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Lucanus le prêtre qui oublie tout [ Terminée ]

Lucanus Clirwelle
Lucanus Clirwelle
Clirwelle
Messages : 232
Date d'inscription : 04/08/2020

Lucanus Caelius


« Navré j'ai oublié. »


Informations



Prénoms :  Lucanus ( qui se veut Lumineux), mais il préfère Lucas, sans raison précise.
Nom : Caelius ( qui signifie Céleste)
Age : 31 d'apparence [ 254 depuis sa naissance ], il ne sait plus le nombre d'années qui ont défilées.
Clan : Clirwelle, c'est du moins ce qui est gravé sur un bracelet qu'il porte.
Groupe : Vampire
Métier : Prêtre de Serena
Orientation sexuelle : Sans contre indication, ses goûts sont vastes et indéfinis.
Situation familiale : Seul, d'aussi loin qu'il se souvienne.
Familier : Aquila, un aigle qui représente la puissance impérial.


Pseudo : Evelyne MarkRouge, Niraki~
Comment avez vous connu le forum ? DC
Avez vous signé le règlement ? Oui sieur
Un dernier mot ?  J'aime écrire



Physique

Ce vampire est grand, il mesure deux mètre cinq. Il semble même bien plus imposant de près que de loin. Ses épaules larges intimident facilement, tout comme sa peau sombre d'un  brun foncé comme le chocolat. S'il n'avait que la taille et le teint, il ne serait pas aussi imposant, se sont ses muscles qui étonnent le plus. Bien taillé dans sa chair, il ressemble plus à un ancien combattant sur entraîné qu'à un prêtre. Hors, son visage fin aux traits marqués d'angles et assez fin lui donne un côté plus doux. Il semble toujours neutre et jamais en colère, dans ses yeux règnent une tristesse infinie. La cicatrice qui balafre son œil gauche et celle de son front sont aussi mystérieuses que le calme constant qui l'habite. Elle n'est pas unique sur son corps figé dans le temps, mais les autres sont moins visibles sous ses habits. Il ne les cache pas, elles ne représentent juste rien pour lui. Montrer ses bras couvert de marques anciennes remontant à sa vie d'humain ne le dérange pas. Ces traces du passé ne lui apporte aucune rancœur, ni la moindre émotion, car elles ne sont rattachés à rien pour lui. Pas plus que son propre visage dans la glace, il n'y voit qu'un homme à la peau sombre, aux cheveux encore plus foncés et aux yeux d'un rouge rubis particulier.  Les bijoux qu'il porte devaient lui rappeler des souvenirs, mais le temps les a effacé, alors par habitude, il les met. Il ne sait plus s'ils ont de la valeur ou non. Toujours était-il que la parure lui va particulièrement bien. Le fer sombre qui se détache gracieusement sur son torse est accompagné de plumes d'un rouge proche de ses yeux qui les rendent plus vivant. Seul sa tenue de prêtre datant d'une autre époque lui dit qu'il ne peut oublier sa vocation. L'amour qu'il attache à ses dieux qu'il ne connait qu'à travers les paroles qu'il avait entendu enfant, persistent dans son esprit abîmé.

Ses paroles celles que Lacunus prononcera, seront toujours douces,. Il n'est pas timide, mais il semble particulièrement renfermé sur lui-même. Ce grand vampire à l'allure marqué possède une démarche calme et presque sereine.  Il dégage de lui une douceur et une sagesse infinie. Pourtant, la sagesse vient avec le savoir et c'est là tout le mystère. Il ne sait rien sur le monde qui l'entour. Il en oubli les traits dès qu'il détourne le regard.

Pourtant, malgré cette mémoire malade, il ne peut oublier de sourire doucement. Une expression et une attitude de douceur qui le différencie tant de tous. Il tendra toujours la main,  plus d'une fois à la même personne, sans jamais en éprouver le moindre regret, car son cœur est généreux. Il peut aider, mais parfois il faut le guider et il n'ose demander. Ce n'est pas par peur d'être impoli ou mal vu, il ne sait juste plus ce qu'il devait demander. Alors son air enfantin naïf surgira. Une maladresse touchant qui se montre parfois sur ses traits un peu dur d'homme.



Psychée

Le regard plongé dans le soleil, il attend de se souvenir. Il patiente douloureusement dans l'espoir de retrouver cette femme qui depuis longtemps à disparu. Tout ce qu'il souhaite, c'est la voir encore une fois. Un désir fou qui assombrit souvent son esprit, son regard et son attitude. Bien qu'il puisse sembler renfermé et triste, il n'est pas dépressif, seulement rattaché à l'unique souvenir qu'il garde. Une chose si rare et précieuse qui ne l'aide pas à avancer.

Cet homme de foie est attaché aux traditions, bien qu'il les oublies tout le temps. Pourtant, il s'efforce de noter dans un livre qu'il garde avec lui, pour guider les autres. C'est son devoir, son unique mission. Il se doit de tout faire pour rapprocher le peuple de ses dieux si protecteurs. Il voue un véritable culte à Tyweel qui représente toute justice en ce monde. Pour lui, le bien et le mal n'est régit que par ce dieu. La chance qui sourit vient de son opposée Serena. Elle est malicieuse, mais au fond, elle a un coeur pur, comme chaque être vivant sur ce monde. C'est à travers cette foie aveugle qu'il avance sans jamais reprocher les erreurs des autres, à travers sa foie pour Serena. Après tout, il n'a pas le droit de juger, ce pouvoir ne lui appartient pas. Et de ce fait, il aidera n'importe qui.

Toutefois, son esprit fragile ne lui permet pas de réfléchir pleinement. Il aura tendance à croire sans détour tout ce qu'on lui dit. Ce fut déjà arrivé et il en eut une expérience bien sombre qui ne resta pourtant pas dans son esprit. Tout comme trois jours plutôt, il ne pourra vous dire ce qu'il faisait. Son esprit est malade, une maladie provoquée par son passé humain qui ne pu être soigné. En devenant immortel, il scella à jamais son état physique blessé. De ce fait, il ne peut garder en mémoire bien longtemps ce qu'il vit. Certain événement ou sentiment durent dans le temps, mais beaucoup de choses lui manquent. Pour paré ce problème, il tient un journal, mais parfois il ne parvient pas à se relire. Les visages lui sont tous inconnus ou vaguement familier. Il traitera même un dangereux fugitif comme son propre frère.

Cette faiblesse de jugement ou de mémoire lui rend la vie difficile. Il le sait qu'il a un problème, mais lequel déjà? Quand il se regarde dans un miroir, il doit se toucher pour réaliser que c'est lui qu'il voit. Certes, il a apprit à écrire et lire, mais ce fut long et compliqué. De cette étrange détresse, il vous donnera un sentiment douloureux et complexe. Il n'est pas mal heureux de son sort, au contraire, tout lui est plus facile à accepter. Sa vie n'est qu'un changement perpétuel du monde qui l'entour. Les rares choses qui lui sont gravés dans le coeur, sont encore dans son esprit.



Pouvoir

Vision de l'aura.
Les yeux rubis de Lucas peuvent voir l'aura d'une personne du moment qu'il voit la peau. Celle-ci peut prendre différente forme, différente couleur et consistance. Il peut la voir sombre ou clair, lumineuse ou effacée. Tout dépend de l'état d'esprit et de la nature profonde de la personne qu'il voit. Ce pouvoir, lui permet plus simplement de connaître une personne et de savoir si elle est digne de confiance.
Il peut arriver que Lucanus ne devine que la trace d'une aura. Une infime marque laissée sur un objet lié profondément à une personne. A travers une trace de sang, il peut vaguement voir l'aura, mais elle sera faible et s'effacera rapidement avec le temps. En moins de quelques minutes, celle-ci disparaît.

