Physique

Des yeux d'un bleu si clair qu'ils semblent gris pratiquement blanc se posent vers vous. Bien que teinté en pâle, ils sont nuancés d'un côté sombre à glacial, ils se plongent au plus profond de votre être pour y lire votre nature, pour sonder chaque pensée avec la plus grande difficulté de juger s'il faut vous laisser la vie sauve ou vous sauver de ce monde. Les idées logiques semblent y être absentes, voir trop confuse dans cet esprit juvénile dans sa transformation.

Son teint pâle est assortit à son regard glacial et ses cheveux autrefois blonds sont d'un blanc immaculé. Coupés courts, ils semblent pourtant aussi indomptables que l'être musclé et déterminé qui se trouve devant vous. Ses épaules ne sont pas aussi larges que chez d'autre guerrier, mais il est facile de deviner leur souplesse en observant la musculature. Ce nouveau vampire était un humain ayant été formé pour l'arène et le combat. Sa force ne réside pas dans sa taille qui est dans la moyenne, voir un peu petite chez un mâle, tout juste un mètre soixante-treize, mais dans la facilite avec laquelle il se déplace et son agilité. Le dure labeur est, par ailleurs, facilement devinable grâce aux nombreuses cicatrices couvrant certaine partie de son corps. Alors que rares sont les marques de morsures laissées sur son derme blanc. C'est toute fois une marque de brulure étrange qui attire votre attention. Elle se couvre son dos, se répandant étrangement vers le côté sur les côtes et les épaules. Une marque semblable à un baiser des flammes, mais différent par son origine et sa nature.

Quand il marche, c'est tel un félin qui posa son pied et non se laisse tomber comme la démarche humaine. A chacun de ses mouvements, un contrôle parfait prodigué par des leçons sévères se dévoilent. Et quand le moment vient de se battre, il est tel un serpent qui frappe sans prévenir, un rapace tombé du ciel avant son ombre, un léopard sautant sur sa gazelle. Tout dans son corps à été formé pour une seule chose, tuer son ennemi et il le fait bien, peut-être même trop. Ses gestes ne sont jamais doux, mais toujours fermes et avec rapidité qu'il peine encore à contrôler. Cette nouvelle force qui le rend parfois maladroit s'efface quand il se concentre.

Sa tenue vestimentaire est simple: n haut le corps qui n'entrave jamais ses bras, de sorte à toujours pouvoir dégainer ses deux sabres courts et courbés qu'il manie divinement et un pantalon un peu plus large qui lui offre des jeux de jambes agiles, mais c'est avec une certaine fierté qu'il porte autour de sa taille la cape qui le dérange trop pour être à ses épaules. Tandis que ses pieds, eux sont toujours nus pour le sol. Que se soit par habitude ou pour mieux sentir le mouvement, Alex ne porte jamais de chaussure, à moins d'y être contraint. Le plus important et non le moindre, le jeune vampire porte toujours des gants sombres en soies qui cachent et bloque son dangereux pouvoir si rebelle.

Psychée

Son esprit est confus. Son désire pour le sang n'est pas encore maîtrisé, pas plus que son pouvoir qui le fascine autant qu'il le dégoute.

Toutefois, avant d'être devenu un immortel, Alex était quelqu'un de joyeux. Il pouvait même être gentil et bienveillant envers ses proches. Ce qui était un vilain défaut, puisque ce gentil enfant souriait un peu trop pour un gladiateur à venir. Dès qu'il montrait ses dents avec cet éclat de rire, il baissait les yeux s'attendant à un coup de fouet pour ce manque de contrôle. Hors, les moments joyeux n'étaient guère nombreux entre les mains de ce contre-maître spécialisé pour formé des combattants. Si rare était-ils, que les instants d'insouciance n'étaient que plus précieux. Et quand le rire joyeux n'était pas possible, c'était un plus nerveux qui prenait plus, suivit par un traitement douloureux.

En grandissant, l'enfant joyeux se renferma. Il devient plus froid et insensible face à la douleur des autres. Sa compassion fut noyée et avec elle, l'affection possible. Alex se transforma en une machine destinée à obéir aux ordres. Ce qu'il faisait sans broncher, ni même regretter.

