décoctions et ses remèdes, ses traits se durcissent, sous l'effet d'une concentration intense, et elle semble à la fois vieille et jeune. Elle a de nombreuses cicatrices sur le corps, témoins de brimades et de mutilations. Elle privilégie les vêtements noirs et de nombreux gris gris sont attachés à son coup, à ses mains, dans ses cheveux. Elle utilise souvent des cendres et le charbon pour noircir ses paupières et ses mains. Ayant appris la danse assez jeune, et dansant encore souvent, elle a une musculature souple et bien dessinée, et ses gestes, même les plus quotidiens sont emprunts de grâce

Psychée

Solitaire – sauvage – cynique – comédienne – menteuse – ambitieuse
Alicarya est née esclave et elle le sait. Il y a peu de chance pour que cela change un jour. Sa vie est vouée à la saleté, à la violence, à l’humiliation. Mais elle sait aussi qu’elle a des connaissances. Des connaissances que les autres n’ont pas, et grâce à ses dons, elle pourra – sinon s’en sortir – au moins tenir les autres à distance. Elle a appris à jouer des ses habilités. Soigner l’épidémie de dysenterie dans le quartier des esclaves, fournir les herbes pour une nuit sans cauchemars, réduire une fracture. Elle a appris à se rendre indispensable, petit à petit, à faire en sorte d’être crainte et respectée. Mais il y a une facette d’elle que peu de personnes ont vu. Une facette qui rêve de hurler sa douleur, de se déchirer le visage avec ses ongles. Un loup qui rêve de sortir de sa cage, quitte à bouffer ses congénères. Ses "pouvoirs" sont avant tout du sens commun. Elle connaît les herbes, les remèdes pour la plupart des maladies et des infections, et quelques recettes soit-disant aphrodisiaques. Mais elle sait aussi concocter des poisons et certains l'ont appris à leurs dépends. Tous ces savoirs lui ont permis d'être crainte et respectée parmis les autres esclaves.

Pouvoir

Décrivez le pouvoir de votre personnage (Vampires et Princes uniquement). Attention, celui ci doit être en rapport avec le type de pouvoir de votre clan de naissance.

Histoire

Alicarya se souvient de douceur. Des étoffes de soie rouge, de la musique. Sa mère dansant, au milieu d’un parterre d’invités n’ayant d’yeux que pour elle. Elle se souvient des sucreries et des mets au goût extraordinaire. Un cadeau du « maître » selon sa mère. Elle se souvient de la voix de sa mère, lui apprenant qu’une infusion de persil par jour pouvait empêcher une grossesse non désirée. Que la digitale pouvait aider un cœur malade à repartir, mais aussi tuer les importuns. Que la mandragore procurait des rêves prophétiques et pouvait permettre de trouver le grand amour.Elle se souvient aussi d’avoir appris à danser, avec des éventails, au b out desquels pendaient de grands voiles de soie, qui, si on avait les bons mouvements, pouvaient évoquer le feu, ou l’eau.
Ce dont Alicarya ne se souvient pas, c’est du nom de la région où elles habitaient. Du clan auquel elles appartenaient, le clan du « maître ». Elle ne se souvient pas non plus de qui a tué sa mère. Par contre, elle se souvient parfaitement de sa tête au bout d’une pique, et de son corps nu, sur une autre pique, empalé, servant de cible à des archers rigolards. Elle se souvient d’avoir marché longtemps, enchaînée avec d’autres esclaves, avant de parvenir à un énorme champ. Elle se souvient du Contremaître, disant que maintenant, sa vie se résumerait à veiller à ce que le champ soit bien entretenu, et prospère.

La guérisseuse a du mal à se souvenir de son enfance avant le champ. Seuls les enseignements de la mère brillent dans sa mémoire, tel un incendie.

Elle ne devait pas avoir plus de 13 ans lorsqu’elle fut mise au travail. Bêcher, semer, récolter. Encore et encore, année après année. Tailler mes mûriers, nourrir les vers. Une petite fille si seule et si jolie aurait rapidement pu se faire maltraiter par les autres esclaves, mais la jeune Alicarya dégageait une aura très particulière. Le bruit courait que sa mère avait été une sorcière, et la maîtresse d’un vampire très puissant. Aussi, très rapidement on commença à demander à la jeune fille de menus services. Oh trois fois rien au départ. Faire une soupe un peu plus épicée qu’à l’ordinaire, guérir d’un rhume, guérir des insomnies. Et plus le temps passa, plus les demandes se firent exigeantes.  Alicarya appris rapidement à jouer de l’aura qu’on lui prêtait. Grâce aux enseignements de sa mère, elle arrivait rapidement à résoudre les problèmes les plus simples avec une petite décoctions de plantes médicinales. Souvent, elle échangeait ces faveurs contre des corvées, et les autres esclaves n’étaient que trop heureux de lui rendre ce service. Rapidement, elle ne travailla plus du tout aux champs. En échange, elle guérissait les maladies, accouchait les enfants, fabriquait de l'engrais.
Elle profita aussi de ce que d'autres esclaves pouvaient lui apprendre. Les propriétés de certains champignon, la concoction de poison, mais aussi des choses beaucoup plus simple, comme mettre au monde un poulain. Elle eût également la chance d'avoir des notions de chirurgie et d'anatomie grâce à un barbier local.
Parfois, le soir venu, elle dansait pour les autres esclaves des champs. A la lumière des feux de camps, sa silhouette de nymphe effectuaient les mouvement provocateurs et sensuels qu’elle avait vu faire sa mère, il y avait si longtemps, dans une autre vie.

Rapidement, sa réputation grandit. Plusieurs humains venaient la voir d’autres villages pour lui demander de guérir la maladie de leur fils aîné, ou soigner une infection particulièrement pernicieuse.
Elle n'avait que peu de contacts avec les vampires qui, elle le supposait, ne verraient pas forcément d'un très bon oeil ses remèdes de bonne femme.
En règle générale, Alicarya évitait de s’approcher des vampires, et lorsqu’elle en apercevait, elle baissait la tête et tentait de se faire la plus discrète possible. Les seules fois où elle les côtoyait étaient quand on lui demandait de danser. Ses gestes gracieux et languides, ses membres fins et puissants, la sensualité de sa démarche, tout cela plaisait beaucoup.
Sa réputation grandit tant que le Contremaître finit par avoir vent de ces histoires de guérisseuse, et cela ne lui plut pas du tout. Au moindre problèmes, les esclaves se tournaient vers "La Guérisseuse", et il se serait bien passé d'une telle influence. Qui sait ce qu'elle leur racontait en les soignant, et de quoi elle pourrait les convaincre ?  En temps normal, il l’aurait tué, mais Alicarya était jeune et belle. Elle savait danser, et même ses petits remèdes de bonnes femme pourraient en intéresser certains. Si il se décidait à la vendre, il en tirerait sûrement un bon prix. C’est ainsi qu’Alicarya, La Guérisseuse, fut emmenée un beau soir au marché aux esclaves.