→ avec sa transformation en héritier il peut en outre voir des images rémanentes au côtés d'objets ou de personnes qui prennent la forme d'un évènement, comme une photographie. Cela peut lui permettre d'avoir des informations sur la personne et son passé.


Histoire

« Maître, il est temps pour moi de vous quitter. » Murmura la vieille dame qui prit place à côté du noble vampire au regard plongé dans le disque solaire. Son visage se tourna lentement pour se poser sur la femme à la peau pâle et aux cheveux d’argent. Ses yeux fins étaient plissés et tournés vers le soleil. Un fin sourire glissa sur son visage tandis qu’elle posait une main sur le genou de son maître.

-De quoi parles-tu Nalla ? Demanda l’homme à la peau sombre qui admirait l’image qu’il voyait d’elle. Un doux nuage bleuté qui entourait cette femme qu’il voyait avec les traits d’une jeune femme. Les longs cheveux d’obsidienne qui parcouraient son dos en se perdant maladroitement sur ses épaules. Une peau lisse et délicate à la pâleur qui rougissait au premier rayon solaire. Surtout, de grands yeux d’un bleu profond, aussi vivant que l’océan, aussi changeant sous le soleil que l’immensité bleue qui s’étend à perte de vue. L’homme ne voyait qu’une beauté jeune et vive d’esprit au sourire charmant et à la douceur de l’âme.

« Mon doux maître. Nalla est mon ancêtre. Je suis Mariana. » Dans les yeux marqués par le temps, une larme naquit. Une goutte d’eau salée à la pureté qui reflétait son cœur si tendre. La femme prit la main de cet être figé dans le temps. Elle la serra doucement avant de poser son front dessus. Le temps, il lui faisait brusquement défaut.

-Ma-ri-a-na ? Ton nom n’était-il plus Nalla ? Hésita la noble créature en fixant cette pauvre être si proche de la fin. Il pouvait la voir, voir sa véritable apparence son cœur le refusait. Ce maître ne pouvait perdre une autre femme si chère à son âme.

« Vous m’avez aimée. Vous avez limité votre faim pour vous assurer mon bien être. Mais ma fin est proche, je le sens dans mes vieux os. Voilà déjà cinquante ans qui je suis à votre service. Mon devoir était de veiller sur vous et de m’assurer que vous ne seriez jamais seul. J’ai failli à ce devoir. » La dame releva lentement son visage pour regarder les yeux de rubis.  Il fronça les sourcils en pressant cette main pour la poser sur son torse gravé dans le marbre.

«  Mon doux amour… ma dernière tâche est de vous rappeler qui vous êtes. » Il l’interrompit en posant une main sur la joue ridée et chaude. Du pouce, l’homme chassa la larme qui gâchait l’instant si formel. Mariana posa ses doigts sur cette main pour la presser tendrement en fermant les yeux. Sa respiration était faible et difficile. Son cœur peinait à battre.

« Ma mère m’avait raconté votre histoire. Puis, avec le temps, j’ai pu lire les notes de Nalla. Cette gentille Nalla avait pris soin de vous avez ce qu’il vous était arrivé, mais il vous impossible de vous souvenir d’autre chose, hormis du profond amour que vous avez pour elle. Votre passé vous est si lointain, si difficilement oublié. L’entendre, sera comme vous raconter une histoire, mais vous l’avez vécue et il est mieux que vous l’ayez oublié. »

-Ne parle plus… J’entends ton cœur s’agiter. Ton aura s’assombrit. Ton souffle s’étiole. Économises tes forces, le temps soignera ton maux. Murmura la créature un posant un baiser sur ce front si fragile. Il la tira lentement et avec une douceur emplie d’amour, pour l’appuyer contre lui. La dame ne s’écarta pas, elle le remercia silencieusement d’être aussi doux.

«  Mon maître, votre histoire commence…

Dans un petit village. Là où le soleil est toujours présent. Une famille plus riche vie pas loin de votre maison. Leur fille est toujours joyeusement venue vous chercher pour aller jouer. Votre mère souriait en vous disant d’aller prendre soin de la petite dame. Sa peau pâle et ses cheveux plus sombres que les votre ont toujours attirez votre attention. Sans parler de son sourire, si doux qui vous forçait à tout lui donner.

A l’époque, la guerre n’avait pas encore eu lieu. Le monde vivait dans cette fausse paie que vous croyez avoir pour toujours. Votre famille était pauvre, mais ce n’était pas pour autant que vos parents et vos quatre frères étaient malheureux. Au contraire, tout vous semblait a porté de main, du moment que Nalla était près de vous. Elle apportait souvent ce rayon de soleil quand vous aviez peur après les histoires de votre grand-mère sur les monstres cachés dans la nuit. La jeune enfant vous donna le courage de courir au clair de lune.

Ce soir-là, alors qu’il faisait si chaud, Nalla et vous alliez à la rivière. Elle n’avait que sept ans et vous à peine plus. Pourtant, votre grand-frère refusa de vous accompagner. Il vous jugea assez grand pour ne courir aucun danger dans l’enceinte du village. Une erreur qu’il ne put jamais se pardonner, car, cette nuit lourde de chaleur fut celle où un monstre vous attrapa tous les deux. Vous n’étiez pas les seuls enfants à être emporté jusqu’à une sombre demeure. La créature appréciait beaucoup le sang enfantin et si facilement empoisonable.

Pour une raison que vous ignoriez au début, il se contentait d’admirer la petite Nalla. Sa beauté avait quelque chose qu’il nommait par le terme Divin. Personne n’avait le droit de la toucher, pas même vous. Elle fut isolée et traitée comme une princesse au devenir de déesse. Ce fut votre sort qui était bien plus fragile. La Belladone qu’il vous faisait manger vous mettait dans un état second. Il savourait ainsi l’effet narcotique et enivrant de la baie, mais cette soif qui habitait ce monstre le poussait à toujours vous laisser à un cheveu de la mort. Votre pâleur trahissait la mort qui vous guettait. Votre précieuse amie essaya plus d’une fois de convaincre le monstre de ne pas se nourrie sur vous, mais votre sang. Votre sang avait cette saveur si particulière qui se mélangeait dangereusement bien avec la saveur de la Belladone.

‘’Je dévore le soleil à travers ton sang. ‘’ Murmurait l’étrange créature. Il parlait de ces traits particuliers de votre physique. Votre peau sombre et vos cheveux si particuliers. Votre regard presque noir de l’époque a beaucoup changé. Autrefois, vous étiez un fragile enfant qui parvenait de moins en moins à réfléchir. Votre esprit s’embrumait et avec le temps, vous avez fini par oublier et toujours oublié. Chaque journée était si identique et pourtant, dangereusement nouvelle pour vous.

Beaucoup d’enfants perdurent la vie entre les mains du dangereux Altair Seimur. Ce vampire assoiffé ne parvenait plus à se passer de votre sang qu’en buvant celui d’un autre pour finir son repas. Nalla parvient à convaincre le monstre de la laisser voir ses repas. Un choix qui la hantera longtemps, mais qui lui permit de vous sauver. Jusqu’au jour où votre vie fut perdue. Vous ne respiriez plus ce jour à, ce n’est qu’avec la chance qu’un autre monstre soit présent, que vous avez reprit votre souffle. La magie qu’usa cette femme vous sauva, mais votre esprit resta longtemps absent. Vous étiez présent sans l’être en même temps. Le souffle qu’il vous avait manqué moins d’une minute, mit des années pour revenir. Malgré votre mémoire brisée, vous ne cessiez de hurler dans votre sommeil.