Ce côté froid et insensible resta gravé après sa transformation. Il n'éprouve que peu de désire de possession. Son seul véritable but est de vivre à tout prit. Être devenu ce qu'il craignait et haïssait ne le dérange pas vraiment. Ce n'est qu'un moyen comme un autre pour vivre.

Pourtant, derrière cette froideur rebelle et indomptable, se trouve le soldat. Il a toujours été obéissant et il le sera à jamais. Le prince qu'il a décidé de protéger ne peut qu'en être honoré, car Alex est un serviteur déterminé et loyal. Bien qu'il n'avait pas le choix avant, l'avoir est désormais la seule raison qui le pousse à s'y tenir. Il ne changera pas d'avis sans raison et il en faudra beaucoup pour le faire renoncer. Même mourant il se battra pour ce choix, car c'est tout ce qu'il possède véritablement.

Quand il s'agit de ne pas tuer ou être tuer, Alex est perdu. Son cerveau peine encore à savoir comment réagir et ce qui lui est autorisé. Il ressemble plus à un pantin qu'à un être vivant. Avec le temps, les contacts, il apprendra à redevenir plus humain. Il parviendra surement à éprouver de la compassion et de l'attachement, mais c'est quelques choses d'inaccessible pour le moment et il en a conscience.

Son nouveau statu d'immortel lui est trop étranger. Quand il rencontre un autre vampire, il se montrera serviable et bienveillant. Ce n'est pas de sa faute, il n'arrive pas à considérer un autre comme étant son égale, lui qui a toujours été inférieur.

Quand à son point de vue sur son pouvoir, il le considère comme une malédiction, mais aussi une bénédiction. Le mal dans l'un par la souffrance qu'il inflige en conduisant le vivant vers la mort. Et le bien dans ce mal grâce à la puissance qui en découle. Il suffit d'un contact physique pour faire avouer et soumettre n'importe qui.

Pouvoir

Nécrose tactile: Le touché de cet être fait s'assombrir la peau, aussi bien de la victime que de l'utilisateur, et provoque une nécrose qui grandie à vue d'œil et ne cessera de se propager que si le contact physique est rompu. La nécrosée peut être soignée avec le temps chez un vampire, mais enlever la chair nécrosée reste le plus facile pour un humain. De plus, ce pouvoir laisse une marque de brulure sur la peau d'Alex à cause de son manque de contrôle.

Ce pouvoir qui peut s'activer partout sur le corps du vampire ne peut être actif que sur une zone de petite taille, environ 20centimètre carré de peau, et une seul à la fois. Le pouvoir peut s'activer pendant cinq minutes par jour au maximum et cela épuise considérablement le jeune vampire. Avec le temps ce dernier pourra se prolonger progressivement d'une minute par dix ans.  De plus, comme Alex ne le contrôle pas assez, son pouvoir s'active sans son avis aux niveaux de ses mains, forçant le nouveau-né à toujours porter des gants.

Histoire

"Tu serras..."
Ces deux mots n'ont jamais trouvé la moindre fin. L'homme qui les prononçait était pourtant quelqu'un de fort, voir même d'immortel aux yeux du jeune garçon aux cheveux blonds. Il les entendait encore sortant de la bouche de cet être plus âgé que lui et pourtant si jeune en ce monde. Ce même individu qui avait repoussé l'enfant tous les jours en hurlant qu'il ne serrait jamais bon à rien. Le pauvre bambin de cinq ans ne comprenait pas cette vie complexe à laquelle cet homme le préparait en l'ignorant et dont sa mère essayait de le protéger. Comment garder un oiseau blanc et intacte dans ce monde de sang?  Ce fut impossible, tout comme l'homme qui avait commencé sa phrase ne pourrait jamais la finir. La lame qui trancha son cou avait été vive et elle brillait du sang qui la couvrait alors que le gamin blond regardait la tête roulé au sol. La mère hurlait, le cœur déchiré de voir cet être si cher avoir tout perdu. Ne l'avait-il pas mérité? Tenter de tuer un vampire, qui plus est, le propriétaire de ces gladiateurs, des ces humains destinés à l'arène qu'il élevait d'une main de fer, était un crime sans appel. Le jugement fut rendu et la sentence exécuté dans la foulé et pour bien faire, devant tous les autres esclaves. La leçon était claire et net, personnes n'avaient le droit de se rebeller et de prendre les armes.

