Physique

Salomé ? Un joli bijou. Une peau dorée, sucrée, parcourue de quelques taches de rousseur. La métisse ne peut se vanter de sa taille, ne dépassant pas le mètre-soixante. Mais ce qui lui manque en hauteur, elle le comble par sa farouche beauté.
Gâtée d’un visage angélique, ses traits sont fins, graciles. Ses lèvres, charnues et lascives, sont à en damner un saint, son nez suit les courbes d’un visage tout en harmonie, et finalement arrivent ses prunelles.

Noisettes, peut-être légèrement saupoudrées d’un gris cendré qui ne se dévoile qu’à la lumière. De longs et fournis cils viennent décorer ce troublant regard.
Sa chevelure blonde, qui avait connu une longueur incroyable, est aujourd’hui taillé de façon à lui offrir un joli carré.

Bien plus pratique.
Et qui lui sied parfaitement.

La jeune humaine possède une taille fine, un bassin un peu plus large que ses épaules -bien qu’elle soit menue-, mais peut tout de même s'enorgueillir de ce que la nature lui a si gentiment offert. En d’autres mots ; un fessier naturellement rebondi, une poitrine dans la moyenne, ronde et ferme.

En cherchant de quoi ternir ce tableau joliment esquissé, son corps porte encore le souvenir de quelques coups, cicatrices, morsures. Rien que le temps ne puisse pas effacer.

Psychée

Tous vous diront qu’elle est un petit ange, une véritable source de bonheur et de douceur dans ce monde bien cruel. Très affable, parfaite oreille à qui confier vos secrets elle ne vous écoute en réalité qu’à moitié. Vous êtes bien peu intéressants, et si ennuyants. L’image de petite esclave polie qu’elle se donne est bien loin de la vérité.

Ses anciens maîtres -et compagnons d’infortune- pourraient témoigner ; il s’agit là d’une véritable teigne, une petite peste qui ne peut s’empêcher de foutre la merde. Loin d’être motivée par un noble but comme “s’échapper de sa condition d’esclave”, elle veut voir jusqu’où vous pourrez tenir, supporter ses moqueries et l’absence de son respect avant de vous défouler sur elle. C’est un besoin compulsif chez la blonde.

Capricieuse et petite diva, si vous avez le malheur de devenir son maître -oui, le malheur-, alors elle ne manquera jamais l’occasion de vous soutirer quelques petits services, de vous faire du chantage et même de vous snober en cas de refus. Vous vous pensez inatteignable ? Sachez qu’elle sait parfaitement attirer l’attention et l’affection des pauvres malheureux qui la prennent à son service.

Loin d’être fidèle, et peu impressionnable, il vous faudra redoubler d’efforts et vous imposer à elle comme digne de sa loyauté.

Cela ne vous épargnera pas ses crasses -oh non-, mais vous évitera au moins la désagréable surprise que celle de la retrouver dans les bras d’un autre.

Pouvoir

Ne s'applique pas.

Histoire

Peu importe combien elle tente de se rappeler de son enfance, Salomé n'a jamais eu le souvenir d'avoir connu ses parents. Probablement devaient-ils être issus d'un élevages d'esclaves assez intensif. Est-ce réellement une mauvaise chose ? Non. Ce dont elle ne se souvient pas, ne peut pas lui manquer, et c'est bien mieux ainsi. Un père ? Une mère ? La blonde ne comprend pas vraiment ce que ces deux figures auraient pu lui apporter.

Sa seule famille ? Son lié. Carpette. Elle l'a rencontré en trébuchant dans une mare. Certainement pas la plus glorieuse des rencontres. D'autant plus que trimbaler un poisson dans un seau n'avait rien de pratique.

Le reste ? Elle ne sait pas vraiment comment les considérer. Dans sa vie, n'ont comptées que quatre personnes.

Le marchand.
Evrick, qu'il s'appelait. S'il aimait que ses esclaves reçoivent une certaine éducation, il n'était certainement pas le plus doux. Premier vampire dont elle se souvient avoir retenu le visage, il est celui qui s'est occupée d'elle. Avec quelques autres enfants, il vous éduquait de manière à pouvoir vous revendre plus tard. Sans doute aura-t-il eu de l'affection pour vous.

Enfin. Plus pour les autres que pour elle. Déjà dotée d'un fort caractère -disons les choses comme elles sont ; elle était insupportable-, la jeune fille menait une vie plus dure que les autres. Punitions sur punitions. Est-ce-qu'elle les méritait ? Oui. Apprenant à se calmer au fil des années, à se montrer plus subtile, discrète, dans la limite du possible, elle évitait ainsi de trop tâter de la paume de son vendeur.

Puis vint son premier maître. Francis quelque chose, non ? Quatorze-ans, et elle servait déjà. Quelle plaie. Une vraie galère. Frotter les sols et changer les draps n'avait absolument rien d'amusant.

A défaut de mourir d'ennui et de crouler de fatigue sous la contrainte des tâches que le maître imposait, c'est à cette période que qu'elle rencontra Tao. Son ami, son complice. Un peu comme un frère. De quelques années son aînée. Menteur, voleur, têtu, il lui avait directement montré le mauvais exemple. Par Serena ! Ils en avaient fait des crasses ensemble.

Et tout s'était arrêté le jour où ce cher Francis avait compris que les mettre ensemble était une terrible idée. Il se débarrassait de son domestique, peu chagriné de cette perte et se contentait de garder Salomé. Quelques mois, tout au plus, avant qu'il n'explose de colère.

C'est également ce jour là qu'elle rencontra Abraham pour la première fois. De passage dans la boutique de l'Atlach, la métisse n'avait de cesse de provoquer son propriétaire. L'ignorance et le mépris avaient eu raison de sa patience, et ne tolérant que très peu ce genre de comportement, c'était dans cette enseigne même qu'il l'avait battu -presque à mort-, avant de l'y laisser. Si le Duc ne s'était pas retrouvé ennuyé d'avoir un cadavre sur les mains, elle y serait probablement passée.

Mais à sa plus grande surprise il l'avait soignée. Et gardée. Elle s'était montrée douce au début, particulièrement obéissante. Il était son sauveur après tout, non ? Et pourtant, chassez le naturel et il revient au grand galop.

Peste, mauvaise, rancunière, capricieuse. Il n'y a rien que le Shelby ignore d'elle.