Ce fut à cause de vos cauchemars que la femme vous arracha à Altair. La dame mystérieuse prit soin d’emmener aussi Nalla, loin de ce monstre. Elle ne vous donna jamais son nom, mais si elle est encore en vie, peut-être que son visage vous rappellera quelque chose.

La dame vous déposa à un temple. Vous aviez passé plus de vingt ans entre les mains de ce monstre. Le lieu sacré vous prit sous son aile, mais Nalla ne supportait pas votre état. Elle partit pour essayer de retrouver sa famille, mais surtout, la vôtre. Durant ces longs instants de silence, vous avez fini par vous y perdre. Vous ne saviez plus qui vous étiez et ce fut en prévention à cet instant, que votre amie avait pris des notes de tous. Chaque jour dans cet enfer, votre regard semblait perdu, vous aviez même du mal à la reconnaître. Elle craignait que vous l’oubliiez à jamais.

Un an. C’est le temps qu’il fallut pour que la belle Nalla retrouve la trace de sa famille et la vôtre. Votre mère et votre père étaient morts, il ne vous restait que deux frères. L’aîné qui ne vous avez pas accompagné, ce donna la mort après des années de recherche. Altair savait comment faire pour rester invisible aux yeux de la population et vous… Ô mon maître, votre mémoire vous rendait incapable de réalisé les changements de lieux. Seul Nalla et les autres enfants essayèrent même de fuir, alors que vous les regardiez sans comprendre.

Alors que vous appreniez à vivre dans le temple, votre amie revient. Vos regards se croisèrent, vous la saluiez poliment avant de reprendre la tâche qu’on vous avait confié. Pendant cette longue année, il fut difficile de vous apprendre à écrire. C’était nécessaire pour que vous puissiez noter chaque journée et les relire plus tard. Vous ne parveniez même pas à vous souvenir de votre prénom à cette époque-là. »

La dame marqua une pause pour pleurer. Doucement, l’homme la serra contre lui en posant un baiser sur le sommet de son crâne. Cette histoire, elle lui était familière et si douloureuse à entendre. Il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait jamais entendu, au plus profond de lui, il le savait : Mariana n’était pas la première à la lui conter. Au cours de ses longues années de vie, de nombreuses femmes lui avaient conté cette vérité qu’il oubliait rapidement.

La créature, regarda la dame. Tendrement, il caressa sa joue avant de la soulever la femme. Épuisée et chagrinée, les paroles avaient eu raison de sa force. Endormie, Mariana fut transportée à travers le temple. Le marbre gouvernait au sol. Des colonnes se dressaient de cette même matière pour soutenir un plafond assez haut. Une odeur douce de sapin planait dans le lieu depuis longtemps oublié. Il aurait pu dire qu’il trouvait cette désertion triste, mais il ne se souvenait pas d’avant. La vie avait progressivement cessée de venir dans cet endroit. Il en était le gardien et Mariana sa gardienne. A l’arrière court, un potager avait pris vie, il était entretenu par l’homme en personne. Chaque jour, il prenait soin de cette précieuse nourriture qui offrait la vie à sa seule compagnie. Cette dernière lui offrait un repas qu’il se limitait à une fois toutes les trois semaines. C’était elle qui comptait les jours et souvent, elle comptait deux semaines et non trois.

Avec une infinité de douceur et de soin, l’homme à la peau sombre posa la dame sur un grand lit. Il dormait parfois près d’elle, mais jamais il ne la touchait. Ce fait lui était impossible, car, dans son esprit était encore caché les ordres d’Altair : Nalla ne peut être touché par des impurs. Et aux yeux de ce prêtre, Mariana n’était autre que cette jeune femme.

Il y avait bien des choses qu’il n’oubliait pas. Couvrir l’endormie en faisait partie. Les deux dieux qu’il portait en son cœur après en avoir appris l’existence par ce monstre : Serena et Tyweel. La lune si pure qui était incarné par un visage si proche de celui de Nalla. Et le soleil, si puissant et vindicatif qui était servi par des êtres à la peau bronzée et aux cheveux crépus.

L’étrange créature resta toute la nuit à veiller sur sa précieuse compagnie. Il prépara à manger en suivant les indications dans les recettes que Mariana notait. Elle l’avait déjà vu plusieurs fois examiner les ustensiles et les ingrédients, mais il n’osait jamais cuisiner seul. Pourtant, ce jour particulier, il le fit. Il sentait l’importance de cette histoire et surtout, l’émotion forte de détermination qui sortait de l’âme de sa précieuse amie. Elle voulait qu’il écoute la fin de ce conte et il se devait d’accepter de la voir s’épuiser de la sorte.

Le jour arriva lentement. La dame dormait encore, mais pas lui. L’homme tournait en rond dans ce temple qu’il avait déjà nettoyé de fond en comble. Attendre était difficile. Il ne savait pas quoi faire, rester là et ne pas bouger lui rongeait les sangs. Il aurait aimé trouver quelqu’un pour la soigner, mais il ne connaissait personne. Il ne se souvenait même pas du dernier visage qui était passé sous ses yeux, à part celui de Nalla que son esprit le forçait à voir sur Mariana.

Le zénith passa encore plus lourdement. Attendre était long et difficile, alors il s’occupa du potager. Pendant un instant, il oublia tout. Son esprit vagabondait. Son attention était posée sur les plantes et rien d’autre. Ce fut le murmure d’une toux qui attira son attention. Il rentra pour s’approcher de la dame qui était assise dans le lit. Elle posa le bol à peine mangé.

« Merci pour ce repas. »

-Nalla, que t’arrive-t-il ?

Le cœur de Mariana se serra douloureusement. Elle lui tendit une main qu’il prit pour s’asseoir près d’elle. La pauvre vieille femme voulait seulement qu’il ne soit pas seul. Une chose qui allait pourtant arriver rapidement, car le temps lui manquait.

« Il faut que vous sachiez la suite de l’histoire. Votre histoire mon maître, mon amour, mon protecteur.

Quand Nalla revient au temple, vous ne l’aviez pas reconnue. Pas elle ni votre petit frère qui vous regardait comme un étranger. Bien que votre amie lui avait tout expliqué, il refusait de croire que l’ombre qu’il voyait n’était autre que vous, son frère. Ce fut douloureux pour Nalla de l’entendre, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle-même avait du mal à vous reconnaître. L’enfant joyeux et vivant n’existait plus. Il était mort dans les mains d’Altair et cette femme mystérieuse était arrivée beaucoup trop tard.

Le contacte prit du temps. Vous saviez qui elle était, mais vous ne parveniez pas à l’appeler par son prénom. Cette amie réussi à faire rester votre frère, Imu. Il essaya de vous aider, tout comme les faisaient les autres habitants du temple, mais chaque jour était un défis en lui-même. Votre esprit cachait au plus profond de votre être le peu de chose dont vous vous souveniez, pour vous protéger. Mais cette douleur était indispensable pour que vous retrouviez le nom qui était le vôtre.