Pourtant, plus les années s'écoulèrent et pire fut la situation.
D'abord parce que l'enfant aux cheveux blonds grandissait trop lentement comparés aux autres, mais aussi, parce que le sourire qu'il avait si fièrement et toujours eu, s'était effacé. La mort tragique de la mère n'y était pas pour rien. La maladie fut atroce et le vampire, en charge de cette femme, ne voyait d'elle qu'un enfant fragile à nourrir qui ne deviendrait rien. Si la pouliche ne donnait rien de bon, il ne servait à rien de la garder. Quand au poulin, qu'en faire? Il mangeait les restes et faisait les tâches demandées, ce qui lui donnait le droit de vivre.

Un droit qui manqua de lui échapper le jour des huit ans du petit blond. Un des nouveaux esclaves étaient violent et cruel. Frapper sur ce qui ne pouvait se défendre lui plaisait et lui donnait des envies interdites. Si sa proie ne se débattait plus à cause du désespoir, c'était encore plus jouissif. Entre la violence des coups, la faim, l'épuisement et les abus qu'il subissait, l'enfant devient autre chose. Il trouva un jour une force dont personne ne pensait qu'il en était le propriétaire. Un simple morceau de verre suffit pour trancher la gorge de son violeur. Le supplice qui avait duré six mois prenait soudainement fin, et l'enfant pensait que sa vie, son enfer, allait enfin cessé.

Pourtant, il n'en fut rien." Tu serras un gladiateur à partir de maintenant." Souriait le vampire de ses dents blanches. Il avait les yeux emplis de cette hâte nouvelle qui flamboie rarement chez ces êtres inhumaines. Ces monstres, c'était ainsi que les nommaient les autres esclaves destinés à l'abattoir qu'était l'arène. Le vent de la rébellion n'était que plus forte dans les rangs des opprimés qui avaient le luxe d'avoir en entrainement.

L'enfant grandit, son apparence changea. Son corps fragile possédait une force de vivre qui le rendait dangereux. Il était obstiné et déterminé à devenir plus fort, encore et toujours. Quand les autres dormaient, lui, il continuait de s'entrainer, jusqu'à suer du sang. Il poussait ses muscles toujours trop loin, tirant sur ses os, ce qui ralentissait toujours plus sa croissance jusqu'à la couper. Si négligeant aux yeux du maître qui ne cessait de jurer sur ce Blanc-Bec inutile. Ce petit surnom se généralisa, Alexandre n'était plus que le Blanc-Bec inutile qui n'allait pas être jeté aux lions sans avoir déjà un pied dans la tombe.

Il devait avoir dix-sept ans quand un vieux combattant, agacé par ces années de douleur, lui donna le meilleur conseille au monde: "Le repos fait partit de l'entrainement." Impensable, mais vrai, le jeune homme écouta le vieillard. Cet esclave usé n'allait plus servir à grand chose, mais ses conseilles aidèrent ceux qui en avaient besoin. Le Blanc-Bec vit en cet homme un père. Il veilla sur son aîné jusqu'à ces derniers jours qui ne se firent pas attendre. Ce monde de douleur était trop injuste aux yeux du blond qui rêvait de devenir autre chose, quelqu'un d'autre qui pourrait changer le monde.

"Tu serras dans l'arène demain, Blanc-Bec." La voix de son propriétaire résonna dans le crâne d'Alexandre. Son premier combat fut annoncé le lendemain de la mort du père symbolique. Non préparé à une telle situation, le blond n'avait jamais affronté quelqu'un pour de vrai. Pire encore, il s'était toujours entrainé avec des plus jeunes que lui à cause de sa petite carrure. La mort l'attendait clairement dans cette fausse pleine de crocs.

