Physique

Pâle beauté, la nature t'a gâté. Ton corps athlétique manque, toutefois de formes. Ta poitrine inexistante, tes fesses plates ne sont souvent suffisantes à séduire. Mais désires-tu attirer les regards? Sauf celui de ton maître et de son frère, jamais. Ainsi, tu te contentes parfaitement de ce que tu as, exécrant les robes qui ne réussissent à te mettre en valeur et encombre tes mouvements. Chaque seconde compte, ils ne doivent jamais attendre plus que nécessaire. Tes cheveux bruns retombent jusqu'à ta poitrine. Tes yeux sont d'un profond bleu marine. Y brille une lueur admirative en leur présence, tantôt intéressée, tantôt ennuyée pour les autres. Ton seul but est de les servir ; ta vie, ton âme, l'entièreté de ton être leur appartient. Cela se marque davantage sur ton corps. Victime de ses humeurs, innombrables sont les cicatrices qui y peuplent. Aucun membre, aucune partielle de peau n'a été épargnée -mise à part ton sublime visage, ne laissant présager les mutilations qu'on a connu le reste. Mais chacune d'entre elles sont pour toi, un précieux témoignage de ta fidélité.

Psychée

Dévouée esclave, promise à une vie de souffrance, pourtant tu en ressors une satisfaction incomparable à servir tes maîtres. Ta loyauté comme ton asservissement à leur égard n'a de limite que ta mortalité, ton faible corps éphémère. Réceptacle d'un esprit déterminé, il tient bon, résiste à chaque marque d'affection qui a pu ou qui peut encore lui être accordé. S'il fut difficile, dans les premiers temps, tu résistes mieux à la douleur, tend à apprécier ses intimes instants.

A ses côtés, tu es une ombre. Discrète, peu dérangeante. Tu t'affirmes que peu, te mue dans le silence. Tu te plais à l'observer, apprécier de loin les moments qui caractérise leur existence. Il t'est indispensable d'être à leur hauteur, de les servir de ton mieux, sans commettre un faux pas. Ce qui est relativement compliqué. La mort t'effraye. Non pas la tienne mais celle des autres. Il n'y aurait pas plus grand honneur que de périr de ses mains. La violence est quelque chose que tu supportes encore difficilement -sauf dans le cas précédent cité-.

Cependant, il serait stupide d'y voir une unique passivité. Tu n'acceptes pas ton sort. Il ne t'est imposé par le cruel destin. Oh non, tu adules cette condition si particulière, cette proximité accordée. Loin de jalouser les autres esclaves, pour rien au monde, tu ne désirais changer de maître, changer de vie.

Dans cette bénédiction qui t'est accordé, il t'est important de protéger leur quotidien. Tu es prudente et méfiante, en chaque instant. Avec les inconnus, ta langue se délie. Noyée dans une marée d'information, ils n'ont guère l'occasion de te questionner, distrait et oubliant leur première pensée. Il est ainsi impossible de t'user pour trouver la moindre preuve. Tu es tout à fait inutile. Cela est sans nul doute ta plus grande force.

Pouvoir

Décrivez le pouvoir de votre personnage (Vampires et Princes uniquement). Attention, celui ci doit être en rapport avec le type de pouvoir de votre clan de naissance.

Histoire

Le souvenir de tes parents s'est effacé de ta mémoire. Seul ce marchand qui t'a accompagné jusqu'à ton douze ans, ta première vente, la séparation avec ton grand-frère demeure. Une figure parentale sans l'être il t'a éduqué pour devenir un produit vendable. Ainsi, aux prémices de ta puberté, tu as attiré le regard. Devenue domestique d'un riche vampire shil, tu rejoins une cohorte de domestiques. On t'apprend à tenir une maison, t'organiser. On éduque ton esprit. Menée au rythme des corvées, de ragots, ta fade vie se poursuit, réglée comme une horloge.

Ce n'est qu'à tes dix-neuf ans quand il se sépare de toi qu'enfin, tu peux connaître une existence plus excitante. Entre ses mains, entre la vie et la mort, sans savoir ce que ses humeurs te réservent, tu te sens vivante. Ce quotidien qui t'échappe, cette absence d'emprise sur ton propre corps est une douce et douloureuse sensation dont tu ne peux te défaire. Cette folie qui règne dans son regard, te fascine. Et ta loyauté, ton désir de le servir nait de lui-même, se fortifie à ses côtés.

Durant ses années, à de bien nombreuses reprises, l'agonie a toqué à ta porte. Elle t'a forgé dans cette dévotion inébranlable. Il t'est impossible aujourd'hui de remarquer cette aliénation qui te caractérise à la perfection, te complaisant dans cette dernière. Ta seule crainte étant qu'un jour, l'abandon ne vienne.