Pendant plus de quatre ans, votre frère et Nalla, ils essayèrent de vous aider en vain. Cet échec les rapprocha. Ils eurent un enfant peu avant que la guerre ne commence et que les vampires prennent le pouvoir. Votre frère fut tué dans vos bras par ces ennemis.

Peu avant, le temple fut enflammé. Vous aviez aidé les autre prêtres à sortir, mais prit dans les flammes, il vous était désormais impossible de fuir. Pourtant, cette femme mystérieuse qui vous avez sauvé par le passé, arriva pour vous aider. Chance du hasard, elle n’était pas bien loin. Son point de vue sur cette guerre était un dégoût total. Elle regrettait de ne pouvoir stopper les siens. Blessée, elle n’osa demander votre sang, que vous lui offrit sans la moindre hésitation.  

Ce fut à cet instant, alors qu’elle vous mordait, qu’Imu arriva. Il brandit son arme pour l’attaquer et dans la panique, elle lui coupa la gorge. Un geste rapide, net et sans appel. Une erreur qu’elle pleura à l’instant même où elle vit qu’il n’était pas un combattant, seulement un pauvre homme au mauvais endroit. Ce frère que vous ne reconnaissiez pas, vous l’appela pourtant. Son nom était sur vos lèvres comme le soleil qui brûle le désert. Votre chagrin était sans fin. La mystérieuse vampire pleura et supplia votre pardon.

‘’-J’aurai préféré ne jamais vous voir. ‘’ Aviez-vous dit.

Ces paroles choquèrent profondément Nalla qui portait son enfant en courant vers son aimé déjà trépassé. Les larmes et ses pleurent déchirèrent votre cœur. La vampire disparu et plus jamais Nalla ne la revit. Elle entendit seulement ce qu’il s’était passé, parce que sur le moment, vous n’aviez pas encore oublié.

La guerre prit fin assez rapidement. Du moins, à sa manière. Les vampires qui vous avez déjà tant pris, devinrent les maîtres de ce monde. Il vous fut permis de continuer à prier et entretenir le temple qui fut érigé à la place de l’ancien. Vos divinités furent brisées, mais vous ne vous rappelez que vaguement de leur rôles à l’époque. Nalla resta près de vous, avec sa fille : Amélia. Une adorable enfant qui vous prenait tout le temps pour son père.

Puis un jour, une ombre vient à vous. Un visage connu et inconnu vous offrit un cadeau qui portait le nom d’espoir. L’espoir de retrouver la mémoire, de guérir votre esprit brisé. Un espoir vain que vous empoignée à deux mains. Cette créature, vous l’avez suivi et vous avez disparu pendant des mois. Durant ce long moment sans nouvelle, Nalla raconta toute l'histoire qu'elle connaissait à ceux qui avaient veillé sur vous. Les prêtres enseignèrent l'écriture à la fille de votre amie et celle-ci. Elle transcrivis tout sans oublier le moindre détail.

A votre retour, six mois s'était écoulé. Ce fut vos yeux si différent qui permirent à Nalla de comprendre ce qu'il s'était passé. Vous aviez étiez laissé aux portes du temple avec dans vos mains trois livres. Ecrit d'une plume délicate et féminine, il y était noté tout ce qu'il vous était arrivé, jour après jour.

La créature qui vous avez offert cet espoir, l'avait fait par amour pour son amie. Celle-là même qui par accident avait prit la vie de votre frère. Rongée par le regret, elle demanda de l'aide à une proche qui promis de lui donner un coup de main. Mais avant la fin de la guerre, cette mystérieuse sauveuse mourut. Tout comme le monstre qui vous avez torturé. Il ne restait que peu d'entre eux dans ce monde et la dame vous trouva. »


Note d'une créatrice inconnue.

► Jour premier.

J'ai trouvé l'homme à la mémoire brisée. Ma douce amie m'avait raconté l'enfer qu'il avait vécu. Je savais que cet Altair était dangereux, mais j'ignorais qu'il faisait subir de tels supplices a des enfants. Bien que les humains nous soient inférieur, rien ne justifie une telle torture répétée. La drogue mélangé à la forte perte de sang ont abîmés son cerveau. Je crains que sa mémoire ne puisse jamais retrouvé son potentielle.  Il est probablement trop tard pour l'aider, mais ce souhait, je ne peux le refusé à mon amie. Elle m'avait demandé son aide et j'avais accepté de la lui donner.

Mon cœur pleure sa disparition.

Pour honorer sa mémoire, je vais donner la force nécessaire a cet homme pour vivre. Tant que nos lois n'ont pas été confirmées et mises en application, il m'est permis de prendre cette liberté. Je n'ose penser que la transformation ne l'aidera pas. Je crains, au plus profond de moi, qu'il ne parvienne jamais à avoir un esprit solide.

Jour second

Il a accepté mon offre. Bien qu'il ne se souvienne pas de mon amie. Il me fut douloureux de lui parler de cet incident qui provoqua ces paroles atroces. Pourtant, il n'arrivait pas à m'en parler, simplement parce qu'il ne se souvenait pas. C'est si pénible de ne pas avoir pitié de son sort. Pourra-t-il vraiment être soigné? Je crains qu'il n'y ait aucune solution et ce que je m'apprête à faire risque de le rendre fou. Par Serena, faites qu'il soit assez fort. Faites qu'il guérit.

Je viens de lui offrir mon sang après l'avoir asséché. Il n'a pas montré la moindre protestation. J'espérais qu'il résiste à ma morsure, mais il n'en fut rien. Même son anémie ne provoqua aucune rancœur, ni aucune trace de souvenir. J'ai longtemps hésité avant de lui donner mon sang. Peut-être qu'il aurait été plus sage de ne pas le laisser vivre plus longtemps. Le souvenir de mon amie m'y obligea.

Le sang qu'il avala pendant de longues minutes, m'épuisa terriblement, mais ce n'était rien à côté de l'horrible douleur qui déformait ses traits. Je l'observais respirer péniblement en se murant dans le silence. Son corps était sur le point de le tuer. Il sua de grosses gouttes et trembla douloureusement.

Par Serena, qu'ai-je fait?

Jamais il ne survivra à un tel supplice!

Jour trois

La nuit fut longue. Pendant des heures, il ne bougea pas. Son corps tremble encore. Il est resté inerte avec les yeux entre ouvert. Pourtant, je peux le voir, je peux le sentir, la transformation est presque terminée. Bientôt sa faim le dévorera pendant des jours. Je ne sais plus si je regrette de l'avoir changé. Cet honneur... ai-je bien fait de réaliser cette demande? Mon amie n'aurai pu m'en vouloir si je ne l'avais pas fait. Il est trop tard pour reculer.

L'homme, du moins ce qu'il en reste, s'est réveillé. Il se tenait la tête quand je me suis approché de lui. Ses yeux, par Tyweel et Serena, ses yeux avaient prit une couleur envoûtante. Il me dévisagea longuement sans bouger. Son visage à la peau sombre avait quelque chose d'interdit. Son silence devenait pesant. Il ne me reconnaissait pas, il ne comprenait pas où il était. Je pouvais le voir et le lire dans ses prunelles.

Quand il ouvrit la bouche pour parler, ce ne fut qu'un souffle tremblant et rauque. La faim, elle était forte et si présente qu'il en trembla. Sa tête devait lui faire mal, il ne cessait de la tenir alors que son souffle se faisait plus difficile. Je fis venir ma précieuse Tamarra, mon humaine. Elle posa un pied dans la pièce qu'il se jeta sur elle. Heureusement, j'étais plus rapide et pu le retenir. Si je n'avais pas déjà transformé par le passé, l'accident serai facilement arrivé. Ma pauvre humaine avait peur de lui et a raison.