La foule hurlait, les paris étaient pris. Équipé de cuir, Alex observait l'arène d'où venait le murmure incessant. L'adversaire fut clamer avec joie à son entrée, la mort attendait le Blanc-Bec face à un homme qui faisait deux fois sa carrure et deux têtes de plus qu elui.

"Tu serras fort." C'était les paroles que son père, cet homme qui était mort dans son lit, lui avait dit avant de se figer à jamais. Cette force qu'Alex ne pensait pas avoir, il allait la découvrir. Alors que son sang était répandu sur le sable, il ouvrit les yeux. Vivre, c'était tout ce qui comptait et peu importait le comment. Peu importait les idées rebelles de ses confrères enchaînés. Un lion se réveilla dans son corps, féroce et rapide, il frappa avec force. L'échange des coups se prolongea et étonna la foule. Le Blanc-Bec, la petite chose inutile était comme son géniteur, un monstre caché dans un corps d'homme. Une bête féroce qui parvient, malgré la douleur et les blessures, à renversé la situation. Il tenait entre ses mains la gorge de son adversaire et sans même attendre la moindre jugement, le blond exécuta cet inconnu. Le souffle de vie quitta le visage déformé par les coups répétés férocement.

Le gamin était devenu un homme, le Blanc-Bec fut simplement nommé Le Blanc. Son nouveau nom ne lui collait pas tout à fait, mais il avait ce visage pâle et se regard aussi vide qu'une page blanche. Ce petit enfant si joyeux qui courait partout, même alors qu'on le repoussait, était devenu aussi froid que du marbre. Il ne faisait preuve d'aucune pitié. Le sang qui maculait son corps lui valu la faveur des hommes qui voulaient voir la souffrance et des femmes qui voulaient savourer sa puissance. Il n'y prenait aucun plaisir, les drogues aidaient pour surmonter ces périodes de sexe qu'Alex ne comprenait pas. Il le faisait parce qu'il devait obéir, mais il n'y prenait aucun plaisir, aucune satisfaction. Ce n'était pas un jeu pour lui, mais son unique moyen de rester en vie, en devenant indispensable, inoubliable.

Vingt quatre ans, ses épaules s'étaient un peu élargies, sa carrure restait mince, mais son pas était plus agile que par le passé. Ce fut une vampire au visage masqué qui l'acheta à pris d'or. Une véritable fortune, pas uniquement pour Alexandre, mais aussi pour les deux autres meilleurs combattants humains de Haut-Le-Vent. Que cherchait cette étrange vampire qui murmurait souvent à l'oreille de son esclave favori qui parlait pour elle d'une voix forte. L'être qui la servait ne semblait pas plus humain que sa maîtresse. Son regard avait perdu cette détermination de vivre, cette flamme si froidement étouffée.

La demeure de la créature était emplis de cris et de douleurs. L'odeur de sang et de la mort était à peine supportable. Rapidement, le tourment commença. Les esclaves achetés étaient torturés toute la journée et la nuit, il devait sans cesse accomplir des travaux sans logique. Porter des pierres dans une pièce pour les conduire le lendemain dans une autre et revenir le jour suivant dans la précédente. L'épuisement était récompensé de coups de fouets. La douleur n'apportait que le sourire de cette chose monstrueuse à l'apparence humaine.

Après six mois, elle prit un des trois gladiateurs. Alexandre l'entendit hurlé dans tout le palet de cette bête. Pendant de nombreux jours, les esclaves purent se reposer, mais ils ne savaient rien de ce qui avait lieu à l'étage. Ce n'était que par moment qu'il se doutait de quelque chose, quand des esclaves moins aptes à la violence étaient tirés de leurs cages pour être trainé en haut. Leurs cris résonnaient quelques secondes avant un silence étouffant.

Puis l'enfer reprit. Le travail sans raison se poursuivait chaque jour et chaque nuit. La douleur n'était plus qu'un écho des hurlements. Ce que la vampire faisait était interdit. Elle n'avait pas le droit de se faire une armée de nouveau-sang. Ces êtres dénués de raison et affamés développaient tous un don lié à sa ligné, mais insatisfaite, elle en tuait la plus part. Se goinfrant pour cacher sa faiblesse physique, elle ne cessait de donner son sang que pendant quelques jours entre chaque nouveau vampire. Si l'un d'eux risquait de devenir une menace, elle le détruisait aussitôt. Ce qu'elle visait, c'était la couronne, pour y arriver, elle devait détrôner son prince, ainsi que tous les autres.