Sa première morsure lui apporta un soulagement étrange. Ses traits se firent doux un instant, mais son regard... Par les dieux, il y avait une telle rage! Qu'ai-je fait?! La question résonne encore dans mon crâne alors que j'écris ces lignes.

Pour l'instant, il est calmé. Le sang de Tamarra et le mien lui ont suffit, mais il lutte déjà contre lui-même. Cet homme est étrange. Sa mémoire semble être revenue, mais ce n'est peut-être qu'une idée.

[...]

Jour 20

Lucanus ne se souvient pas de son nom ou du moins, il ne le reconnait pas. J'ignore si mon sang la soigné, mais il agit étrangement. Son attitude me fait penser à un animal sauvage effrayé et affamé. Ses gestes sont maladroits, il a du mal à s'adapter avec son corps. Par moment, il me regard fixement en essayant de toucher quelque chose qui m'entour. Je ne suis pas sûr qu'il retrouvera la raison.

[...]

Jour 63

Quelque chose à changé. Il est plus calme, mais sa faim est profonde. Je vois qu'il ne parvient pas à ordonner ses pensées. De temps en temps, il gratte le sol avec ses doigts. Il dessine ce qui ressemble a des lettres, mais rien n'a de sens. Je me souviens qu'il avait dit qu'il avait besoin de noté chaque jour pour pouvoir les relire. D'où ces notes que je fais pour lui dans l'espoir qu'il puisse un jour les lire.

Par moment, je me demande si je ne perds pas mon temps. Ses yeux me voient et admirent en même temps autre chose. Il est absent durant des heures avant de réclamer à manger sans même prononcer un mot. Dois-je lui réapprendre à parler? Il me fait penser à un enfant qui aurait tout oublié, jusqu'à sa propre existence.


[...]

Jour 95

Il a parlé. J'ignore qui est cette Nalla, mais il parle d'elle comme s'il la voyait devant lui. La jeune femme semble ressemblé à Serena. C'était elle qu'il observait pendant des heures. Je ne le réalise que maintenant. Son esprit est bien présent, il n'est pas fou comme je le craignais.

Toutefois, son appétit ne se calme pas. Voilà déjà trois mois et il est toujours aussi sauvage par moment. Il possède une grande force, mais je ne parviens pas à deviner son pouvoir. Bien qu'il semble que ce dernier soit lié à sa vue. Que voit-il donc? Pourquoi m'observe-t-il avec curiosité? Par moment, il louche sur mes humains, pas avec faim, mais avec autre chose que je ne peux décrire.

[...]

Jour 137

Sa faim commence à se calmer. Il prend plus de temps pour savourer ses repas. J'ai remarqué qu'il agissait avec plus de calme. Il obéi sagement à mes ordres, mais il oubli tout le temps mon nom. Sa mémoire n'est pas soignée, ni même pire, elle semble inchangée. Il me parle souvent de Tyweel comme s'il le connaissait. je doute que ces paroles soient les siennes. Il s'agit surement de tout ce qu'Altair lui avait dit. Tout comme quand Lucanus parle de Serena, il n'y voit que le visage de cette Nalla.

J'ai longuement discuté avec lui. Ce pauvre homme ne comprend pas le monde dans lequel il vit. Par moment, il se souvient d'un ruisseau avec beaucoup de détails. Le clair de lune sur l'image qui lui vient à l'esprit semble si réel. Quand je lui demande plus, il ne se mélange les pinceaux. Son regard se trouble et il s'agite. Quelque chose lui est arrivé près de cette eau. Il y est particulièrement attaché, mais très effrayé aussi.

Jour 138

Cette nuit, je me suis permise de fouiller ses rêves. Je n'avais pas osé jusque là, de peur de voir les atrocités qu'Altair lui avait fait subir. J'avais besoin de comprendre son agitation, cette peur qu'il n'avait jusqu'alors jamais montré.

Ce fut un échec. Ses songes sont composés de sons variables et mélangés. Les images qu'il doit voir ne ressemble qu'à des couleurs et des formes simples. Je me demande s'il n'y a que sa mémoire qui a été détruite. Ne souffre-t-il pas de bien plus? La perte de sang si fortement répété et mélangé aux drogues ont dû le détruire plus que mon amie ne le pensait. Je regrette silencieusement de ne pas avoir pu l'aider plutôt. Il aurait peut-être fallu que je l'aide à sa souvenir du passé avant de le transformer.

[...]

Jour 148

J'ai encore fouillé ses songes. Cette fois, je l'ai vu! La rivière dont il m'avait parlé, mais aussi cette jeune Nalla. Elle ressemble terriblement à notre déesse, mais son sourire est plus fragile. Sa joie sonne faut. Ce rêve est souillé par autre chose, par le visage de cet idiot de vampire. Quand j'avais eu l'occasion d'avoir si vie entre mes mains, j'aurai du la lui prendre! Pourquoi n'avais-je pas tuer Altair à l'époque? Ce pauvre fou a seulement brisé des enfants pendant des années. Je regrette douloureusement de ne pas l'avoir empêché. D'autant plus que je tiens entre mes doigts fébriles une de ses victimes.

Le pauvre homme s'est réveillé en voyant le visage de son agresseur. J'étais encore dans ses rêves et nous en payâmes le prix. Il fut tourmenté par des maux de tête et moi aussi. Il me demanda des explications et bien que je trouvais vain de lui en donner, je le fis.

Lucanus cache bien sa peur, il me demanda de recommencer. De tout me dire sur ce qu'il avait pu voir. Je lui fis le serment de ne rien lui cacher, mais était-ce une bonne idée? Il y avait tant de sang sur les mains de son agresseur.

[...]

Jour 173

La soif qui le rongeait si férocement semble s'être enfouit. Je le voit lire un livre, mais il recommence chaque jour la même page. Je n'ai pas réussi à l'aider. Son mal ne le quittera jamais. Pourtant, il y a une certaine beauté qui l'habite désormais. Son regard ne fait pas que de me voir. Il m'expliqua qu'il distinguait clairement une pâle fumée bleuté et verte qui m'entourait. Par moment celle-ci s'agite, mais en générale cette couleur ne change pas. Je pense qu'il s'agit de mon aura. De la représentation physique de mon être profond. C'est donc ainsi que son pouvoir se dévoile.

Je lui en demandais plus. Il pouvait voir celle de mes humains, mais elle était moins colorées. Leur personnalité profondes cachaient une noirceur tacite. Je ne pouvais leur en vouloir, du jour au lendemain ils étaient tous devenus esclaves. Peut-être que le chagrin d'une liberté passé les hantait?

[...]

Jour 185

Le temps était venu. Sa faim n'était plus celle d'un nouveau né. Je lui remettrais mes notes. J'allais le ramener là où je l'avais trouvé. Et avec, la promesse de retrouver cette femme du nom de Nalla. J'espérais la croisé, mais je craignais sa colère pour ce que j'avais fait. Il était idiot de pensé qu'elle puisse me faire du mal, mais ses sentiments avaient une importance particulière à mes yeux. Tout comme ceux de Lucanus.

Pour qu'à jamais il n'oubli pas sa nouvelle famille, je lui ai offert un bracelet. Il ne peut l'enlever sans le briser, je pris pour qu'il le garde à jamais. Le nom de notre famille y est gravé,  ainsi que le sien.


«  A votre retour au temple, la nuit était depuis longtemps installée. La froideur de l’hiver avait pris place et s’était longuement avant de commencer à s’effacer avec une lenteur étourdissante. Le froid mordait la chair cette nuit silencieuse. Même les oiseaux de proies gardaient leur chant pour eux. Aucun loup ne se faisait entendre. Seul le murmure du vent passait dans le temple.

Votre créatrice, elle vous tenait les mains et vous faisait face quand Nalla s’approcha de l’entrée. Votre silhouette si familière la fit sourire et bondir de joie. D’un pas silencieux, mais qui ne pouvait échapper à l’attention de la créature, votre amie s’approcha. Elle croisa le regard envoûtant d’un monstre qu’elle aurait préféré ne jamais voir. Le choc fut d’autant plus grand, quand votre visage se tourna vers elle. Vos yeux d’un rouge rubis lui coupèrent le souffle. La créature parla à voix basse avant de s’approcher de Nalla. Sa beauté était aussi dangereuse que sa nature. Il y avait pourtant, dans ses gestes, une douceur semblable à la vôtre.

-Mon amie, ma précieuse sœur, n’a pu vous sauver a temps. Son départ est survenu peu après qu’elle m’ait parlé de vous deux. J’ai essayé de le soigner, mais la transformation n’a rien changé à son état. Je suis navrée.

Sa voix chagrinée résonna dans tout le temple. Certain n’entendirent qu’un murmure alors que mon ancêtre tremblait. Elle s’effondra en pleure. La créature guida mon maître près de Nalla. Il vous fallut un long moment avant de la reconnaître, quand bien même votre créatrice vous affirmait qui elle était.

Quand enfin vous retrouvâtes les souvenirs nécessaires, ce fut sans un mot que votre main se posa sur son épaule. Nalla leva les yeux pour vous regarder avant de s’accrocher à votre cou. Pétrifié par ce contact, vous ne bougiez pas. Interdit par les règles gravées dans votre chair, vous ne ressembliez plus à un humain, mais à une statue.

La vampire laissa les trois livres et un message pour Nalla. Elle la brûlé après l’avoir lu sans jamais transcrire ce qu’il disait. Tout ce qu’il reste, fut quelques paroles qu’elle vous offrit, mais j’ignore lesquelles. » Avoua la dame âgée. Toujours assise dans le lit, elle avait du mal à respirer. Lucanus la fixait, silencieusement. Son regard s’attarda sur un détail sur le mur à côté du visage de Mariana. Il semblait être pensif, une expression étonnante sur son visage. Il fronça les sourcils avant de se lever.  Son attention se porta sur la paume de ses mains. Comme s’il savait de quoi la dame venait de parler, sans s’en souvenir.

-Repose toi Mariana… Je vais lire les notes dont tu viens de parler.

« Je n’ai plus le temps de me reposer. Mon maître, laissez moi terminer cette histoire avant ma fin. » Supplia la femme en tendant une main vers lui. Il hésita, puis revient à elle pour prendre ses doigts entre les siens et masser doucement sa peau âgée. Dans son regard, voyait-il vraiment la femme usée par le temps, ou était, encore et toujours, la belle Nalla ? Il ne savait le dire, il ne parvenait pas à faire la différence entre elles.

« Les habitants du temple, la plus part d’entre eux partirent, effrayés par votre nouvelle nature. Mon ancêtre promis de vous donner le sang dont vous aviez besoin, du moment que vous écouteriez ses paroles. Elle s’assura de vous protéger de vous-même.

Pourtant, le temps s’écoula comme il le fait toujours. Avant que vous ne le réalisé, elle était âgée. Son engagement fut tenu et pendant vingt ans, vous eûmes une vie paisible. Vous prîmes avec cœur votre tâche nouvelle de prêtre et de noble. Mais souvent, trop souvent, vous vous figiez totalement. Votre regard fixait une chose que Nalla ne pouvait voir, l’aura. Se voile étrange et si complexe qui vous essayez parfois de ne pas oublier la signification.

Puis le jour funeste arriva. Amélia, la fille de Nalla, veilla à enterrer sa mère près du temple. Le chagrin vous mura dans votre chambre pendant des nombreux jours. Vous refusiez de vous nourrir et après une semaine, vous ne saviez même plus pourquoi vous aviez ainsi mal. Votre nouvelle gardienne fut obligée de porter le nom de favorite. Une coutume qui vous était inconnu, mais qui assurait la vie paisible à Amélia, votre esclave.

Une nuit, après vingt-sept jours de jeunes, vous perdîmes ce contrôle si important. Ce fut la première fois que vous preniez une vie, mais aussi deux autres. L’un des hommes que vous aviez vidé de son sang, était l’amant de votre favorite. Heureusement ou malheureusement, elle portait déjà l’enfant de ce dernier. La pauvre femme eut beaucoup de mal à veiller sur vous. Elle acheta en votre nom, avec l’argent du temple, deux esclaves. Un homme et une femme qui devait vous donner chaque semaine du sang. Ce fut une période très agité pour vous. Leur sang, vous n’en vouliez pas, même les regarder vous inspirait une colère et un dégoût que vous parveniez à peine à comprendre. Des colères noires apparurent dans votre quotidien.  

Amélia trouva le courage de demander l’aide d’un vampire. Elle le supplia pour avoir son assistance pour vous apaiser. La créature portait le nom de Mathias. Il était un ancien humain, récemment transformé, comme vous, mais son esprit plus vivant à la mémoire constante lui assurait une stabilité. Ce fut la plus grande erreur que l’une d’entre nous commis.

Ce vampire était fourbe et sournois. Il usa de vous dès qu’il le pouvait. Vos colères furent tournées vers les esclaves qui venaient au temple. Vous devâmes un monstre sans la moindre pitié. Le nombre de cadavre ne cessait de croître, quand Amélia se donna la mort pour sa faute. Sa fille de trois ans fut recueillie par un contremaître et protégez de vous et votre ami.

Les rares choses qui furent notés, furent les rumeurs sur vos faits et gestes. Pendant plus de quinze ans, la lignée de Nalla n’était pas présente pour vous protéger. Quand enfin, la fille d’Amélia vient à vous, Mathias était partit. Il s’était lassé de vous, de votre mémoire défectueuse. Le jeu n’avait plus de saveur en votre compagnie. Le temple, qu’à lui, n’était plus que l’ombre de lui-même. L’argent avait été dépensé, tous les êtres vivants fuyaient votre présence. Même vos esclaves, aussi nombreux était-il, se battaient pour ne pas donner leur sang.

Tinia avait le visage de sa grand-mère et sa douceur. Dès que votre regard se posa sur elle, vous saviez que vous pouviez avoir confiance en elle. En cette femme qui incarnait Nalla dans votre cœur. Et malgré tout ce qu’elle avait entendu, un homme lui avait confié son origine et le triste sort de sa mère, ainsi que la mission si importante. Elle vous tira des ténèbres destructeurs, mais vous ne pouviez poursuivre votre vie paisible dans ce village presque désert.

Pourtant, partir était impossible. La tombe de Nalla ne devait pas bouger. L’épitaphe au-dessus d’elle, était un souvenir aussi douloureux qu’important. La jeune femme fut soulagée de trouver près de cette tombe, celles de ses parents. Réunis dans la terre pour se reposer à jamais.