La couleur du ciel s'était effacée depuis longtemps de l'esprit du Blanc-Bec. La douleur ne le faisait plus hurler. L'épuisement avait usé ses muscles et sa peau. Il avait trop maigrit, tout comme les autres pour être utile. Pourtant, alors que la fatigue commençait à avoir raison de lui, la cruelle créature leur offrit du repos et de la nourriture. Sa bonté cachait son empressement. Elle devait se faire une armée plus rapidement, les doutes prenaient forme. Elle le sentait derrière ses yeux, sous sa peau et de sa chair, son prince doutait d'elle!

Pourtant, la créature avait été si prudente. Son avidité pour les esclaves variés étaient connus, tout comme sa soiffe difficilement rassasiable. Qu'est-ce qui l'avait trahi? Elle n'en savait rien... L'étau se refermait, mais l'espoir naissait. Habitué à vivre sur le fils, Alex fut le premier à retrouver ses forces. Sa soif de vivre poussa la vampire à le choisir hâtivement. Son sang répugnant dégoûtait le blond autant qu'il sentait en lui une nouvelle force, remplaçant ce qui lui avait été arraché. Le liquide vital le tortura, mais la douleur il connaissait. Il la contrôlait et savait comment la bloquer. Il ne hurla pas, pas alors que sa nature profonde était en train de changer. Sa peau si pâle s'assombrit par endroit, ses cheveux blonds perdirent leur couleur. La vampire observa le changement au cours des journées. Jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux. Étrangement, elle n'avait jamais donné son sang qu'en le versant sur son visage, ignorant la raison de cette peau étrange, elle avait jugé plus sûr de ne pas le toucher. Un choix avisé qui se démontra quand un esclave lui fut offert. Ses doigts sombres se fermèrent sur une peau fragile qui se vit empoisonnée par le contact. Le sang que le nouveau vampire goutta devient rapidement immonde et avarié. Sa proie pourrissait dans ses mains, ne laissant rien de mangeable et une faim redoutable. L'épuisement brusque qui le prenait lui faisait perdre conscience pendant des heures.

"Tu serras Ma Victoire..." Jubila la vampire en s'assurant qu'il ait toujours à manger sans jamais le toucher.

Puis un jour, alors qu'Alex retrouvait sa raison pendant des périodes assez variables, la porte de la demeure fut enfoncée. Des hommes portant des manteaux rouges entrèrent. La vampire hurla en allant libérer des chaines ses jouets. Ce fut en second qu'Alex se vit détacher les mains, le bien vilain jouet attrapa sa créatrice pour la mordre au coup. Le contacte physique la rongea progressivement, elle hurla, quand un autre la poignarda dans le dos, peu avant que des vampires n'arrivent pour voir la scène atroce. Les chevilles toujours attachées, Alexandre se libéra de ses fers en observant les nouveaux arrivants qui essayaient de déterminer ce qu'ils devaient faire. Les prisonniers ne leur laissèrent aucune chance, ils prirent la fuite par la fenêtre.

Le Blanc, prit dans sa course doté d'une nouvelle force qui le conduisait dans les marais. Pourquoi une Altach se trouvait-il dans Erebos? Une question qui ne faisait qu'éveiller le doute sur la nature perfide de la créature avide. Les pas empoisonnés du Blanc-Bec le guidèrent vers un endroit qu'il n'avait jamais vu, qu'il n'imaginait pas même dans ses rêves les plus fou. Un trou s'ouvrait vers le sol, cela ressemblait à un tunnel, une porte de sortie vers un autre monde. Le terrier du lapin d'Alice? Sauter dedans n'était pas une bonne idée, mais l'esprit embrumé et déséquilibré du jeune vampire le fit plonger.