Vous lui apprîmes maladroitement l’écriture, parce qu’elle vous le réclamait. Il fut plus difficile pour elle de calmer la peur de vos six esclaves. Les apaiser étaient une chose importante, mais le plus dangereux, était votre faim si forte. Votre vie de débauche avait marqué votre corps plus que votre esprit. Votre appétit était dangereusement fort et bien trop présent. Vous aviez besoin de six repas part jours à cette époque. Vos pauvres humains ne parvenaient pas à satisfaire cette faim, pas plus que le sang de Tinia.

Ce fut seulement quand vous manquâmes de la tuer, que quelque chose changea. Vous vous étiez souvenu de votre passé, pendant quelques instants, vous fûmes bouleversés par la rage et la honte d’être devenu comme votre bourreau. C’était normal que vous étiez aussi dangereux, le temps que vous aviez passé avec ce Mathias vous avait marqué jusque dans vos os. Sans être maître de vous-même, vous ne pouviez contrôler vos choix. D’autant que ce monstre cachait ses dons.

Malgré l’incident, votre gardienne ne vous reprocha rien. Elle connaissait votre histoire mieux que vous-même. Tout comme vos esclaves qui se mirent à moins vous craindre avec le temps. L’un d’eux demanda même votre permission pour épouser Tinia. Ce concept étrange que vous deviez donner votre permission, vous était inconnue. Pourtant, ce fut vos paroles, lues depuis le livre de Tyweel, que vous bénissiez l’union dans le temple.

Guidez par la jeune mère et son époux, vous laissâmes le temple aux soins de vos esclaves. Etant prête, vous aviez déjà trop longtemps délaissé votre rôle. Bien que les murmures vous précédaient, il vous suffisait d’apparaître avec votre douceur et bonté pour que les personnes changent d’avis. Il en fut de même pour certains nobles, qui offrirent généreusement de quoi restaurer le temple. L’équilibre paisible était revenu. Votre paix intérieure semblait elle aussi être de retour.

Pendant plus de trente ans, vous fûmes sur les routes. Envoyant tous les biens nécessaires à vos esclaves pour vivre en paix, tout comme les offrandes. Sans même vous en rendre compte, le fils de Tinia était devenu votre gardien. Il y avait en lui quelque chose qui vous déstabilisait. Il ne ressemblait pas à ses ancêtres, mais particulièrement fort à son père. A force que vous le nommiez comme ce dernier, votre nouveau favori changea de nom.  C’était plus facile pour lui, même s’il fallait retourner au temple car, ses parents avaient succombais à une maladie.

Quand il vous parla du temple, vous vous contentâmes de sourire en lui demandant de quoi il parlait. Bien que parfaitement au courant de votre état, il fut choqué de le voir vraiment pour la première fois. Jusqu’alors, il n’avait jamais trouvé vos trous de mémoires étranges ou problématiques. Ce n’était désormais plus le cas.

L’enterrement dans le cimetière croissant vous perturba. Ce fut une retrouvaille douloureuse avec la tombe de Nalla qui vous brisa le cœur. Pendant des années, vous l’aviez oubliée. Elle votre plus souvenir le plus important. Elle qui était la raison de tout pour vous. Réaliser à quel point cet affront avait été si paisible et indolore vous mit en colère contre vous-même. Une nouvelle fois, vous refusiez de vous nourrir correctement.  Il fallut attendre les premiers signes de votre faim pour vous convaincre de vous apaiser. Le sang délivra une partie de votre trouble, mais vous le gardiez tenacement. Comme si tout votre être se voulait coupable d’une chose aussi atroce à vos yeux.

Votre centième anniversaire arriva à grand pas. Le temple avait une vie paisible où deux humains vivaient avec vous. Vous ne saviez même pas qui ils étaient. Leur présence apportait une paix marquée de tristesse. Le couple s’acquitta de sa mission, mais votre quotidien changeait doucement car, plus personne n’apportait d’offrande. Un potager fut installé près du cimetière aux cent tombes. Les plus anciennes ayant perdu toute trace de leur repaire, vous oubliez alors à nouveau Nalla. Pourtant, au fond de vous, vous la gardiez à l’esprit. Dès que votre regard se posa sur une représentation de Serena, vous pensiez et vous vous souveniez d’elle.

Un jour, vous fîmes installé de quoi offrir des offrandes à la déesse. Sans vraiment comprendre, vos esclaves obéirent. Ils ne parlaient pratiquement pas et ne prenaient aucune note. Ce fut le passage d’un visage oublié qui apprit la vie écoulée par le couple et vous dans ces murs. Cette vampire, vous la connaissiez sans parvenir à la nommer. Votre mémoire possédait bien des traces de cette créature. Il lui fallut tout vous raconter. Vous rappelez votre passé et votre identité. Furieuse du peu de travail accompli par les deux esclaves, elle leur apprit à lire et écrire pour qu’ils notent chaque détail. Ce fut avec eux que naquit la tradition que j’honore à cet instant : Vous rappelez qui vous êtes. Même si ce n’est que pour un court instant. »

La voix tremblante de la femme fut coupée par une forte toux. Lucanus l’aida à se coucher sur le côté pour la laisser dormir. Il quitta la pièce pour aller observer le ciel étoilé. Beaucoup de choses tournaient dans son cerveau, principalement des questions. La plus importante de toute ne parvenait pas à être formulée, mais elle était présente.

Un murmure douloureux l’appela dans la chambre. Il lui suffit d’un instant pour revenir près de cette femme qui était la gardienne de sa mémoire. Elle avait pour mission de le guider, mais bientôt, trop, elle ne pourrait plus le faire.

« Pendant des années le temple fut entretenu par vous et les descendants de Nalla. Vous ne les reconnaissiez plus car, régulièrement, ils partaient et venaient avec de nouvelles personnes. Il fallait toujours quelqu’un pour veiller sur vous et assurer la succession humaine de votre gardien. D’une certaine manière, vous n’étiez plus qu’une ombre puissante et bienfaitrice qui rôdait dans l’immense lieu. Vos fait était observé et détaillé, mais aucun n’avait d’intérêt.

Ce fut seulement avec le passage d’un marchant que les choses changèrent. Le village avait été oublié et déserté. Les maisons furent démontées pour chauffer le temple en hiver. Le vampire qui découvraient la rue principale, fut choqué par la beauté du temple, son état si préservé alors qu’il n’y avait presque plus rien. Il avait avec lui plusieurs jeunes femmes et hommes destinés à trouver un propriétaire, mais pas ici, dans une autre ville à des lieux de là. C’est ainsi que vous prîmes conscience de cette solitude qui accompagnait malgré tout votre vie.

Un des esclaves capta toute votre attention. Sa peau mate et ses cheveux semblables aux vôtres, vous évoquaient un membre lointain d’une famille que vous aviez connu. Bien qu’il n’avait aucun lien de sang, il se dévoila être un ami précieux. Bien que solitaire à sa manière aussi, il ne fut pas effrayé par votre état. Au contraire du marchand qui prit rapidement la fuite avec le reste de ses biens.

Amas était un homme très doux. Il vous offrit une compagnie agréable qui se rapproche progressivement vers le contact physique. Ce fut avec violence que vous le repoussiez. Il ne comprit votre geste, qu’après avoir entendu votre passé d’humain qui avait laissé de rare trace dans votre esprit. Le pauvre esclave avait pour vous un amour pur et dévoué. Il souhaitait vous soigner, mais le moindre contact provoquait en vous une telle panique.

Comme pour tous les autres Le temps passa rapidement. Vous ne changiez pas, votre esprit non plus, mais bien le pauvre Amas. Il vieillissait lentement et dans son regard et son aura, un chagrin se grava. Son amour et son  désir de vous aider le rongeait. Lentement, douloureusement, il se mourrait. Vous l’aviez certes remarquez, qu’il était triste, mais vous ne compreniez pas pourquoi. Le gardien de votre mémoire pris de nombreux jours pour vous réapprendre ce qu’il s’était passé et le pourquoi. Ce ne fut qu’après un mois de travail difficile que vous étiez près à parler avec Amas.

Malheureusement, bien qu’il ait entendu le travail que vous faisiez sur vous-même, il ne put vivre assez longtemps. Cette nouvelle mort fit revenir les souvenirs de Nalla. Après plus de cent ans, vous vous mîmes à penser à elle avec ce même sentiment d’attachement profond. »

-Je m’en souviens… Murmura doucement le vampire. Son regard paraissait plongé dans un océan de souvenirs mélangé et fragmentés.  Il quitta le lit pour s’éloigner. Quelque chose lui faisait mal, ce n’était pas l’histoire, ni les souvenirs, c’était autre chose. Une pointe s’enfonçait au plus profond de son crâne pour essayer de piquer tout ce qu’il essayait de se souvenir. Torturé par ce torrent dangereux incohérent d’émotions, il quitta le temple. Ses pas, le guidèrent entre les arbres. L’ancien village, il savait qu’il avait existé, mais en même temps, il n’en savait rien. Il avait besoin d’avoir un point de repaire, mais il n’en avait aucun. En avait-il jamais eu un seul ?

D’un pas lourd, il retrouva le chemin jusqu’à jardin du temple. Il arriva au cimetière et chercha dans les tombes les plus vieilles. Tous les noms se mélangeaient, il n’arrivait pas à se souvenir de leurs visages. Il avait besoin de trouver la seule chose qui n’avait jamais compté : Nalla !

Une statue au visage doux de Serena se trouvait là au bord du lieu de repos. Il n’y avait aucun nom, aucun signe distinctif sur cette sculpture. Qui l’avait faite ? Pourquoi était-elle précisément à cet endroit. Juste avant la suite des autres tombes aux pierres tombales illisibles ? Lucanus avait beau chercher, quelque chose le dérangeait. L’histoire, il devait en connaître la suite. Quand est-ce que cette statue était-elle apparue ? Qui l’avait faite ? Pourquoi ce visage lui était si familier sans être parfaitement celui de la déesse ? Était-ce Nalla ?

D’un pas rapide et paniqué, il retourna trouver Mariana. Elle dormait, profondément. Une main posée sur son ventre, l’autre tendue vers le bord du lit. L’immortel la regarda un instant avant de s’asseoir au sol. Il appuya son dos sur le lit de pierre couvert d’une couche de peau pour le confort. Le sommeil le rattrapa doucement. Il somnola au début, luttant alors qu’une pointe s’enfonçait dans son crâne et un pincement dans son ventre.

Manger. Pensa-t-il en s’endormant.

Une odeur capta son attention. Il avait beau être plongé dans un rêve étrange et déroutant par sa ressemblance avec le monde réel, ce fut un océan de morts qui lui glaça le sang. D'autant que le parfum subtile qui s'en échappait était trop réel pour ses songes habituels. Celle-ci était tel la saveur de la fumée lors d'un incendie en pleine nuit. Présent, mais un doute subsistait sur l'origine. Était-ce un rêve?

Lucanus ouvrit les yeux, la saveur collée à son palet le poursuivait. Une sueur glacée d’effroi passa dans son dos. Combien de temps avait-il dormi? Une journée? Peut-être deux voir plus?! Il lui arrivait d'oublier de se reposer et que ce détail revenait par un signe ou l'autre, il plongeait dans de long sommeil. D'autant que cette faim le tiraillait de l'intérieur.

Pourtant, cette odeur l'effrayait. Il ne pouvait se résoudre que celle-ci puisse venir de ce qui se trouvait derrière lui. Toujours assis contre le bord du lit, là où se reposait, désormais à jamais, sa précieuse Mariana. Certes, morte depuis peu, il était presque impensable qu'un humain puisse sentir ce parfum caractéristique du trépas. N'étant pas humain, l'étrange créature le sentait. Son cœur âgée lui fit mal alors que d'un mouvement lent, il se relevait. Son histoire, en connaîtrait-il la fin? Qui était-elle pour lui? Quel passé avaient-ils partagés? Il ne le savait plus.

Lentement, dans une cérémonie de tendresse et de chagrin. Il roula le corps dans la couverture pour quitter le temple. Le cimetière si vaste qui formait un jardin à lui seul, il s'en approcha pour enterrer cette pauvre femme. Une fois la prière donnée et quelques pensées troubles passées, son attention se tourna vers une statue. Il n'avait aucun souvenir de qui l'avait faite, ni quand, ni même de l'avoir jamais remarqué avant. Rien de plus normal, il avait oublié qui avait prit le temps de sculpter le doux visage de Nalla. Si ressemblante à cette déesse ayant pêchée, la jeune femme baissait ses yeux de pierre vers sa tombe.

-Na...lla... Murmura-t-il.

D'un pas décidé, en affaiblit par cette faim douloureuse, Lucanus retourna dans ce temple. Il devait trouver ces notes pour savoir, mais aussi, quitter son palais, sa prison, sa demeure. Un nouvel humain devait le nourrir et veiller sur lui. Il se devait, plus que tout, de vivre pour un jour retrouver cette maudite mémoire. Si cela lui était encore possible.

Un sac remplit de livres écrits à la main et de l'or, tant d'or qui traînait dans ce temple. Qui avait donc amassé un tel trésor? Pourquoi ne parvenait-il pas à se souvenir de l'utilité de cette richesse? Toujours était-il, qu'il savait, étonnement, qu'il allait avoir besoin d'or pour obtenir sa nourriture.

Il se mit en route, croisa un marchand qui ne trouva aucun soucis à lui laisser boire un peu de sang sur l'une de ses esclaves en échangent de quelques pièces. Ne sachant pas la valeur de l'acte, Lucanus donna une poignée modeste, mais plus importante que ne pouvait le souhaiter l'individu. Ce dernier lui expliqua qu'il se rendait à la capital, pour faire des affaires. Un lieu si loin de la demeure de Lucanus, qu'il passa le temps en lisant. Ce reste de son passé n'avait été que calme, passage d'un descendant à l'autre. Pendant un période, il amassa encore des richesses pour tous les besoins de ses esclaves, mais celle-ci ne maigrissait que peu.


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Message par Lucanus Clirwelle Mar 4 Aoû - 16:01
Lucanus Clirwelle
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Désolé d'avance pour le double post, mais j'ai terminé ma fiche de présentation.
Message par Lucanus Clirwelle Mar 11 Aoû - 15:11
La Chuchoteuse
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Félicitations ! Tu es désormais validée et tu viens de rejoindre le groupe des vampires !

Bonne chance dans cette nouvelle vie !

Tu peux désormais aller poster une demande de rp ou une demande d'esclave et commencer à rp !

Si tu veux poster une fiche de lien ou un journal, n'hésite pas pour gagner des éclats !

Je t'invite aussi à nous rejoindre sur notre serveur discord/CB pour participer à la communauté !
Message par La Chuchoteuse Mer 19 Aoû - 21:43
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