L'enfer aurait pu se terminer avec une gueule géante de reptile se fermant sur lui. Ce qui fut le cas, mais la peau nécrosante de la proie poussa l'Alpha à surgir de son nid. Les manteaux Pourpres qui poursuivaient le prisonnier tombèrent sur un os. Le serpent dangereusement grand venait de cracher leur prisonnier au sol. Ce dernier saignait, mais ce n'était pas grand chose à côté de la chair mordue par la pourriture qui s'agitait devant eux. Comment tuer un Anaconda Alpha devenu fou de douleur? La réponse fut celle que leur donna leur ennemi. L'enfant de rebelle, le transformé sans autorisation, se redressa pour foncer vers ce mur d'écaille. La bête le repoussa, le moindre contact, même brève, le rongea. Refusant de regarder une telle agonie, un des manteaux passa à l'attaque, mais un bras se tendit devant lui. Le combat, c'était à cet type sans nom qui devait le régler.

"Tu n'es qu'un monstre! Achève le!"

Les yeux gris se tournèrent vers le soldat qui le dévisageait. La main tourna pour tendre la paume vers le ciel. La demande formulée sans mot fut accordée. Le soldat donna son épée. Le prisonnier serra la garde faite de bois et de cuire qui devient poussière. Heureusement, la prolongation de la lame offrait une maigre poignée. Suffisante pour brandir l'épée et décapiter la bête. Le sang noya l'eau croupie qui réagissait étrangement au contact du jeune vampire. Il planta l'épée dans le sol avant de regarder sa victime avec cette tristesse qu'il n'avait jamais pu dévoiler.

Ce fut un sifflement qui bloqua le passage du manteau pourpre. Près de l'épée sans poignée, un serpent imposant se tenait, bloquant le chemin. Le reptile avait jugé que celui qui venait de pourfendre son oppresseur était digne de sa protection. Une étrange idée, un étrange sentiment qui fit tousser Alex. Il sentit en lui en changement, sans comprendre comment ni pourquoi, son pouvoir cessa de lui prendre tant d'énergie et de force, mais aussi de raison. L'obscurité qui couvrait son corps laissa place à sa peau pâle et blanche, marquée de stigmates. Il se redressa, pour regarder ces vampires qui étaient venus pour stopper sa créatrice, avant de s'effondrer dans la boue. L'anaconda fut plus difficile à maîtriser, que de redouter de toucher cet être à la peau changeante et au don dangereux.

Porté aux pieds du prince de son clan, le choix lui fut offert. "Vivre... je veux vivre. Vivre avec un but." Avait dit Le Blanc. Son nouveau maître, son prince en fut satisfait. Non pas par le désespoir des paroles, mais par la rage qui brillait dans les yeux claires. Par cette volonté absolue d'obéir à celui qui lui tendrait la main. Protéger, sacrifier et même tuer, tout serait possible.

"Tu serras formé pour devenir un manteau pourpre. Tu serviras et obéiras." Un but, un but bien réel et inespéré. Après cinq mois de tourment face à cette transformation qu'il n'avait pas souhaité, Alex allait avoir droit à du repos. Un long repos de nombreux jours qui s'enchainèrent avec de courtes périodes de lucidité et d'éveille durant lesquels un vampire lui offrit son sang. Qui était-ce, Alex n'en savait rien, mais le cadeau fait, il ne l'oublierait pas, pas comme le visage de l'individu qui veillait sur lui. Une bienveillance qui prit fin progressivement, le sevrage arriva à son therme, mais le jeune vampire avait encore bien trop de mal à gérer son pouvoir qui lui prenait tant d'énergie.

Jusqu'au jour où enfin, Alexandre Le Blanc tenait sur ses jambes. Son esprit était aussi claire que possible, mais il était surtout déterminé à accomplir sa nouvelle tâche. A tout prit, il voulait vivre et obéir, comme il l'avait toujours apprit. D'autant qu'il n'était plus seul, le serpent qui ne l'avait pas quitté jusqu'à montrer ses crocs à ceux dont il n'avait pas confiance, partageait désormais son histoire.

"Qui serras-tu?" Etait là question qu'il était désormais tant de lui poser.